Parler Psy

Parler Psy Je m’appelle Elsa. Je suis psychologue et je partage mes connaissances sur la psychologie.

La souffrance psychique se distingue par son absence de traces visibles : aucune plaie, aucun bleu, et pourtant une doul...
04/11/2025

La souffrance psychique se distingue par son absence de traces visibles : aucune plaie, aucun bleu, et pourtant une douleur bien réelle. Cette invisibilité rend la détresse mentale particulièrement difficile à reconnaître, tant pour la personne qui la vit que pour son entourage. Comme le rappellent Herman, Perry et van der Kolk (2022), les blessures de l’esprit se manifestent souvent par des signes discrets : irritabilité, troubles du sommeil, épuisement émotionnel (qui échappent à la lecture immédiate)

Cette invisibilité pousse fréquemment à la dissimulation. L’être humain, soucieux de préserver une apparence de maîtrise, apprend à cacher sa peine derrière le masque du « ça va ». Ce mécanisme d’adaptation, que Gross et John (2003) décrivent comme la suppression émotionnelle, agit comme une armure protectrice à court terme, mais il augmente à long terme la détresse psychologique et la vulnérabilité au burnout.

Dans un contexte social encore marqué par la stigmatisation de la maladie mentale, cette stratégie de camouflage émotionnel reste fréquente (American Psychological Association, 2023). Elle découle d’une peur du jugement et d’une norme implicite valorisant la performance et la résilience apparente. Pourtant, ce « silence intérieur » aggrave souvent la blessure. Le modèle de vulnérabilité-stress (Ingram & Luxton, 2005) montre que l’exposition prolongée au stress, combinée à un manque de soutien émotionnel, peut transformer une fragilité latente en trouble psychique manifeste.

Un nouveau chapitre commence !Après plusieurs années à exercer seule, j’ai choisi de rejoindre une Maison de Santé Pluri...
29/10/2025

Un nouveau chapitre commence !

Après plusieurs années à exercer seule, j’ai choisi de rejoindre une Maison de Santé Pluridisciplinaire il y’a maintenant un mois. Ce changement marque bien plus qu’un simple déménagement professionnel : c’est un retour à la sécurité, à la collaboration et au sentiment d’appartenance.

Travailler seule m’a permis de bâtir mon identité de psychologue, d’affirmer mes valeurs et de développer ma pratique avec liberté. Mais il me manquait quelque chose d’essentiel : une équipe, des échanges, une présence humaine autour de moi.

Aujourd’hui, je me sens à nouveau entourée et soutenue, dans un lieu où chaque professionnel œuvre avec bienveillance et partage un objectif commun : le bien-être global des patients. Cette dynamique me nourrit profondément. Elle m’apporte une stabilité émotionnelle et une sérénité intérieure que mes patients ressentent aussi.

Je le remarque déjà : mes consultations sont plus ancrées, plus apaisées, plus justes. Parce qu’être bien dans son cadre de travail, c’est aussi pouvoir offrir un accompagnement plus complet, plus humain, plus aligné.

Ce nouveau départ, c’est un pas de plus vers l’équilibre celui que je cherche à transmettre chaque jour dans mon métier.

Nous l’avons fait ! Notre premier concours sans fautes !  Que d’émotions… et que de doutes aussi.Avant d’entrer en piste...
19/10/2025

Nous l’avons fait ! Notre premier concours sans fautes !

Que d’émotions… et que de doutes aussi.
Avant d’entrer en piste, cette petite voix s’est glissée dans mon esprit : « Et si tu n’étais pas à la hauteur ? »
Mais cette fois, j’ai choisi de lui répondre autrement. J’ai choisi la confiance.

Faire confiance à Best. À son instinct, à sa générosité, à cette connexion silencieuse que nous avons tissée jour après jour.
Faire confiance à moi aussi, à tout ce que j’ai appris, à mes ressentis, à mes progrès invisibles.

Ce sans-faute, ce n’est pas seulement un parcours réussi. C’est une rencontre intérieure, celle dont parlait Carl Rogers (1961) lorsqu’il évoquait l’acceptation de soi comme socle de toute croissance personnelle.
C’est aussi la mise en mouvement du sentiment d’efficacité personnelle décrit par Albert Bandura (1977) : cette croyance intime que nous sommes capables de réussir ce que nous entreprenons.

Dans le lien avec le cheval, ces concepts prennent vie. Le cheval ne ment pas : il reflète nos doutes, nos tensions, nos émotions. Pour qu’il nous suive, il faut d’abord se rencontrer soi-même.
Et ce jour-là, dans ce galop d’approche vers le dernier obstacle, j’ai senti notre respiration se caler, nos rythmes se rejoindre — comme si nous franchissions ensemble bien plus qu’une barre.

Ce concours, c’est une victoire du cœur et de la confiance.

Il y a quelques mois, les chutes en fin de saison avaient laissé plus de traces que je ne voulais l’admettre.Pas seuleme...
06/10/2025

Il y a quelques mois, les chutes en fin de saison avaient laissé plus de traces que je ne voulais l’admettre.
Pas seulement sur le corps : sur l’esprit aussi.
À chaque saut, l’élan se heurtait à la peur. Cette microseconde de doute suffisait à tout figer : les mains se raidissaient, le souffle se bloquait, et le corps, pourtant entraîné, refusait l’envol.

C’est là que j’ai compris que le blocage n’était pas physique, mais psychologique.
Comme en psychothérapie, certaines peurs se glissent dans les interstices du quotidien. Elles s’immiscent dans le geste, dans la posture, dans le souffle même.
Et pour les apprivoiser, il ne suffit pas de “tenir bon”.
Il faut accueillir la peur, la regarder en face, la nommer, puis apprendre à lui laisser sa place : sans la laisser guider la main.

Dans la théorie cognitive-comportementale (Beck, 1976), on parle de désensibilisation graduée : réapprendre, pas à pas, à affronter ce qui effraie en restaurant la sécurité intérieure.
En équitation comme en thérapie, cela suppose d’abord une alliance : celle du cavalier et du cheval, celle du patient et du thérapeute.
Deux êtres qui se fient l’un à l’autre pour oser à nouveau.

Alors j’ai recommencé.
Des barres au sol, puis des croisillons.
Des battements de cœur plus calmes, des mains plus souples.
Et un jour, sans vraiment y penser, on a sauté.
Vraiment sauté.
L’élan était là, la confiance aussi.
Best volait, et moi avec lui.

Ce moment n’est pas qu’un simple saut.
C’est le symbole d’une résilience retrouvée (APA, 2023) : la capacité à se reconstruire après un échec, à retrouver un sentiment d’efficacité personnelle (Bandura, 1997), et à transformer la peur en force d’adaptation.

Aujourd’hui, je ne me bats plus contre la peur.
Je l’écoute, je la remercie, puis je lui murmure doucement :
« Regarde, on vole. »

On a tendance à associer le mot handicap à ce qui se voit : une canne, un fauteuil roulant, une prothèse. Pourtant, cert...
15/09/2025

On a tendance à associer le mot handicap à ce qui se voit : une canne, un fauteuil roulant, une prothèse. Pourtant, certains handicaps sont invisibles, et n’en sont pas moins invalidants. L’endométriose, dont je souffre depuis des années, en est un exemple criant. Derrière un sourire, derrière une apparence « normale », se cachent des douleurs chroniques qui envahissent le quotidien.

Le handicap invisible confronte non seulement au corps, mais aussi au regard des autres. Parce qu’il n’est pas visible, il est souvent minimisé : « Mais tu n’as pas l’air malade », « Tout le monde a mal parfois ». Ces phrases, banales en apparence, renforcent un sentiment d’invalidation et d’incompréhension, ce que la psychologie désigne comme une double peine : souffrir dans son corps, et devoir en plus justifier sans cesse cette souffrance (Stone, 2005).

Vivre avec l’endométriose, c’est apprendre à composer avec une douleur qui ne s’arrête pas aux crises. Elle s’infiltre dans la vie professionnelle, affective et intime. Elle oblige à développer des stratégies d’adaptation psychologique ( ce qu’on appelle le coping ) pour continuer à avancer malgré tout (Folkman & Lazarus, 1984). Certaines stratégies consistent à chercher du soutien social, d’autres à trouver du sens dans l’épreuve.

La recherche en psychologie de la santé montre que les maladies chroniques invisibles comme l’endométriose exposent à une vulnérabilité accrue à l’anxiété et à la dépression, en raison de l’imprévisibilité des symptômes et du manque de reconnaissance extérieure (van de Velde et al., 2019). Et pourtant, elles forgent aussi une résilience particulière : apprendre à s’écouter, à poser ses limites, à trouver de la force dans les petits moments de répit.

Le silence dans une relation ne se réduit pas à une absence de mots : il est souvent le signe d’un processus psychologiq...
11/09/2025

Le silence dans une relation ne se réduit pas à une absence de mots : il est souvent le signe d’un processus psychologique complexe. Lorsqu’un individu cesse de se battre verbalement pour sauver une relation, ce silence peut refléter l’épuisement émotionnel et la conviction que la communication n’aura plus aucun impact.

Ce phénomène s’apparente à ce que Gottman (1999) a nommé le stonewalling (« mur de pierre ») : l’un des « quatre cavaliers de l’Apocalypse » relationnelle. Dans ce cas, l’un des partenaires se ferme émotionnellement, cesse de réagir et se réfugie dans le silence. Loin d’être neutre, ce silence est vécu par l’autre comme un retrait, une rupture de la connexion affective.

Sur le plan psychologique, ce silence est aussi lié à la théorie de l’impuissance acquise (Seligman, 1975). Après des tentatives répétées et infructueuses pour changer la dynamique, la personne développe la conviction que ses efforts n’auront plus d’effet. Le silence devient alors un moyen de protection psychique, une façon de se retirer pour ne plus souffrir.

Du point de vue de la communication non verbale, le silence peut être perçu comme un message en soi : il traduit un renoncement, une coupure de lien, ou encore une stratégie de régulation émotionnelle (Knapp et Hall, 2010). Ainsi, même sans mots, il « dit » quelque chose : que la relation est en train de s’éteindre.

« Oui ça va je vais très bien ». Combien de fois avons-nous prononcé ces mots alors que, intérieurement, nous étions en ...
10/09/2025

« Oui ça va je vais très bien ». Combien de fois avons-nous prononcé ces mots alors que, intérieurement, nous étions en souffrance ? Moi la première. Cette réponse automatique, presque réflexe, illustre un phénomène psychologique bien connu : la dissimulation émotionnelle. Elle correspond au fait de masquer ses véritables ressentis afin de maintenir une façade sociale, protéger autrui, ou éviter d’affronter sa propre vulnérabilité (Gross, 1998).

En psychologie, on parle de régulation émotionnelle expressive : c’est-à-dire l’acte de cacher ou modifier l’expression visible d’une émotion sans en transformer réellement le vécu interne (Gross & John, 2003). Si cette stratégie peut parfois protéger nos relations sociales en évitant les conflits ou l’inquiétude de nos proches, son utilisation chronique est coûteuse. Elle a été associée à une augmentation du stress physiologique, de l’isolement perçu et même à une détérioration du bien-être psychologique (John & Gross, 2004).

Dire « ça va » quand rien ne va, c’est aussi se priver de la possibilité d’être entendu et soutenu. Selon Rogers (1961), l’authenticité , c’est à dire : être congruent avec ce que l’on ressent, est une condition essentielle de la santé psychologique. À force de travestir nos émotions, nous risquons de renforcer ce sentiment de solitude intérieure, où personne ne perçoit ce que nous vivons réellement.

Dernière cette petite phrase en apparence banale se cache un paradoxe : elle nous protège à court terme, mais peut nous fragiliser à long terme. La psychologie nous invite à trouver un équilibre entre la pudeur émotionnelle et l’expression sincère de nos besoins, car c’est dans cette ouverture que se créent les liens les plus humains et les plus réparateurs.

La recherche montre que l’illusion de contrôle c’est à dire la tendance à croire que nous avons plus d’influence sur les...
03/09/2025

La recherche montre que l’illusion de contrôle c’est à dire la tendance à croire que nous avons plus d’influence sur les événements que nous n’en avons réellement est un biais cognitif largement documenté (Langer, 1975). Ce mécanisme psychologique peut apaiser temporairement l’angoisse, mais il finit par créer de la frustration et de la souffrance lorsque la réalité nous confronte à nos limites.

La véritable force ne réside pas dans la maîtrise absolue, mais dans la capacité à développer la tolérance à l’incertitude et à pratiquer le lâcher-prise (Hayes et al., 2006). Accepter que tout ne dépend pas de nous, c’est s’ouvrir à plus de flexibilité psychologique, réduire la détresse et avancer plus sereinement.

Autrement dit : tu ne contrôles pas les vagues, mais tu peux apprendre à surfer avec elles.

Nous courons après des idéaux lointains. Nous croyons que le bonheur se cache dans l’accumulation, dans les grandes réus...
30/08/2025

Nous courons après des idéaux lointains. Nous croyons que le bonheur se cache dans l’accumulation, dans les grandes réussites, dans ce que nous n’avons pas encore atteint. Mais la vérité, c’est que l’épanouissement psychologique se nourrit rarement de l’exceptionnel. Il prend racine dans l’ordinaire.

Une tasse de thé partagée. Le chant des oiseaux au réveil. Une marche en silence. Ces détails, si discrets, sont en réalité nos plus puissants alliés. Les études en psychologie positive le confirment : ce sont les micro-moments de gratitude et de présence qui bâtissent une vie plus heureuse et plus résiliente.

Alors, je vous pose une question : combien d’instants précieux avez-vous laissés filer aujourd’hui, trop occupés à anticiper demain ? Combien de sourires, de regards, de respirations n’avez-vous pas pris le temps de savourer ?

Cultiver les choses simples n’est pas une faiblesse. C’est un acte de force. C’est dire au monde : je choisis de vivre maintenant, pleinement, et pas seulement quand tout sera parfait.

N’oublions pas : l’extraordinaire se cache dans l’ordinaire, pour peu que nous osions l’accueillir.

Adresse

Avenue Jean Mermoz
Châtellerault
86100

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Parler Psy publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Contacter La Pratique

Envoyer un message à Parler Psy:

Partager

Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn
Share on Pinterest Share on Reddit Share via Email
Share on WhatsApp Share on Instagram Share on Telegram

Type