26/06/2025
Il y a quelques jours, j’ai partagé un simple moment de vie.
Un instant suspendu, vécu à la fête de la Saint-Jean à Château-Thierry.
Un moment de joie… mais aussi de lucidité.
Ce que j’ai vu m’a profondément touché.
Et ce que vous m’avez renvoyé en retour m’a bouleversé.
Des centaines de réactions, de partages, de messages.
Des parents, des professionnels de santé, des enseignants…
tous unis par une même inquiétude :
celle de voir nos enfants perdre le goût du lien, de l’effort, de l’émerveillement.
Merci du fond du cœur pour votre écoute, votre écho, votre engagement.
Aujourd’hui, je poursuis cette démarche.
Je cherche à mieux comprendre, à récolter vos ressentis, vos besoins, vos idées.
C’est pourquoi j’ai créé un questionnaire simple et anonyme, pour les parents, les éducateurs, les citoyens engagés.
Quelques minutes pour partager votre regard, et m’aider à construire des actions concrètes et utiles.
👉 https://form.typeform.com/to/qjCZ2n3e
Merci à celles et ceux qui prendront ce petit moment pour répondre.
C’est en unissant nos voix qu’on pourra vraiment faire bouger les lignes.
Dimanche, je suis allé à la fête de la Saint-Jean, à Château-Thierry. La 157e. La fête à Jean, comme on dit ici.
J’y ai retrouvé des souvenirs.
Des manèges, des confettis, l’odeur des churros, les vieux airs d’accordéon.
Des enfants perchés sur les épaules de leurs parents, des rires, des ballons qui s’envolent.
Mais pas tant que ça.
Ce qui m’a frappé, c’est ce que je n’ai pas vu.
Peu d’enfants venus à pied ou à vélo.
Peu de courses spontanées entre copains.
Et surtout… peu d’émerveillement.
J’ai vu des enfants perdus devant des jeux simples.
Pas de télé, pas de tablette, pas de console. Juste un jeu. Une règle. Un effort.
Et là, plus rien.
Le regard qui cherche. Les gestes maladroits. L’ennui qui revient vite.
Pas parce qu’ils sont paresseux ou mal éduqués.
Parce qu’on les a privés du temps lent.
Du goût de l’attente. De l’effort. De la surprise.
Aujourd’hui, on parle de chiffres.
D’obésité. De troubles mentaux. De déficit de mouvement.
Mais derrière ces données, il y a une réalité qu’on ne veut pas voir.
Des enfants fatigués d’être toujours connectés, mais incapables de s’en détacher.
Des enfants qui ne savent plus quoi faire quand le monde n’est pas déjà mâché, résumé, coloré, animé pour eux.
Je n’écris pas ça pour faire peur.
J’écris ça parce que j’ai peur.
Parce qu’on a laissé glisser l’essentiel.
Alors j’ai décidé de m’engager. Pour de vrai.
Pour remettre un peu d’humanité, de lenteur, d’effort joyeux.
Pour qu’un enfant puisse s’ennuyer, puis inventer.
Râler, puis essayer. Tomber, puis recommencer.
On peut encore changer les choses.
Mais il faut le vouloir. Il faut le dire. Il faut le faire.
Maintenant.