
31/07/2025
31 juillet 1994, 6h du matin
Je n’ai pas vu venir ce moment.
En une fraction de seconde, tout a changé.
Quand cet homme ivre nous a percutés au petit matin.
Mon père est mort sur le coup.
Nous partions en vacances.
J’avais 19 ans.
Étant l’aînée j’ai du faire face et devenir l’adulte que je n’étais pas prête à être.
Parents divorcés j’étais la responsable légale pour ma sœur et moi.
C’est moi qui ai choisi la place au cimetière.
Qui ai géré la vente de la maison et la succession.
Je venais d’avoir mon bac.
Je n’étais pas prête.
J’ai avancé sans comprendre.
Sans âme.
Brisée de l’intérieur.
Cette blessure, je l’ai longtemps évitée.
J’ai caché ma douleur.
Mais elle n’a jamais disparu.
À l’extérieur, je tenais bon.
À l’intérieur, j’étais vide.
En colère.
Et terrifiée de mal faire.
J’étais perdue.
Ce que j’ai mis du temps à comprendre,
c’est qu’on ne guérit pas d’une telle déflagration.
Que certaines blessures ne guérissent jamais.
Elles deviennent des tatouages de l’âme.
Une empreinte présente à jamais.
Aujourd’hui, je sais que cette blessure fait partie de la femme que je suis.
Je n’ai pas oublié.
Je n’ai pas “tourné la page”.
J’ai transformé.
Et c’est ce que je transmets aujourd’hui.
❤️ Ce n’est pas ma blessure qui me définit.
C’est ce que j’en ai fait.
🔥 Retiens ça :
•Tu peux avoir mal et être puissante.
•Tu peux douter et être précieuse.
•Tu peux être encore en chemin, et déjà digne d’amour.
Ta blessure n’est pas une faiblesse.
C’est le lieu même par lequel ta lumière veut passer. 🙏
Aurélie ❣️