01/06/2025
L’ocytocine… Vous connaissez ?
C’est ce qu’on appelle l’hormone de l’attachement émotionnel.
Un simple câlin peut suffire à la libérer dans notre corps. Mais elle est aussi déclenchée par un regard doux, une parole rassurante, une pensée amoureuse, ou le contact avec une personne qu’on aime profondément. Lorsque l’ocytocine est libérée, elle agit comme un baume apaisant : le cœur s’ouvre, le stress baisse, la confiance monte. En un mot : on se sent bien.
Mais pourquoi est-ce si important d’en parler aujourd’hui ?
Parce que dans nos relations d’adultes, nos réactions – qu’on le veuille ou non – sont fortement conditionnées par ce que nous avons vécu dans l’enfance. Ce que nous avons reçu (ou non) comme douceur, attention, réconfort influence profondément la manière dont nous gérons aujourd’hui les tensions, les conflits, ou simplement la fatigue émotionnelle du quotidien.
Prenons quelques exemples :
Un ami qui se plaint constamment,
Un chien qui aboie sans arrêt,
Des collègues qui nous manquent de respect,
Nos enfants qui râlent du matin au soir…
Face à ces situations, réagissons-nous avec calme, empathie, amour ?
Ou bien est-ce notre réseau de stress qui s’active en premier, nous plongeant dans l’irritation, les cris, voire l’explosion de colère ou de violence verbale ?
La clé se trouve dans notre passé.
Si, enfants, lors de nos tempêtes émotionnelles, nous avons été entourés, écoutés, rassurés avec amour, alors notre cerveau a associé ces moments difficiles à une production d’ocytocine. Et ce mécanisme est resté en mémoire.
Résultat ? Adulte, notre réflexe naturel face au stress d’autrui est de rester calme, d’offrir du soutien, de la chaleur humaine. Nous savons, instinctivement, que la bienveillance guérit.
Mais si, au contraire, nous avons été ignorés, rabaissés, rejetés, ou même brutalisés durant notre enfance, alors notre cerveau n’a pas enregistré cette association entre réconfort et crise.
Ce système hormonal de l’amour ne s’est pas construit. Il reste sous-développé, voire inhibé.
Et cela change tout.
Parce que dans ce cas, à l’âge adulte, nous ne produisons presque pas d’ocytocine face aux tensions. Au lieu de réagir avec tendresse, nous réagissons par l’agacement, l’impatience, voire la violence.
Et ainsi, sans le vouloir, nous transmettons ce schéma de stress à nos propres enfants, comme nos parents l’ont transmis à leur tour.
Mais rien n’est figé.
La bonne nouvelle, c’est que le cerveau est plastique. Il peut apprendre, se reprogrammer, évoluer.
C’est pourquoi il est essentiel de prendre conscience de nos automatismes, de nos déclencheurs, de notre héritage émotionnel.
Et de décider, chaque jour, de faire un pas vers un autre modèle : celui du cœur ouvert, de la câlinothérapie, de la présence bienveillante.
Oui, cela demande de l’attention.
Oui, cela nécessite parfois de prendre une grande respiration au lieu de crier.
Mais chaque effort dans cette direction est une victoire silencieuse mais puissante.
Aimons. Écoutons. Accueillons.
Même (et surtout) quand c’est difficile.
Car c’est dans ces instants que le pouvoir de l’ocytocine peut tout changer.
Le secret des druides
Article complémentaire: thérapie du rire.
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