04/07/2022
Marie – 48 ans – Conseiller de clientèle. Elle est divorcée depuis 12 ans et s’occupe seule de ses 2 grands enfants dont elle assume seule la charge, le père est aux abonnés absents.
Elle n’a pas beaucoup d’amis, elle n’en a ni le temps ni l’envie. Pas d’homme non plus. Elle a trop souffert dans ses relations passées. En amour comme en amitié, elle a été trahie, trompée. On lui a menti et on s’est servi d’elle trop souvent. Elle ne veut plus prendre le risque.
Elle se sent débordée. Entre son travail qui lui déplait de plus en plus, ses collègues avec qui les relations sont compliquées – elle se sent différente, mise à l’écart et se sent seule.
A la maison c’est compliqué. Gérer 2 grands ados seule n’est pas simple. Elle n’a personne sur qui s’appuyer. Aucun homme qui pourrait remplacer le père absent. Elle fait de son mieux. Les personnes de son entourage familial lui reproche de ne pas faire ci, de ne pas être assez ça… et ça augmente sa culpabilité. Elle ne se sent pas à la hauteur, pas une bonne mère. Pas une bonne personne non plus.
Faute de moyens financiers, elle n’a pas beaucoup de loisirs ni de vacances. Alors elle s’évade des après-midi entiers devant des séries à la télé, pour « anesthésier son mental qui tourne en rond et penser à autre chose ».
Elle essaie de sauver la face par rapport aux autres et essaie de montrer la meilleure image d’elle. Elle essaie de s’adapter aux autres, de faire ce qu’elle croit qu’ils aimeraient qu’elle fasse, de dire ce qu’elle pense qu’ils aimeraient entendre. Et ça ne va jamais. Encore une fois elle se sent au dessous de tout.
Il lui est arrivé, le soir, seule dans sa chambre, de beaucoup pleurer jusqu’à ce que les larmes se tarissent. Depuis un certain temps, elle n’arrive plus à pleurer. Elle a engourdi ses émotions, ses ressentis pour ne plus souffrir. A force de douter d’elle, de se trouver nulle, en dessous de tout, beaucoup moins bien que les autres, elle a perdu toute estime d’elle. Elle ne se reconnaît plus, elle ne sait plus qui elle est.
Et les jours passent ainsi. Train-train quotidien, comme un robot. Elle porte un masque. Différent en fonction des personnes qu’elle croise. Elle porte une armure, elle se protège et essaie de se convaincre que ça va, ça pourrait être pire. Elle n’a pas à se plaindre il y a des personnes dont la situation est pire que la sienne.
Elle tient. Elle met son masque. Pour rien au monde elle voudrait que les autres ne se rendent compte de sa détresse. Elle encaisse toutes les remarques, les critiques sans rien dire bien souvent. Parfois, quand c’est vraiment abusé, elle réagit quand même et puis s’en veut après d’avoir montré sa faiblesse et finit même parfois par se rendre à l’avis des autres la concernant. Normal, ils savent mieux qu’elle qui elle est et ce qu’elle doit faire.
Le temps passe, elle perd de plus en plus pied. Le vernis commence à craquer et elle s’effondre. Elle n’y arrive plus. Elle n’arrive plus à faire semblant.
Et, au milieu de toute cette souffrance, il y a un grand ras-le-bol et une petite étincelle qui vient lui dire que non tout espoir n’est pas perdu. Que non son avis n’est pas moins bon que celui des autres. Que non elle n’est pas une personne invisible, insignifiante et sans valeur. Qu’elle veut changer tout ça. Qu’elle veut changer sa vie.
Cette femme c’est peut-être vous ? JE PEUX VOUS AIDER