29/07/2025
Il refuse ses chaussettes, se cogne sans arrêt, fuit les câlins… et si tout partait du toucher ?
Certains enfants ne supportent pas les chaussettes.
D’autres se frottent partout, se cognent sans s’en rendre compte, ou évitent les câlins.
Et si ce n’était pas juste “du caractère” ?
Le toucher est bien plus qu’un simple sens. C’est la base de notre développement corporel, émotionnel, cognitif.
1️⃣ Le toucher : premier sens à se développer
Avant même de voir ou d’entendre, le fœtus ressent.
Le toucher est le premier sens stimulé in utero, dès la 8e semaine de grossesse.
Chaque contact dans le ventre maternel, puis chaque peau à peau, bercement ou portage après la naissance, aide le bébé à construire une carte intérieure de son corps.
🧠 C’est par le toucher que l’enfant entre en relation avec lui-même et avec le monde.
2️⃣ Toucher et exploration : la base de la pyramide
L’enfant apprend en bougeant, en touchant, en manipulant.
Il presse, frotte, tape, met en bouche. Et tout ça… c’est du travail cérébral !
Le toucher est à la base de la pyramide du développement sensoriel de Williams et Schellenberger : tu connais?
Avant de se concentrer, de lire ou d’écrire, il faut sentir.
Et avant de penser, il faut que le corps soit organisé et perçu.
3️⃣ Toucher & proprioception : le duo fondateur
Chaque contact, chaque pression sur la peau aide le cerveau à situer le corps dans l’espace.
C’est comme ça que l’enfant développe sa proprioception : la conscience de ses membres, de sa force, de son équilibre.
Sans cela :
- l’enfant se cogne,
- ne tient pas sur sa chaise,
- se contracte sans raison,
- ou cherche sans arrêt à bouger.
4️⃣ Et côté émotions ?
Le toucher doux et régulier :
- calme le système nerveux,
- libère des endorphines,
- rassure en profondeur.
Mais quand le système sensoriel est immature, le calibrage est mauvais :
ce qui devrait apaiser devient trop intense, et le cerveau compense.
💣 Résultat : surdose sensorielle, et parfois de vives décharges émotionnelles.
5️⃣ Et les réflexes primitifs dans tout ça ?
Certains réflexes archaïques sont directement activés par le toucher.
S’ils ne sont pas intégrés, ils peuvent rester actifs… et perturber le quotidien.
- Réflexes spinaux (dos) : Galant, Perez → perturbent la posture, la concentration.
- Babinski : hypersensibilité des pieds, appuis instables.
- Fouissement, succion, agrippement : peuvent gêner la motricité fine, l’oralité, la régulation.
6️⃣ Ce n’est pas une fatalité
Quand on comprend ces mécanismes, on peut accompagner autrement.
Des stimulations simples, des jeux, des mouvements doux ou l’intégration des réflexes archaïques peuvent réorganiser cette base sensorielle.
Et ça change tout :
✔️ plus de confort,
✔️ plus de sécurité intérieure,
✔️ une meilleure régulation émotionnelle,
✔️ et une vraie progression dans les apprentissages.
7️⃣ En résumé :
- Le toucher est une porte d’entrée vers soi.
- Il est la base invisible du comportement, des apprentissages, des relations.
- Et c’est souvent en le réintégrant qu’on aide vraiment un enfant à s’apaiser.
Tu accompagnes un enfant hypersensible, en difficulté d’attention, de motricité ou d’émotions ?
💬 Dis-moi en commentaire ce qui te parle, il y a plein de pistes à explorer pour apaiser le quotidien.