Le COFEP, créé en 2011, est destiné à mettre en œuvre et réaliser des études scientifiques dont les thèmes ont un intérêt dans l’avancée de la profession et dans les besoins de santé publique. Il participe à l’élaboration de travaux et recommandations utiles à la profession, il en assume la diffusion, notamment par la formation. Il apporte une aide méthodologique à tout professionnel ou tout group
e de professionnels ayant un projet d’études scientifiques en podologie. Il veille enfin à l’actualisation des recommandations de pratiques cliniques existantes en podologie. Nous nous regroupons plusieurs fois par an au cours d’assemblées générales et de réunions de travail. Ces réunions ont lieu partout en France car nos membres viennent de différentes villes : Lyon, Montpellier, Toulouse, Nantes, Paris, Clermont-Ferrand, etc. Cette diversité régionale est utile pour développer des partenariats universitaires. Concrètement, nous sommes en train de terminer les protocoles de deux études que nous allons lancer très prochainement. L’objectif dans un deuxième temps sera de diffuser ces études afin qu’elles servent pour la formation en institut et bien sûr pour le Développement professionnel continu (DPC).
> Quelles sont les particularités du COFEP par rapport à d’autres organisations professionnelles de pédicurie- podologie ? Le COFEP regroupe uniquement des pédicures-podologues extrêmement motivés par ce projet. Ils exercent en libéral, certains sont enseignants, d’autres dans des réseaux diabètes ou des services hospitaliers. Ils sont là uniquement pour mener des études cliniques avec une méthodologie scientifique rigoureuse de façon à satisfaire à une exigence internationale : la médecine basée sur la preuve (EBM). Pour ce faire, tous les membres du conseil d’administration ont suivi une formation au CHU de Clermont-Ferrand en méthodologie scientifique pour obtenir un Diplôme universitaire de recherches cliniques. Nous sommes donc tous formés à la méthodologie indispensable pour conduire des études scientifiques et reconnues comme telles par la communauté scientifique.
> Qu’apportera le nouveau Collège national de pédicurie-podologie ? Je pense que ce nouveau Collège permettra de créer un lien entre les différentes sociétés savantes, Ordre et syndicats pour faciliter des réponses scientifiques indispensables à la profession. La communication entre ces instances et les sociétés scientifiques peut notamment aider à la diffusion des études ; les professionnels ont un besoin indispensable de se reposer sur des traitements prouvés et explicites. Sont en jeu : la sécurité du patient, les échanges multidisciplinaires et la limitation des dérives thérapeutiques.