20/08/2025
Om yogis ! La "rentrée" signe un retour à l'action " tout à trac" , mais comment agir durant ce moment d'affairement et après, c'est-à-dire l'action au quotidien, car, il nous semble avoir mille choses à faire, mais pour quoi ? comment ? Plus généralement, posons-nous ce matin la question de KARMA, demandons-nous quelle posture adopter pour traverser calmement nos journées. Je vous propose un article sur le thème du KARMA SELON LA BHAGAVAD GITA. Bonne Lecture et rendez-vous sur vos tapis dès le 1er septembre pour l'action du yoga !...Mylène-Jnaneshwari
LE KARMA SELON LA BHAGAVAD GITA:
En préambule...
Avant de laisser la parole à Krishna dans le célèbre traité de la BHAGAVAD GITA inséré à la saga du MAHABHARATA et comment y sont abordés les principes sur le KARMA, on peut observer que le mot même de « KARMA » en sanskrit, signifiant littéralement "ACTION", en contient un autre, aussi complexe : «K**A », signifiant « DESIR » (observons: il suffit de supprimer le « r » très « roulant » de l'action (KARMA) pour dévoiler le désir (K**A) à l'origine de celle-ci...)
Si l'on considère le k**a, le désir, de façon « neutre » et non d'emblée « négatif », car l'on a tendance à penser que « Les désirs sont diaboliques donc à combattre et à supprimer », alors le DESIR devient nécessaire, il met en oeuvre notre volonté d'agir, l' envie de faire, la motivation inspirante qui cherche à se concrétise dans l'actionr, mais attention, ce désir doit néanmoins être JUSTE et VERTUEUX, conforme au DHARMA ( ordre des lois cosmiques qui dictent nos « devoirs » d'être et d'agir) et non ERRONE et CORROMPU, d'une nature contraire au DHARMA sinon l'ACTION le sera elle aussi . Le DESIR de désirer dans l'amour du divin, le BHAKTI, nous amène à désirer cet amour divin pour agir "divinement", ce type de désir réalise l'Union du soi au SOI, c'est l' alchimie du BHAKTI YOGA.
Ainsi, chacun pourra s' interroger sur quelles sortes de désirs soutiennent ses actions, comment ces derniers incitent à agir ? Lesquels sont élevés, dévoués, fraternels, compatissants ? Lesquels sont vils, violents, égoïstes, obéissant à de bas instincts ou aux émotions négatives qui nous traversent ? Enfin quels en sont les effets sur notre être ? Dans nos vies quotidiennes ?... à méditer. Voyons à présent le KARMA selon la BHAGAVAD GITA :
La Bhagavad Gita montre que le DESTIN détermine les SITUATIONS auxquelles nous sommes confrontés, mais que notre LIBRE ARBITRE détermine la manière dont nous REAGISSONS et AGISSONS, ce qui façonne notre karma futur. C' EST LA QUE LA PREDESTINATION RENCONTRE LE CHOIX . Le maître a dit un jour : « Le destin détermine les situations qui se présentent à nous. Notre façon d'y réagir est notre choix, c'est notre libre arbitre. Et notre façon de réagir détermine notre destinée future. » Le karma de la Bhagavad Gita nous enseigne une vérité profonde que beaucoup méconnaissent : nous ne pouvons contrôler que nos actions, et non leurs conséquences. Cette sagesse exprime la différence entre agir et s'attacher aux résultats, qui définissent le but de la vie.
L'équation du destin selon la Bhagavad Gita est simple : Karma (action) + Daiva (destin) + Kala (temps) = Phala (résultats). Nos actions passées façonnent notre vie présente, mais elles ne sont pas les seules forces qui façonnent notre avenir. La véritable liberté ne vient pas de l'évitement du travail, mais d'une action sans attente de résultats précis. Cette approche nous guide vers la réalisation du but de la vie, car nos choix actuels façonnent nos réponses et notre avenir.
Les enseignements de Krishna nous apprennent que la nature pousse tous les êtres à agir, mais connaître son devoir est essentiel pour façonner son destin. Les effets de nos actions peuvent prendre plusieurs vies avant de se manifester. La juste intention qui sous-tend nos actions remodèle la nature de notre karma. Cet article aborde la sagesse de la Bhagavad Gita sur le karma et explique comment la conscience spirituelle aide à se libérer des cycles karmiques.
Le fondement du karma dans la Bhagavad Gita :
Shri Krishna explique les quatre principes qui sont les fondements du karma yoga
« Faites votre devoir, mais ne vous souciez pas des résultats. » — Bhagavad Gita (Seigneur Krishna) , figure centrale de la Bhagavad Gita, vénéré comme un enseignant divin et une incarnation de Vishnu dans la tradition hindoue
La Bhagavad Gita sacrée nous offre une sagesse intemporelle sur le karma, un concept qui dépasse la simple causalité et nous enseigne l'action humaine et ses conséquences. Karma, qui vient du sanskrit, signifie fondamentalement « action » ou « fait ». Il englobe diverses significations connexes, comme le système de responsabilité cosmique qui relie les actions à leurs résultats. Comprendre Gita 2.47 et ses quatre principes clés :
Le verset 2.47, sans doute l'enseignement le plus célèbre de la Gita, est au cœur de sa philosophie du karma. Ce verset énonce quatre principes fondamentaux du karma yoga :
Premièrement, nous pouvons accomplir les tâches qui nous sont assignées, mais nous ne pouvons ni contrôler ni simplement exiger des résultats précis. Ce principe nous montre que, même si nous contrôlons nos actions, les résultats dépendent de nombreux facteurs indépendants de notre volonté.
Deuxièmement, nous ne devrions pas utiliser les fruits de nos actions pour notre plaisir personnel. Ceux-ci devraient être considérés comme des offrandes au divin. La Gîtâ nous dit que « l'âme individuelle est une infime partie de Dieu, et notre nature inhérente est donc de le servir par toutes nos actions. »
Troisièmement, nous devons abandonner l'ego de l'action (kartritwābhimān). Une puissance supérieure dynamise nos capacités – telles des pinces qui ont besoin d'une main pour fonctionner, nos facultés ont besoin de l'énergie divine pour fonctionner.
Quatrièmement, ne nous attachons jamais à l'inaction. Le travail peut sembler un fardeau, mais éviter toute activité n'est pas la solution. Krishna nous dit : « En cessant toute activité, même votre entretien physique sera impossible. »
Pourquoi le karma n’est pas seulement une question d’action mais d’intention ou "désir de":
Le karma va bien au-delà de la portée et de l'influence de l'action physique : il naît dans l'esprit, avec l'intention que l'on peut le superposer à la notion de "désir" ( k**a) dont nous parlions en préambule. La Gîtâ montre que les intentions ou désirs purs engendrent des réactions karmiques positives, tandis que les intentions négatives engendrent la souffrance. Les actions sans intérêt ni but n'ont pas le même poids karmique que celles réfléchies.
Cette compréhension profonde révèle la différence entre la vision de la Gita et les relations de cause à effet fondamentales. Dans la philosophie du yoga, le karma ne concerne pas seulement nos actions, mais aussi nos motivations ou désirs, en cela, nos pensées créent également du karma, comme le mentionne un texte ancien : « Le simple fait de penser du mal à quelqu'un entraînerait un karma-bandha, c'est-à-dire une augmentation du mauvais karma. »
La différence entre les objectifs et les résultats :
On interprète souvent à tort l'enseignement « ne vous préoccupez pas des résultats » comme une incitation à l'indifférence aux conséquences. On passe ainsi à côté du message essentiel de la Gîtâ.
Le plus gros problème réside dans la confusion entre objectifs et résultats précis. Les objectifs nous aident à rester concentrés et motivés ; nous en avons besoin pour agir avec détermination. Mais l'attachement à des résultats particuliers engendre anxiété, déception et esclavage spirituel.
La sagesse de Krishna nous aide à comprendre que les résultats dépendent de nombreux facteurs : nos efforts, le karma passé (destin), la volonté divine, les actions des autres et les circonstances. Nous sommes plus performants lorsque nous abandonnons notre obsession des résultats, car l'inquiétude et les attentes ne nous épuisent pas.
La Gîtâ nous enseigne à agir avec un objectif clair, mais à rester équilibré quel que soit le résultat. Un commentaire le dit bien : « Lorsque le travail lui-même devient récompense, nous nous enivrons de la joie et de la satisfaction d’un noble travail accompli. » Cette vision transforme l’action ordinaire en pratique spirituelle : le devoir devient dévotion et le travail devient adoration.
Les 4 D qui façonnent les résultats : Devoir, Destin, Durée, Résultat souhaité ("duty, destiny, duration, desired result" en anglais)
La Bhagavad Gita nous enseigne que les résultats sont bien plus qu'une simple relation de cause à effet. Un système complexe de quatre facteurs interconnectés façonne le déroulement des événements dans nos vies : le devoir, le destin, la durée et le résultat souhaité.
Comment le karma, le daiva et le kala interagissent :
La Bhagavad Gita nous montre comment trois forces principales interagissent : le karma (action), le daiva (destin) et le kala (temps). Ces forces se combinent pour créer le phala (résultat). On peut la représenter par une équation simple : Karma + Daiva + Kala = Phala.
Le karma, c'est ce que nous faisons dans l'instant présent : nos efforts et nos actions. C'est la seule chose que nous pouvons réellement contrôler.
Daiva concerne le destin ou la volonté divine. Il se rapporte aux conséquences de nos actions passées qui ne se sont pas encore manifestées. Ce sont des choses que nous ne pouvons pas contrôler actuellement.
Kala est une question de timing : le temps nécessaire pour voir des résultats. Certains effets se produisent immédiatement, tandis que d'autres peuvent prendre des années, voire plusieurs vies.
Ces trois forces s'unissent pour créer Phala, les résultats que nous obtenons. Cela explique pourquoi deux personnes faisant la même chose obtiennent souvent des résultats différents.
Exemples de la vie quotidienne : agriculture, examens et relations
Voyons comment ces forces fonctionnent dans la vie quotidienne :
En agriculture, un agriculteur travailleur sème des graines dans une bonne terre. Mais la météo (daiva) peut favoriser ou nuire à la récolte. Chaque plante a besoin de son propre temps pour pousser (kala). Même si l'agriculteur fait tout correctement, des événements indépendants de sa volonté peuvent altérer la récolte.
Un fermier indien triste se tient sur sa terre sèche et craquelée, attendant la pluie.
Lors des examens, un étudiant étudie dur (karma), mais peut être confronté à des questions difficiles ou avoir des maux de tête pendant l'épreuve (daiva). Le temps dont il dispose pour se préparer (kala) fait toute la différence. Deux étudiants qui travaillent avec autant d'assiduité peuvent obtenir des notes différentes à cause de ces facteurs.
Dans une relation, une personne peut être constamment bienveillante (karma), mais la réaction des autres dépend de leurs propres expériences et de leur état d'esprit du moment (daiva). La confiance et les liens profonds ont besoin de temps pour se développer (kala) ; ils se forment rarement du jour au lendemain.
Pourquoi l’effort seul ne garantit pas le succès :
Les citations de la Karma Bhagavad Gita nous enseignent quelque chose de puissant : l'effort est important, mais il ne fait pas tout. Cela nous libère de la volonté constante de tout contrôler.
La vie s'inscrit dans un univers complexe où de nombreuses forces se rencontrent. Nos actions ne sont qu'une pièce d'un puzzle cosmique plus vaste. Cela ne diminue pas l'importance de nos efforts ; cela les met simplement en perspective.
Voici la véritable leçon : nous souffrons lorsque nous nous attachons trop à des résultats précis. La déception survient lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu, même après avoir donné le meilleur de nous-mêmes. La sagesse de la Gîtâ suggère de rester équilibré quoi qu'il arrive, sans se laisser emporter par le succès ni anéantir par l'échec.
Cet enseignement nous aide à persévérer dans les moments difficiles. Savoir que les résultats dépendent de multiples facteurs permet d'éviter l'orgueil du succès (« J'ai tout fait tout seul ») et le désespoir de l'échec (« Tout est de ma faute »). Nous apprenons à bien faire notre devoir sans revendiquer l'entière responsabilité des résultats.
La Bhagavad Gita nous offre une approche concrète pour gérer les incertitudes de la vie : bien accomplir son devoir, comprendre le rôle du destin et du timing, et rester équilibré face aux conséquences. Cette approche contribue à développer la résilience et la paix de l'esprit face aux changements constants de la vie.
8 CITATIONS INSPIRANTES DE LA BHAGAVAD GITA SUR LE KARMA REVELANT LA VERITE :
Shri Krishna révèle magnifiquement la loi profonde du Karma dans la Bhagavad Gita :
La sagesse de la Bhagavad Gita transparaît à travers des versets révélant des vérités éternelles sur le karma. Ces huit citations puissantes sont le fondement des enseignements de Krishna sur l'ACTION JUSTE.
1. Vous avez le droit d'accomplir votre devoir, mais pas les résultats
"कर्मण्येवाधिकारस्ते मा फलेषु कदाचन" (Karmanye vadhikaraste ma phaleshu kadachana)
Ce célèbre verset (2.47) constitue le fondement du karma yoga. Il nous montre que nous avons seulement le droit d'accomplir nos devoirs sans attendre de résultats précis. Nos performances s'améliorent naturellement lorsque nous abandonnons les résultats et nous concentrons sur l'excellence.
2. Ne vous attachez pas à l’inaction
"मा कर्मफलहेतुर्भूर्मा ते सङ्गोऽस्त्वकर्मणि" (Ma karma-phala-hetur bhur ma te sango 'stvakarmaṇi)
La deuxième partie du verset 2.47 met en garde contre l'idée qu'éviter l'action prévient les réactions karmiques. Certes, l'inaction a aussi des conséquences. Krishna souligne que fuir l'activité ne résout jamais les difficultés de la vie.
3. Ne pensez pas que vous êtes la cause des résultats
Nous nous attribuons souvent le mérite de nos succès tout en rejetant la responsabilité de nos échecs sur les autres. La Gîtâ enseigne que nous ne sommes que des instruments de la volonté divine. Nos capacités dépendent de puissances supérieures, tout comme des pinces ont besoin d'une main pour fonctionner.
4. Accomplissez votre devoir en offrande au Suprême
"Yajñārthāt karmaṇo 'nyatra loko 'yaṁ karma-bandhanaḥ" (3.9)
Le travail accompli en offrande sacrée (yajna) brise les liens qui nous unissent. Les actions deviennent un chemin vers la liberté spirituelle plutôt que des chaînes karmiques lorsque nous les traitons comme un acte d'adoration plutôt que comme des tâches égoïstes.
5. Celui qui est égal dans le succès et l'échec est vraiment sage
"सिद्ध्यसिद्ध्योः समो भूत्वा समत्वं योग उच्यते" (Siddhy-asiddhyoḥ samo bhūtvā samatvaṁ yoga uchyate)
Le verset 2.48 montre que le véritable yoga consiste à rester équilibré face aux aléas de la vie. Cette stabilité vient de la conscience que, même si nous maîtrisons nos efforts, les résultats dépendent de nombreux facteurs qui nous échappent.
6. Les actions faites avec dévotion ne lient pas l'âme
Les actes de dévotion ne créent aucun lien karmique. Le verset 3.17 montre que les âmes accomplies ont surmonté l'action et l'inaction. Elles agissent à partir d'une conscience supérieure, au-delà des liens karmiques.
7. Même un petit effort sur ce chemin sauve d'une grande peur
La voie spirituelle du karma yoga mène progressivement à la liberté. Contrairement au travail matériel où un succès partiel peut être vain, même les petits pas vers la compréhension spirituelle apportent des bienfaits durables et nous protègent des peurs existentielles.
8. L'âme n'est jamais l'acteur ; la nature agit à travers le corps
"प्रकृते: क्रियमाणानि गुणै: कर्माणि सर्वश:" (Prakṛiteḥ kriyamāṇāni gunaiḥ karmāṇi sarvaśaḥ)
Le verset 3.27 montre que les qualités de la nature (gunas) sont à l'origine de toutes les actions, mais que notre ego s'en attribue à tort le mérite. La liberté spirituelle naît de la compréhension de cette différence entre soi et l'énergie matérielle.
Libre arbitre ou destin : que pouvons-nous réellement contrôler ?
La Bhagavad Gita nous aide à comprendre l'une des plus grandes questions de la vie : quel est notre véritable pouvoir sur notre destin ? Cette question profonde est au cœur de la sagesse spirituelle et nous enseigne le chemin de la vie.
L'analogie entre la voiture et la route : ce que nous conduisons et comment nous conduisons
De nombreux maîtres spirituels utilisent les voitures et leurs conducteurs pour expliquer comment notre âme et notre corps fonctionnent ensemble. Une voiture a besoin de son conducteur pour être utile. Le conducteur reste important, avec ou sans voiture. L'âme donne un sens au corps tout en préservant sa valeur. Srila Prabhupada l'a exprimé simplement : « Le corps est à vous, mais il n'est pas vous. »
Cette comparaison est pertinente lorsqu'on parle de libre arbitre et de destin. Nous ne choisissons peut-être pas notre véhicule (corps) ni les conditions de la route (circonstances). Pourtant, nous pouvons décider de notre façon de conduire (nos réactions). Notre corps obéit aux lois du destin, mais notre âme – notre véritable moi – reste libre de guider ces conditions.
Prenez deux voitures sur la même route. Des conducteurs différents font des choix différents. Deux personnes dans la même situation peuvent agir différemment. L'une reste patiente et sage, tandis que l'autre s'énerve et se frustre.
Cercle de contrôle vs cercle de préoccupation :
On peut symboliser ainsi deux cercles :
Le cercle des PREOCCUPATIONS (les choses qui nous affectent mais que nous ne pouvons pas contrôler)
Le cercle de l' INFLUENCE (les choses que nous pouvons changer). Cette idée s'accorde parfaitement avec les enseignements de la Gîtâ sur le karma.
Notre cercle des préoccupations englobe les circonstances extérieures, les actions d'autrui, le karma passé et les événements mondiaux. Notre cercle d'influence englobe nos pensées, nos attitudes, nos réactions et nos actions actuelles. Nous grandissons spirituellement en nous concentrant sur ce que nous pouvons contrôler plutôt que de nous inquiéter de ce que nous ne pouvons pas contrôler. L'espace entre ces cercles indique où nous pouvons trouver la paix ou le malheur. Lorsque nous concentrons notre énergie sur ce que nous pouvons influencer, notre cercle s'élargit. Mais lorsque nous nous préoccupons trop de choses indépendantes de notre volonté, notre influence diminue.
Comment nos réponses façonnent le karma futur
Le MAHABHARATA nous parle de deux guerriers : KARNA et ARJUNA. Tous deux ont subi des traitements injustes, mais ont réagi différemment. Arjuna a choisi de rester HUMBLE et PATIENT. Il a suivi les principes du DHARMA même dans les moments difficiles. Karna a choisi la COLERE et le RESSENTIMENT, unissant des forces contraires au dharma. Leurs choix ont mené à des avenirs radicalement différents. Cette connaissance transforme notre perception des défis. Nous cessons de considérer les obstacles comme des punitions venues d'en haut. Ils deviennent plutôt des occasions d'exploiter notre liberté spirituelle et de créer un bon karma grâce à des réponses réfléchies.
Comment la Bhakti et le Détachement transforment notre destin :
La DEVOTION TRANSFORME LE KARMA, transformant les actions en offrandes et atténuant les réactions karmiques par l’abandon au divin. « En ce monde, toute action devient source d'asservissement, à moins d'être accomplie en offrande à Dieu. Par conséquent, œuvrez pour Dieu, sans attachement personnel. » — Bhagavad Gita (Seigneur Krishna) , figure centrale de la Bhagavad Gita, vénéré comme maître divin et incarnation de Vishnu dans la tradition hindoue.
La dévotion (bhakti) et le détachement sont les deux piliers principaux de la Bhagavad Gita qui nous aident à surmonter les liens karmiques. Ces pratiques spirituelles nous offrent de puissants moyens de remodeler notre destinée au-delà de la simple acceptation du destin.
Le rôle de la dévotion dans la réduction des réactions karmiques
Le SERVICE DEVOTIONNEL transforme entièrement notre relation au karma. Nos actions deviennent libératrices plutôt que contraignantes lorsqu'elles sont accomplies en offrande au Suprême. La Gîtâ nous enseigne que nous pouvons nous libérer du cycle karmique habituel en « soumettant les fruits de nos actions au divin ».
La bhakti a fini par créer un bouclier protecteur autour du dévot. Le divin peut absorber ou atténuer les réactions karmiques des dévots sincères, à la manière dont une mère prend sur elle la douleur de son enfant. Ce principe transparaît dans des récits où les dévots subissent des conséquences plus légères que celles que leur karma entraînerait normalement : « Quand un dévot se coupe le doigt, c'est peut-être que le cou était censé être coupé. »
Pourquoi le détachement n’est pas de l’apathie :
Beaucoup de gens méconnaissent le DETACHEMENT (VAIRAGYA).
Le véritable DETACHEMENT nous procure une liberté intérieure tout en restant impliqué dans la vie, plutôt que l'engourdissement émotionnel ou l'indifférence. La Bhagavad Gita le dit clairement : « Le détachement, c'est savoir garder son calme dans les meilleures comme dans les pires situations. »
Le détachement signifie que nous nous concentrons pleinement sur nos tâches sans nous focaliser sur les résultats. NOUS VOYONS LES CHOSES « TELLES QU' ELLES SONT » PLUTOT QU' A TRAVERS NOS DESIRS PERSONNELS. Cette perspective nous aide à mieux travailler, sans nous laisser perturber par le souci des résultats.
Vivre avec un but tout en laissant de côté les résultats :
Le paradoxe du karma yoga réside dans la recherche simultanée d'un BUT et d'un ABANDON. GANDHI nous a montré comment une action déterminée, combinée à un détachement des résultats, peut produire des effets extraordinaires. Cette approche nous apprend à « agir, aimer, servir, lutter, mais sans nous attacher ».
Se fixer des objectifs clairs tout en abandonnant les objectifs spécifiques est plus efficace en pratique. Une personne spirituellement mature reste FLEXIBLE TOUT EN GARDANT LE CAP, tout comme un conducteur qui garde sa destination en tête mais s'adapte à la circulation. L'acceptation sacrée transforme les actions quotidiennes en offrandes dévotionnelles, créant ce que la Gita appelle « VIVRE PASSIONNEMENT CHAQUE INSTANT ».
La sagesse de la Bhagavad Gita offre une explication remarquable du karma, qui dépasse les notions élémentaires de CAUSE A EFFET. Le karma est bien plus qu'un simple tableau de bord cosmique des bonnes et mauvaises actions. Il constitue un cadre sophistiqué qui nous aide à comprendre notre lien avec l'action.
La Gîtâ nous montre que la véritable liberté ne vient pas de l'évitement de l'action. Elle vient d'un changement de notre rapport à l'action. La différence entre accomplir nos devoirs sans attachement et se soucier des conséquences crée un fossé entre l'esclavage et la libération.
-Nos efforts (karma),
-Notre destinée (daiva)
-Le temps (kala)
se combinent pour expliquer pourquoi des actions similaires peuvent conduire à des résultats totalement différents.
Ce que j'apprécie dans ces enseignements, c'est ce que nous pouvons réellement contrôler. Nos circonstances peuvent limiter nos choix, mais nous contrôlons toujours nos réactions. Cette connaissance nous pousse à nous concentrer sur notre monde intérieur plutôt que de nous plaindre des conditions extérieures. La véritable liberté n'existe que dans notre monde intérieur.
La voie à suivre passe par le karma yoga, par une action DEVOUEE, accomplie avec DEVOTION et DETACHEMENT. Les TACHES QUOTIDIENNES deviennent ainsi PRATIQUE SPIRITUELLE. Le pratiquant éprouve de la LIBERTE dans l'accomplissement de ses obligations mondaines, lorsque le travail devient adoration et le DEVOIR se mue en DEVOTION.
Le message de la Gîtâ nous rappelle que le développement spirituel passe par l' ENGAGEMENT plutôt que par la FUITE, et, les pratiquants sont confrontés à un profond paradoxe lorsqu'ils accomplissent des devoirs comme des offrandes sacrées, sans attachement aux résultats.
Ceux qui se concentrent sur le SERVICE AUX AUTRES ( karma yoga) trouvent la paix la plus profonde, à condition que ce service soit DESINTERESSE, sans EGO ni AFFECTS, dans l'AMOUR et le RESPECT, uniquement pour le BIEN du ou des bénéficiaires.
Cette sagesse intemporelle continue d'éclairer le chemin des chercheurs du monde entier et offre une philosophie pratique pour traverser les complexités de la vie avec détermination et sérénité.
NAMASTE🙏🙏🙏
