04/07/2025
👀 je tombe sur un post, dans mon groupe de Neurotherapeutes, très relayé par un neuropsychologue bien connu dans la communauté TDAH. Il affirme :
« Le biais de la cause unique est un raccourci dangereux. »
Et il enchaîne :
« Le TDAH n’a pas de cause unique. »
« Il faut refuser les discours réducteurs. »
« Il y a une combinaison de facteurs génétiques, cérébraux et environnementaux. »
📌 En apparence, rien à redire. Ce discours semble équilibré, presque sage.
Mais alors, pourquoi, derrière cette belle critique du simplisme… persiste une clinique aussi fragmentée, aussi déconnectée du corps vivant ?
Pourquoi la respiration, le tonus, la posture, le sommeil profond — bref, la physiologie vivante — sont-ils encore absents des analyses dominantes ?
Pourquoi se réclamer de la complexité, si c’est pour multiplier les causes… sans chercher ce qui les relie ?
👉 Et si le problème n’était pas tant le biais de la cause unique, mais le biais du savoir désincarné ?
👉 Et si le “multifactoriel” était devenu un mot-valise… qui masque notre impuissance à penser en système ?
🎯 C’est le cœur de notre approche en neurothérapie intégrative :
Non pas chercher la cause du TDAH, mais reconstruire une cohérence vivante entre les fonctions adaptatives.
Par le souffle. Le tonus. Le sommeil. Le mouvement. Le lien.
🎯 TDAH, Bipolarité ou les deux ? Une question de temporalité, pas seulement de symptômes.
Cette étude de cas saisissante publiée début 2025 : un homme de 34 ans, diagnostiqué tardivement TDAH, reçoit du méthylphénidate… et déclenche une hypomanie. Verdict final : trouble bipolaire de type II non détecté jusque-là.
📌 Ce cas clinique relance une question que nous croisons très souvent en neurothérapie intégrative :
Et si une partie des diagnostics de bipolarité chez l’adulte masquait en réalité un TDAH non diagnostiqué dans l’enfance, qui s’est transformé, voire "décompensé", sous l’effet du stress, du surmenage… ou même des traitements eux-mêmes ?
Nous savons que le TDAH et la bipolarité partagent des symptômes communs : impulsivité, distractibilité, fluctuations émotionnelles. Mais leur dynamique temporelle est différente : le TDAH est continu, la bipolarité est épisodique.
Dans ce cas, le méthylphénidate a agi comme un révélateur d’une vulnérabilité affective plus ancienne, jamais identifiée. Cela arrive bien plus souvent qu’on ne le pense… et cela souligne l’importance d’une évaluation systémique et développementale avant toute prescription.
👉 Cette lecture me questionne :
Combien de clients/patients adultes ont été mal orientés, mal compris dans leur histoire développementale ?
Et si le trouble bipolaire diagnostiqué tardivement n’était parfois qu’une forme de TDAH qui a mal vieilli faute d’accompagnement adapté ?
Dans notre approche intégrative, cette complexité nous invite à sortir des cases diagnostiques pour penser trajectoire, plasticité, et surtout fragilité cumulative.
Référence de l’article :
Methylphenidate-Induced Hypomania in an Adult with Undiagnosed Bipolar II Disorder and ADHD: A Case Report – Archives of Medical Reports (2025), vol. 2(2), pp. 4–6.