21/05/2025
Voici le texte écrit par une patiente que j'accompagne depuis longtemps. Notre lien thérapeutique est précieux, comme un cadeau fabriqué et partagé ensemble...
Merci L. 💖
« Parce que j’avais oublié ou peut-être, sans doute, je n’avais jamais su, ressenti qu’un sourire, un petit mot, une main dans le dos, était un petit geste, un petit rien, un grand tout qui permet d’établir un contact.
Un regard, des paroles, des ententes, des mots, qui croisés peuvent former une alliance.
Des confidences, des partages, une sécurité crée un lien.
La rencontre. […]
Et là, quelque chose se transforme on ne vit plus, on est.
Une évidence? Non.
C’est tout autre chose que de se savoir vivant et de se sentir exister.
La différence entre parfois subir son existence, et vouloir être.
Comprendre l’importance de l’autre et inévitablement, fatalement, la présence de soi.
Soi c’est peu et c’est beaucoup.
Son existence, celle parfois si ignorée, si mal aimée, si mésestimée.
Accepter ce qui a été blessé, chaque part blessée. Compatir et les aimer.
C’est s’accorder enfin à soi et donc à l’autre.
Reconnaître l’autre, lui faire confiance dans ce qu’il représente, pour ce qu’il est, et non plus pour ce qu’il déclenche, lui dévoiler une part de soi..puis soi simplement.
Il n’est alors plus possible de remettre la même armure car elle n’est plus ajustée, quelque chose a changé.
Autrui qui était auparavant source de danger, d’inquiétude, a pu être dans le présent sécure et ressource d’une reconstruction inimaginée.
Panser le lien par le lien lui même…
Un magnifique cadeau, mais aussi la chance de s’offrir à soi-même la possibilité de laisser la place à chaque part d’exister sans jugement, de les sécuriser, de leur permettre de se reposer si nécessaire, de trouver par moment un calme intérieur.
Une vie, enfin, un soi, parfois réguler, parfois pas, mais un chemin de petit pas.
Penser le lien, vivre le lien. »
