28/05/2025
Petit partage d'un texte "reçu" aujourd'hui đ«¶
Rencontre entre une salamandre et un mérou
« Le printemps reviendra-t-il ? »
Se demandait la Salamandre,
du fonds dâun sombre mĂ©andre.
« Câest toi qui dit ça ? »
Lui répondit le Mérou,
Lui qui doutait si souvent du « Vers oĂč ? »
Il devait nager, pouvait naviguer.
« Câest toi, la Salamandre,
toi qui toujours renaĂźt de tes cendres ?
Mais nâes-tu pas lĂ justement
pour nous parler du beau temps ?!
De son inévitable retour
aprÚs les temps de désamour ?
Car oui, quoi dâautre que le dĂ©samour de soi
peut nous conduire dans la purée de « Pouah »
quâon traverse lâhiver ! »
La Salamandre dresse un sourcil.
« Lâhiver, une purĂ©e de « Pouah » ?
Tu nâas pas tout compris, toi !
Lâhiver nâest quâun temps suspendu
entre ton dernier « était » et ton prochain « Je suis ».
Lâhiver est nĂ©cessaire
pour muer sans tomber,
car la mue qui te « mâouvra »
ton prochain printemps,
demande énergie et retour sur soi !
Et comment faire cela
dans la chaleur, si remuante,
dâun soleil dâĂ©tĂ© ? »
« Ah, heureux de te retrouver,
fougueuse Salamandre,
lui répondit le Mérou.
Tu paraissais, Ă sây « mais-prendre »,
avoir quitté tes « En-vies « !
Tu sais, celles qui toujours
te redonnent le goĂ»t de lâAmour
de vivre et de chanter,
et de briller sans détours
avec des airs dâĂ©ternitĂ© !
Qui nous rassurent si bien,
nous, les mérous comme moi
qui doutent « si parfois » de la Joie ! »
La Salamandre sâarrĂȘta,
une patte en lâair,
lâautre par terre,
telle un bouddha réfléchissant.
Et, le temps dâune Ă©toile filante,
pris conscience quâen elle aussi
lâĂ©nergie du « MĂšre, oĂč ? Vers oĂč ? »
coexistait, bien Ă lâabri,
avec celle de lâ »En-vie »
« Câest donc cela, se dit-elle,
Je nâai donc pas perdu mon cap ?
Simplement rencontré
dans mon voyage « salut-taire »
un nouveau verrou Ă mon « Vers oĂč ? » ?
tout comme le MĂ©rou ? « MĂšre, oĂč ? »âŠ
Oui, MĂšre Divine, dis-moi
Vers oĂč maintenant
je peux diriger mes pas,
pour disperser les cendres
de ma derniĂšre mue.
Redevenir lâ »ingĂ© nu »
bĂątisseur de ma vie
et incarner, toujours plus,
la Salamandre que Je Suis,
dans cet Uni-vers la Vie. »
La MĂšre Divine sourit.
Sa chÚre Salamandre avait encore réussi !
Et pourrait, Ă nouveau, grĂące Ă lui,
guider le Mérou vers sa Vie.
Alors, avec tout son amour de MĂšre,
elle offrit Ă sa fille Salamandre
un petit miracle de Vie,
pour lâaider Ă dĂ©passer « lâOr nie hier »
qui la bloquait aujourdâhui !
- Josiane Samson -