12/08/2025
🧠 Ritaline chez l’adulte : vers une médicalisation silencieuse de la performance ?
Un article publié récemment dans 20 minutes Suisse révèle une tendance préoccupante :
📈 plus de 92 000 personnes ont reçu une prescription de Ritaline en 2023 en Suisse — un chiffre en forte hausse, notamment chez les adultes.
Ce que cela révèle ?
Un glissement progressif mais réel vers une réponse médicamenteuse à des plaintes cognitives et émotionnelles souvent multifactorielles : fatigue, dispersion mentale, surcharge, anxiété de performance...
🔬 D’un point de vue neurobiologique, le méthylphénidate (Ritaline) agit en bloquant la recapture de la dopamine et de la noradrénaline dans les circuits fronto-striataux.
Il en résulte un effet stimulant sur l’attention et les fonctions exécutives.
Mais cette intervention est pharmacologique, non neuroéducative.
Elle agit sans former, et corrige sans transformer.
Parmi les effets secondaires les plus courants :
▪️ Insomnie, perte d’appétit, palpitations
▪️ Irritabilité, tension mentale, effet “crash” en fin de journée
▪️ Tolérance progressive, nécessitant des ajustements de dose
Et plus subtilement, mais tout aussi préoccupant :
🔻 Rigidité cognitive
🔻 Réduction de la créativité
🔻 Affaiblissement des réseaux du mode par défaut (DMN), impliqués dans l’intuition, la pensée divergente, la flexibilité mentale.
❗ Rien n’est rééduqué.
Le cortex préfrontal reste sous-entraîné.
Les déséquilibres électro-cortico-thalamiques identifiés en EEG (TBR élevé, hypoactivation frontale, asymétrie F3/F4...) ne sont ni évalués ni adressés.
🎯 Il est temps d’inverser l’approche.
➡️ Le traitement de première ligne ne devrait pas être pharmacologique.
Il devrait être neurofonctionnel.
📊 Évaluation EEG
🧠 Entraînement cérébral par neurofeedback
🔁 Stimulation progressive de la régulation attentionnelle, émotionnelle et exécutive
Une méthode qui respecte la dynamique cérébrale individuelle, et s’appuie sur la plasticité, plutôt que sur une compensation chimique.
💬 Le TDAH n’est pas une déficience en Ritaline.
C’est une condition neurodéveloppementale qui mérite mieux qu’une réponse rapide.
La Ritaline doit rester une exception, pas une norme.
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