31/08/2025
𝑨𝒓𝒕𝒉𝒓𝒐𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒉𝒂𝒏𝒄𝒉𝒆 𝒆𝒕 𝑬𝒕𝒊𝒐𝒑𝒂𝒕𝒉𝒊𝒆
𝗟'𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 𝗱𝗲 𝗵𝗮𝗻𝗰𝗵𝗲 𝗼𝘂 𝗰𝗼𝘅𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗮𝘁𝗵𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗲 𝗱𝗲́𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲, définie comme une arthropathie chronique, déformante, pouvant être douloureuse, non inflammatoire associant anatomiquement des altérations destructives du cartilage articulaire et des modifications de l'os épiphysaire.
Les signes arthrosiques sont visibles sur des examens radiographiques, ce qui tend à confirmer le diagnostique.
L'𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 est souvent incriminée à tord face à des patients souffrant de douleur articulaire. La symptomatologie clinique de l'𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 est particulière et souvent confondu avec d'autres pathologies touchant un territoire articulaire.
Du point de vue clinique, la 𝗰𝗼𝘅𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 présente des douleurs de types mécaniques: elles surviennent à l'appui, augmentée par l'effort, et au déverrouillage le matin. Et vont au contraire s'estomper au repos, et disparaissent la nuit. L'apparition des douleurs est progressive, généralement localisée dans le pli de l'aine elle peut aussi survenir dans la partie haute de la fesse, sur l'extérieur de la hanche, ou être très interne à la partie supérieure de la cuisse.
Selon le stade d'évolution la 𝗰𝗼𝘅𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 entraîne une gêne fonctionnelle. La hanche est raidie et l'ensemble des mouvements vont être limités. Cela se fait ressentir dans les gestes du quotidien : difficulté à s'accroupir, se chausser, entrer dans une baignoire, etc. Des craquements articulaires peuvent être associés voir une boiterie accentué par la fatigue.
Le tableau clinique de l'𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 s'oppose à celui de l'𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗶𝘁𝗲. Dans le second cas, 𝘭'𝘦́𝘱𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘴𝘺𝘯𝘰𝘷𝘪𝘦 (liquide sécrété dans l'espace intra-articulaire) lié à l'état inflammatoire local donne à l'articulation un aspect chaud, rouge, gonflé, et particulièrement douloureux que ce soit à l'état actif ou au repos.
Les causes de la 𝗰𝗼𝘅𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀 sont généralement d’origine secondaire :
• Le plus fréquemment suite à des 𝘵𝘳𝘢𝘶𝘮𝘢𝘵𝘪𝘴𝘮𝘦𝘴 de hanche, comme la fracture du cotyle (l’arthrose se produit par une osétonécrose post-traumatique de la tête fémorale).
• 𝘓𝘶𝘹𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 congénitale de hanche : la tête fémorale est complètement sortie de la cavité cotyloïdienne, ou elle peut-être mal positionnée en cas de sub-luxation.
• 𝘔𝘢𝘭𝘧𝘰𝘳𝘮𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 congénitales : dysplasie de hanche, coxa plana.
Le plus souvent les luxations de hanches dépistées avant 4 mois sont traitées facilement avec un bon suivi et peu de risque de séquelles.
• 𝘌𝘯 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘦́𝘲𝘶𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥'𝘶𝘯𝘦 𝘢𝘳𝘵𝘩𝘳𝘪𝘵𝘦 d’origine infectieuse ou rhumatismale où la qualité du liquide synovial est altérée. Le liquide synovial assure la nutrition du cartilage et lubrifie l’articulation. Une synovie épaissie et de mauvaise qualité modifie les qualités d’amortissement du cartilage qui se fragilise, perd son homogénéité et tend à se fissurer. Il peut alors mettre l’os sous-jacent à nu.
• En cas de 𝘥𝘦́𝘧𝘪𝘤𝘪𝘵 𝘷𝘢𝘴𝘤𝘶𝘭𝘢𝘪𝘳𝘦 sur l'articulation.
Il est également à noter que le cartilage se nourrit par imbibition, une immobilisation de l’articulation limite la pression et la production de synovie ce qui favorise la dégénérescence. La surcharge fonctionnelle et pondérale créé de l’hyperpression qui amène aussi à la dégénérescence.
Aucun traitement médicamenteux n’est efficace contre l’𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲, se sont uniquement des traitement symptomatiques (antalgiques).
Le traitement étiopathique ralentit ou stoppe l’évolution de l’𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 en améliorant la trophicité de l’articulation. Selon l’avancée de la pathologie, le traitement diminue voire supprime les douleurs, et la mobilité articulaire est améliorée. Après traitement, une activité physique est conseillée afin de limiter l’évolution. En cas d’𝗮𝗿𝘁𝗵𝗿𝗼𝘀𝗲 évoluée, et sur l’avis d’un chirurgien orthopédique, la prothèse de hanche est le dernier recours.