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Les 5 blessures les plus fréquentes en course à pied (et comment les éviter définitivement)Vous adorez courir, mais une ...
17/11/2025

Les 5 blessures les plus fréquentes en course à pied (et comment les éviter définitivement)

Vous adorez courir, mais une douleur persistante au genou ou au talon menace de vous clouer sur le canapé ? Vous n'êtes pas seul. Les études disponibles montrent qu'entre 30 et 75% des coureurs réguliers subissent une blessure de course chaque année.

La bonne nouvelle ? La plupart de ces blessures peuvent être évitées avec des gestes simples et une approche intelligente de l'entraînement. Votre corps vous envoie des signaux qu'il suffit d'apprendre à décoder.

Dans cet article, vous allez découvrir les 5 blessures les plus fréquentes en course à pied, leurs causes réelles et surtout les actions concrètes pour les prévenir efficacement. L'objectif : vous permettre de courir longtemps, sans douleur.

Comprendre les blessures du coureur : pourquoi nous sommes vulnérables

La course à pied soumet votre corps à des impacts répétés. Selon les données biomécaniques publiées par les spécialistes du running, à chaque foulée, vos articulations absorbent une force équivalente à 2 à 3 fois votre poids corporel. Ces contraintes mécaniques, quand elles s'accumulent sans récupération suffisante, peuvent créer des déséquilibres.

Les facteurs de risque : charge d'entraînement, technique, équipement

Trois éléments principaux influencent votre risque de blessure. La charge d'entraînement correspond au volume et à l'intensité de vos sorties. Une augmentation trop rapide du kilométrage hebdomadaire représente l'erreur la plus courante chez les coureurs.

Votre technique de course joue également un rôle majeur. Une foulée déséquilibrée ou une posture inadaptée créent des tensions sur certaines structures. Enfin, vos chaussures constituent votre interface directe avec le sol. Des chaussures usées ou inadaptées à votre morphologie amplifient les contraintes.

💡 CONSEIL PRATIQUE
Les fabricants de chaussures de running comme Nike et ASICS recommandent de remplacer vos chaussures tous les 600 à 800 kilomètres, même si elles paraissent en bon état extérieur. Cette durée varie selon votre poids, votre type de foulée et les surfaces pratiquées.

L'importance de l'écoute de son corps

Votre corps communique constamment avec vous. Une gêne légère qui persiste plusieurs jours mérite attention. Les professionnels de santé constatent que les coureurs qui ignorent ces premiers signaux aggravent souvent leur situation.

Distinguez l'inconfort musculaire normal de l'effort et la douleur articulaire ou tendineuse qui persiste au repos. La première disparaît généralement en 48 heures. La seconde nécessite une adaptation de votre pratique.

Blessure n°1 : Le syndrome fémoro-patellaire (genou du coureur)

Qu'est-ce que c'est et comment ça se manifeste ?

Le syndrome fémoro-patellaire désigne une douleur située à l'avant du genou, autour ou derrière la rotule. D'après les spécialistes de La Clinique du Coureur, cette douleur apparaît typiquement pendant ou après la course, notamment dans les descentes ou lors de la montée d'escaliers.

Vous pouvez ressentir une sensation de craquements ou une raideur après être resté assis longtemps. Certains patients décrivent cette douleur comme diffuse, difficile à localiser précisément.

Causes courantes (déséquilibre musculaire, foulée, chaussures)

Cette blessure résulte généralement d'un déséquilibre entre les muscles qui stabilisent le genou. Selon l'Institut de Kinésithérapie de Paris, des quadriceps faibles ou des fessiers peu actifs modifient le positionnement de la rotule dans son articulation.

Votre technique de course influence aussi ce syndrome. Une foulée avec le genou qui part vers l'intérieur augmente la pression sur l'articulation. Des chaussures trop amortissantes ou au contraire trop rigides peuvent perturber votre biomécanique naturelle.

Prévention et solutions (renforcement quadriceps/fessiers, étirements, analyse de foulée)

Le renforcement musculaire constitue votre meilleure protection. Les kinésithérapeutes recommandent de pratiquer des exercices ciblés 2 à 3 fois par semaine en dehors de vos sorties running.

Actions concrètes à mettre en place :

Squats et fentes pour développer la force des cuisses

Exercices de stabilité sur une jambe (30 secondes par côté, 3 fois)

Travail des fessiers avec le pont (3 séries de 15 répétitions)

Augmentez votre kilométrage progressivement : la règle générale suggère 10% maximum par semaine, bien que certaines études récentes d'Athlé Expliqué nuancent cette recommandation. L'essentiel est d'éviter les augmentations brutales supérieures à 30%.

Une analyse de foulée chez un professionnel peut révéler des déséquilibres que vous compensez inconsciemment. Cette évaluation permet d'adapter votre technique avant que la douleur ne s'installe.

Blessure n°2 : La tendinopathie d'Achille

Symptômes et localisation de la douleur

La tendinopathie d'Achille se manifeste par une douleur au niveau du tendon qui relie votre mollet à votre talon. Cette douleur démarre généralement de façon progressive et s'intensifie si vous continuez à courir.

Typiquement, vous ressentez une raideur le matin au réveil qui diminue après quelques pas. Pendant la course, la douleur peut apparaître au démarrage puis s'estomper à l'échauffement, avant de revenir en fin de séance.

Facteurs déclenchants (surcharge, chaussures inadaptées, manque d'étirements)

Une augmentation brutale de votre volume d'entraînement sollicite excessivement ce tendon. L'intégration soudaine de séances de côtes ou de fractionné représente également un facteur de risque important.

Des chaussures avec un drop trop faible (différence de hauteur entre l'arrière et l'avant) sollicitent davantage le tendon d'Achille. Un manque de souplesse des mollets limite l'amplitude de mouvement et crée des tensions supplémentaires.

Comment l'éviter (progression graduelle, renforcement mollets, étirements doux)

La clé réside dans la progressivité de votre entraînement. Votre tendon a besoin de temps pour s'adapter aux contraintes mécaniques que vous lui imposez.

Programme préventif à intégrer :

Montées sur pointes de pieds (15 répétitions lentes, 3 séries, 3 fois par semaine)

Étirements doux des mollets après chaque course (30 secondes par jambe)

Alternez surfaces dures et souples dans vos entraînements

Intégrez 1 jour de repos complet entre chaque sortie en début de saison

⚠️ À ÉVITER
Ne reprenez jamais la course avec une douleur d'Achille présente au repos. Cette approche aggrave systématiquement la situation et peut transformer une gêne passagère en tendinopathie chronique.

Blessure n°3 : L'aponévrosite plantaire (fasciite plantaire)

Douleur au talon : description et diagnostic

L'aponévrosite plantaire provoque une douleur vive sous le talon ou dans la voûte plantaire. Cette douleur est particulièrement intense lors des premiers pas le matin ou après une période de repos.

Vous pouvez ressentir une sensation de brûlure ou de pointe qui s'accentue quand vous posez le pied. Les professionnels de santé observent que cette douleur diminue généralement après quelques minutes de marche, avant de revenir après un effort prolongé.

Les coupables (chaussures usées, pronation excessive, raideur mollet)

Des chaussures usées ne soutiennent plus correctement votre voûte plantaire. Cette perte de maintien augmente la tension sur l'aponévrose à chaque impact.

Une pronation excessive (affaissement du pied vers l'intérieur) étire anormalement cette structure. La raideur des mollets limite la flexion de la cheville et transfère les contraintes vers l'avant du pied.

Prévention efficace (étirements spécifiques, semelles, roulement de pied)

L'étirement régulier du fascia plantaire et des mollets constitue votre première ligne de défense. Ces gestes simples maintiennent la souplesse des tissus et réduisent les tensions.

Routine quotidienne recommandée :

Au réveil, avant de poser le pied : flexions/extensions des orteils (10 fois)

Rouler une b***e de tennis sous la voûte plantaire (2 minutes par pied)

Étirement du mollet contre un mur (30 secondes, 3 fois par jambe)

Porter des chaussures de qualité dès le lever, éviter de marcher pieds nus

Des semelles orthopédiques adaptées peuvent soutenir votre arche et diminuer les contraintes. Consultez un podologue si vous présentez des déformations visibles du pied ou des douleurs récurrentes.

Blessure n°4 : Le syndrome de l'essuie-glace (TFL)

Douleur externe du genou : un classique chez les coureurs

Le syndrome de l'essuie-glace se caractérise par une douleur sur la face externe du genou. Cette douleur résulte du frottement répété d'une bandelette fibreuse (le tractus ilio-tibial) sur le relief osseux du fémur.

La douleur apparaît généralement après un certain kilométrage et vous force à ralentir ou arrêter. Elle disparaît au repos mais revient systématiquement au même moment de vos sorties longues.

Origines (raidissement TFL, faiblesse des fessiers)

Un muscle tenseur du fascia lata (TFL) trop raide ou des fessiers faibles modifient votre biomécanique de course. Votre genou part alors légèrement vers l'intérieur, augmentant le frottement de la bandelette.

Les descentes accentuent ce phénomène car elles sollicitent davantage le contrôle latéral du genou. Courir toujours dans le même sens sur piste ou sur route bombée favorise également ce syndrome.

Solutions et exercices (étirements TFL, renforcement fessiers, foam roller)

Le travail de souplesse et de renforcement corrige les déséquilibres musculaires responsables. L'utilisation d'un rouleau de massage (foam roller) libère les tensions dans la bandelette et le TFL.

Plan d'action immédiat :

Massage au foam roller de la face externe de la cuisse (1 minute par jambe, tous les jours)

Étirement du TFL en position debout, jambe croisée (30 secondes par côté)

Renforcement des fessiers moyens : lever de jambe latéral (20 répétitions, 3 séries)

Variez vos parcours et changez régulièrement de sens si vous courez en boucle

🔍 BON À SAVOIR
Ce syndrome touche particulièrement les coureurs qui augmentent brutalement leur kilométrage hebdomadaire ou qui intègrent soudainement beaucoup de dénivelé dans leurs sorties.

Blessure n°5 : Les périostites tibiales

Qu'est-ce que c'est et où ça fait mal ?

La périostite tibiale provoque une douleur le long du tibia, généralement sur le bord interne de l'os. Cette inflammation du périoste (membrane qui entoure l'os) crée une sensibilité au toucher et une douleur sourde pendant la course.

La douleur débute souvent de façon discrète en début de course, s'intensifie pendant l'effort et persiste après. Dans les cas avancés, même la marche normale devient douloureuse.

Causes fréquentes (surcharge, surface dure, chaussures inadaptées)

Une augmentation trop rapide de votre volume d'entraînement représente la cause principale. Les impacts répétés sur surfaces dures (béton, bitume) sollicitent excessivement les structures osseuses.

Des chaussures usées ou manquant d'amorti amplifient ces impacts. Une technique de course avec attaque talon trop marquée augmente également les contraintes sur le tibia.

Prévention et récupération (progression, glace, repos, renforcement)

La prévention passe avant tout par une progression intelligente de vos charges d'entraînement. Votre système osseux nécessite plusieurs semaines pour s'adapter aux nouvelles contraintes.

Stratégie de prévention efficace :

Augmentez votre kilométrage progressivement, en évitant les augmentations brutales

Alternez surfaces souples (sentiers, piste) et dures dans vos entraînements

Intégrez des séances de vélo ou natation pour maintenir votre condition sans impact

Appliquez du froid après les sorties longues (10-15 minutes sur la zone sensible)

Renforcez vos mollets et muscles stabilisateurs de la cheville

Si la douleur apparaît, réduisez immédiatement votre charge d'entraînement. Un repos relatif permet généralement la récupération, mais la durée varie selon les personnes et nécessite souvent l'avis d'un professionnel.

Votre plan anti-blessures : les piliers de la prévention

La progression intelligente (charge, volume, intensité)

Votre corps s'adapte progressivement aux contraintes que vous lui imposez. Une règle simple guide votre progression : ne modifiez qu'un seul paramètre à la fois entre deux semaines.

Si vous augmentez votre kilométrage, maintenez la même intensité. Si vous intégrez du fractionné, réduisez légèrement votre volume total. Cette approche donne à vos structures le temps nécessaire pour se renforcer.

L'importance du renforcement musculaire et de la souplesse

Le renforcement musculaire protège vos articulations en améliorant leur stabilité. Selon les recommandations des kinésithérapeutes du sport, deux séances de 20 à 30 minutes par semaine, en dehors de vos courses, suffisent généralement pour obtenir des bénéfices significatifs.

Les étirements maintiennent votre amplitude articulaire et limitent les déséquilibres. Privilégiez les étirements dynamiques avant l'effort et statiques doux après vos sorties.

Le choix des chaussures et l'analyse de foulée

Vos chaussures doivent correspondre à votre morphologie et votre type de foulée. Rendez-vous dans un magasin spécialisé où un professionnel observera votre façon de courir.

Testez plusieurs modèles et fiez-vous à vos sensations plutôt qu'aux tendances. Une chaussure adaptée vous permettra de courir de façon naturelle, sans contrainte ni gêne.

L'alimentation, l'hydratation et le sommeil

Ces facteurs influencent directement votre capacité de récupération. Une alimentation équilibrée fournit les nutriments nécessaires à la réparation tissulaire. L'hydratation maintient la souplesse de vos tendons et la qualité de vos cartilages.

Le sommeil représente le moment où votre corps se reconstruit. D'après les recherches publiées sur LaNutrition.fr, dormir moins de 8 heures par nuit augmente significativement le risque de blessure chez les sportifs : les athlètes dormant moins de 8 heures ont 1,7 fois plus de risques de se blesser que ceux dormant au moins 8 heures par nuit.

Courir longtemps sans douleur : votre nouvelle feuille de route

La majorité des blessures en course à pied peuvent être évitées avec une approche progressive et un renforcement musculaire adapté. Écoutez les signaux de votre corps et ajustez votre entraînement avant que la douleur ne s'installe durablement.

Votre pratique de la course doit rester un plaisir, pas une source de frustration. Les gestes préventifs simples que vous intégrez aujourd'hui vous permettront de courir pendant de nombreuses années.

Prenez rendez-vous dans un centre Body House Kiné pour un accompagnement personnalisé dans la prévention et la gestion de vos douleurs de coureur. Notre équipe de kinésithérapeutes vous accompagne avec des programmes adaptés à votre pratique sportive : https://www.bodyhousekine.fr/rendez-vous/

Chez Body House Kiné, nous croyons qu'un corps détendu est un esprit plus disponible. Courir sans douleur, c'est redécouvrir le plaisir du mouvement et repousser vos limites en toute sérénité.

⚕️ Avertissement Médical

Les informations de cet article sont fournies à titre éducatif. Elles ne remplacent pas une consultation médicale. Consultez votre médecin ou kinésithérapeute pour un diagnostic et traitement personnalisés.

Questions fréquentes

Est-il normal d'avoir mal en courant ?

Non, la douleur n'est jamais normale pendant la course. Vous devez distinguer l'inconfort musculaire lié à l'effort, qui disparaît dans les 48 heures, de la douleur articulaire ou tendineuse qui persiste. L'inconfort d'un muscle qui travaille reste supportable et diffus. La douleur articulaire est localisée, aiguë et s'intensifie avec la poursuite de l'effort. Si une douleur spécifique apparaît pendant votre course et ne disparaît pas après 2 jours de repos, consultez un professionnel de santé. Votre corps vous envoie un signal qu'il ne faut pas ignorer.

Faut-il s'étirer avant ou après la course pour éviter les blessures ?

Les étirements dynamiques sont préférables avant la course, les étirements statiques doux après l'effort. Avant de courir, réalisez des mouvements contrôlés qui mobilisent vos articulations : montées de genoux, talons-fesses, rotations de chevilles. Ces gestes préparent vos muscles et articulations à l'effort sans diminuer leur réactivité. Après la course, attendez que votre fréquence cardiaque redescende (environ 10 minutes) avant de faire des étirements statiques doux de 20 à 30 secondes. N'étirez jamais un muscle chaud immédiatement après l'effort intense, cela peut créer des micro-lésions.

Quand consulter un professionnel de santé en cas de douleur ?

Consultez dès que la douleur persiste plus de quelques jours, s'intensifie ou gêne vos activités quotidiennes. Les professionnels de santé recommandent une consultation si vous observez un gonflement, une rougeur ou une chaleur au niveau de la zone douloureuse. Si la douleur vous réveille la nuit ou vous empêche de marcher normalement, prenez rendez-vous rapidement. Une prise en charge précoce facilite généralement la récupération et évite l'installation d'une blessure chronique. N'attendez pas que la douleur devienne insupportable pour consulter votre kinésithérapeute ou médecin.

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Fasciite Plantaire : Comprendre et Soulager la Douleur au Talon dès le RéveilVous posez le pied au sol pour votre premie...
16/11/2025

Fasciite Plantaire : Comprendre et Soulager la Douleur au Talon dès le Réveil

Vous posez le pied au sol pour votre premier pas du matin et une douleur aiguë transperce votre talon. Cette sensation familière, comparable à un coup de poignard sous le pied, réveille brutalement des milliers de personnes chaque jour. Si vous reconnaissez ce scénario, vous souffrez probablement de fasciite plantaire, l'une des causes les plus fréquentes de douleur au talon chez l'adulte. Cette pathologie touche particulièrement les personnes actives, mais aussi celles qui restent debout prolongéement ou portent des chaussures inadaptées. Pourquoi cette douleur s'intensifie-t-elle spécifiquement au réveil ? Quelles solutions existent pour retrouver des matins sans souffrance ? Ce guide complet vous explique le mécanisme de cette douleur talon matin et vous propose des solutions concrètes pour soulager durablement votre fasciite plantaire.

La Douleur au Talon au Réveil : Un Symptôme Clé de la Fasciite Plantaire

Cette douleur matinale caractéristique constitue le signe distinctif de la fasciite plantaire. Comprendre son mécanisme vous aide à mieux appréhender votre condition et adopter les bonnes stratégies.

Qu'est-ce que la Fasciite Plantaire ?

La fasciite plantaire, également appelée aponévrosite plantaire, désigne l'inflammation du fascia plantaire. Cette structure anatomique essentielle ressemble à une bande fibreuse épaisse s'étendant du talon (calcanéum) jusqu'à la base des orteils. Elle forme l'armature de la voûte plantaire et joue un rôle crucial dans la mécanique de la marche.

À chaque pas, votre fascia plantaire absorbe les chocs et supporte une partie importante de votre poids corporel. Lorsque ce tissu subit des tensions excessives ou répétées, des micro-déchirures apparaissent, déclenchant une réaction inflammatoire douloureuse. Cette inflammation se localise principalement au point d'insertion du fascia sur l'os du talon.

La fasciite plantaire représente une des principales causes de consultation pour douleur au pied chez l'adulte, particulièrement entre 40 et 60 ans selon les études épidémiologiques. Toutefois, elle peut affecter toutes les tranches d'âge, des jeunes sportifs aux seniors actifs.

💡 NOTE MÉDICALE
Bien que le terme "fasciite plantaire" (inflammation) reste couramment utilisé, les études récentes montrent qu'il s'agit plutôt d'un processus dégénératif chronique. Certains spécialistes préfèrent désormais le terme "fasciose plantaire". Dans cet article, nous conservons le terme traditionnel "fasciite" car il reste le plus recherché et compris du grand public.

Pourquoi la Douleur est-elle Plus Intense le Matin ?

Le mal au talon au réveil s'explique par un mécanisme biomécanique précis. Durant la nuit, votre pied reste en position de flexion plantaire (orteils pointés vers le bas). Dans cette position, le fascia plantaire se raccourcit et se contracte légèrement.

Au matin, lorsque vous posez le pied au sol pour le premier pas, le fascia subit un étirement brutal et soudain. Ce passage instantané d'une position contractée à un étirement complet sollicite violemment les fibres déjà enflammées et fragilisées. Les micro-déchirures existantes se réactivent, provoquant cette douleur aiguë caractéristique.

Après quelques minutes de marche, le fascia s'échauffe progressivement et gagne en souplesse. L'irrigation sanguine augmente, les tissus deviennent plus élastiques, et la douleur diminue souvent (mais ne disparaît pas toujours). Ce phénomène d'amélioration relative après échauffement constitue un autre signe distinctif de la fasciite plantaire.

Cette même douleur réapparaît typiquement après toute période d'immobilité : après être resté assis longtemps au bureau, après un trajet en voiture, après une séance de cinéma. Le fascia se contracte à nouveau durant l'inactivité et réagit douloureusement à la remise en charge.

💡 CONSEIL DU KINÉ
Avant de poser le pied au sol le matin, effectuez quelques mouvements doux de flexion-extension de la cheville et des orteils, encore allongé dans votre lit. Ces mobilisations préparent progressivement votre fascia à l'étirement, atténuant souvent l'intensité du premier pas.

Autres Symptômes Associés

La douleur talon réveil ne constitue pas l'unique manifestation de la fasciite plantaire. D'autres symptômes l'accompagnent fréquemment.

La douleur se localise principalement sous le talon, parfois légèrement vers l'intérieur. Elle peut irradier le long de la voûte plantaire vers les orteils. Certaines personnes décrivent une sensation de brûlure ou d'élancement plutôt qu'une douleur franche.

La palpation du talon révèle une zone particulièrement sensible au toucher. Si vous appuyez fermement avec votre pouce sur la partie interne du talon, vous reproduisez probablement votre douleur.

L'intensité douloureuse suit un schéma caractéristique : très forte au réveil, amélioration relative après quelques minutes de marche, réapparition après repos prolongé, aggravation progressive dans la journée lors d'activités prolongées (longue marche, station debout). En fin de journée, après avoir beaucoup sollicité votre pied, la douleur peut devenir lancinante et persister même au repos.

Certains patients rapportent une raideur matinale du pied entier, comme s'il était "bloqué". D'autres mentionnent une boiterie involontaire, adoptée pour éviter d'appuyer sur la zone douloureuse.

Les Causes et Facteurs de Risque de la Fasciite Plantaire

Comprendre ce qui provoque votre fasciite plantaire vous permet d'agir sur les causes et prévenir les récidives.

Causes Principales : Micro-traumatismes et Tension Excessive

La fasciite plantaire résulte rarement d'un traumatisme unique et brutal. Elle s'installe progressivement, suite à des micro-traumatismes répétés qui dépassent la capacité de régénération du fascia.

Chaque impact au sol, chaque étirement excessif crée des micro-lésions dans les fibres du fascia. Normalement, votre corps répare ces lésions pendant les phases de repos. Mais lorsque les agressions se répètent trop fréquemment ou trop intensément, sans récupération suffisante, l'inflammation chronique s'installe.

Les tensions excessives sur le fascia proviennent de multiples facteurs : augmentation brutale de l'activité physique (reprise du sport après arrêt prolongé), surfaces dures (marcher pieds nus sur carrelage, courir sur bitume), mouvements répétitifs (sauts, courses), port de charges lourdes, station debout prolongée sur sol dur.

Facteurs de Risque Identifiés

Plusieurs éléments augmentent significativement votre probabilité de développer une fasciite plantaire.

Le surpoids et l'obésité accroissent la charge supportée par le fascia à chaque pas. Les professionnels de santé constatent fréquemment une corrélation entre excès pondéral et fasciite plantaire. Chaque kilogramme supplémentaire amplifie les contraintes sur vos pieds.

L'activité physique intense, particulièrement les sports impliquant courses et sauts répétés (running, basketball, tennis, danse), sollicite massivement le fascia. Les coureurs développent fréquemment cette pathologie, surtout lorsqu'ils augmentent brusquement leur kilométrage hebdomadaire ou s'entraînent sur surfaces dures sans chaussures adaptées.

Les chaussures inadaptées figurent parmi les facteurs les plus fréquents. Les chaussures trop plates (b***erines, tongs, chaussures minimalistes sans habituation progressive) ne soutiennent pas la voûte plantaire. Les chaussures usées ont perdu leur capacité d'amortissement. Les talons hauts portés quotidiennement raccourcissent le tendon d'Achille et le fascia, les rendant plus vulnérables.

Les anomalies architecturales du pied prédisposent à la fasciite. Les pieds plats (affaissement de la voûte plantaire) étirent excessivement le fascia. Les pieds creux (voûte plantaire trop haute et rigide) absorbent mal les chocs. Ces particularités anatomiques ne condamnent pas à développer une fasciite, mais augmentent le risque si d'autres facteurs s'ajoutent.

Le raccourcissement du tendon d'Achille limite la flexion dorsale de la cheville (capacité à ramener les orteils vers le tibia). Cette raideur augmente les tensions sur le fascia plantaire lors de la marche. Les personnes portant fréquemment des talons ou pratiquant intensivement certains sports développent souvent cette raideur.

La station debout prolongée, particulièrement sur surfaces dures, sollicite continuellement le fascia sans phase de récupération. Les professionnels travaillant debout (vendeurs, coiffeurs, chirurgiens, enseignants) présentent un risque accru.

L'âge constitue un facteur à considérer. Les études épidémiologiques montrent que la fasciite plantaire apparaît plus fréquemment entre 40 et 60 ans, période où le fascia perd progressivement son élasticité naturelle et sa capacité de régénération.

⚠️ À ÉVITER
Reprendre brusquement une activité physique intense après une longue période d'inactivité. Cette erreur classique surcharge brutalement des structures non préparées. Progressivité reste le maître-mot de toute reprise sportive.

Diagnostic et Quand Consulter un Professionnel

La fasciite plantaire se diagnostique principalement cliniquement, mais certaines situations justifient des examens complémentaires.

Comment le Diagnostic est Posé

Votre médecin ou podologue établit généralement le diagnostic de fasciite plantaire à partir de vos descriptions et d'un examen clinique simple. Il vous interroge précisément sur vos symptômes : localisation exacte de la douleur, moment d'apparition (matin, après repos), facteurs aggravants et soulageants, évolution depuis le début.

L'examen physique comprend la palpation de votre talon et de votre voûte plantaire pour identifier les zones douloureuses. Le professionnel teste également la mobilité de votre cheville et la souplesse de votre tendon d'Achille. Il observe votre démarche et évalue l'architecture de votre pied (plat, creux, normal).

Dans la majorité des cas, aucun examen complémentaire n'est nécessaire. Le tableau clinique suffit au diagnostic. Toutefois, si votre douleur présente des caractéristiques atypiques ou ne répond pas au traitement habituel, votre médecin peut prescrire une radiographie ou une échographie.

La radiographie visualise d'éventuelles anomalies osseuses et recherche notamment une épine calcanéenne (excroissance osseuse au niveau du talon). Contrairement à une croyance répandue, l'épine calcanéenne ne cause pas directement la douleur de la fasciite plantaire. De nombreuses personnes présentent cette excroissance sans jamais souffrir. C'est l'inflammation du fascia qui génère la douleur, pas l'épine elle-même.

L'échographie ou l'IRM visualisent directement le fascia et son inflammation. Ces examens restent réservés aux cas complexes ou avant certains traitements spécifiques.

Quand Consulter un Professionnel de Santé

Ne laissez pas votre douleur sous le talon le matin s'installer durablement. Certains signaux indiquent qu'une consultation s'impose rapidement.

Douleur persistante au-delà de deux semaines malgré le repos relatif et les mesures simples (glace, étirements). Une fasciite non traitée peut évoluer vers la chronicité et devenir beaucoup plus difficile à résoudre.

Douleur s'aggravant progressivement ou empêchant la marche normale. Si vous boitez significativement ou évitez systématiquement d'appuyer sur votre talon, consultez.

Douleur s'accompagnant d'autres symptômes : gonflement important du talon, rougeur, chaleur locale (signes d'infection potentielle), fièvre, douleur nocturne intense vous réveillant.

Douleur bilatérale (les deux talons simultanément) peut suggérer une cause systémique (certaines pathologies rhumatismales) plutôt qu'une simple fasciite mécanique.

Antécédents de traumatisme récent du pied ou de chute sur les talons nécessitent un examen pour éliminer une fracture.

💡 CONSEIL DU KINÉ
Ne considérez pas la douleur matinale au talon comme une fatalité à endurer. Plus vous consultez précocement, plus le traitement sera rapide et efficace. Une fasciite prise en charge dans les premières semaines répond généralement bien aux traitements conservateurs.

Professionnels Concernés

Plusieurs spécialistes peuvent vous accompagner dans la prise en charge de votre fasciite plantaire.

Votre médecin généraliste constitue le premier interlocuteur. Il pose le diagnostic initial, prescrit les traitements de première intention et vous oriente si nécessaire vers un spécialiste.

Le podologue-pédicure évalue précisément l'architecture de votre pied, votre démarche et peut confectionner des semelles orthopédiques sur mesure si nécessaire. Son expertise biomécanique s'avère précieuse pour corriger les défauts d'appui.

Le kinésithérapeute vous apprend les étirements spécifiques, les auto-massages efficaces et supervise votre rééducation. Les techniques manuelles (massages profonds, mobilisations) complètent utilement le traitement.

Le rhumatologue ou médecin du sport intervient dans les cas complexes, résistants aux traitements habituels, ou lorsqu'un diagnostic différentiel doit être éliminé.

L'orthopédiste (chirurgien) n'intervient qu'en dernier recours, après échec de tous les traitements conservateurs, pour les rares cas nécessitant une intervention chirurgicale.

Solutions et Traitements pour Soulager la Fasciite Plantaire

La prise en charge de la fasciite plantaire combine plusieurs approches complémentaires. La patience reste indispensable, la guérison complète nécessite généralement plusieurs semaines à quelques mois.

Le Repos et la Gestion de la Douleur

Le repos relatif constitue la base du traitement initial. Relatif signifie réduire les activités aggravant votre douleur, sans nécessairement cesser toute activité. Évitez temporairement la course à pied, les longues marches, la station debout prolongée. Privilégiez les activités n'impactant pas vos pieds : natation, vélo, exercices en position assise.

L'application de glace soulage l'inflammation et la douleur. Plusieurs méthodes s'avèrent efficaces. Appliquez une poche de glace enveloppée dans un linge fin sous votre talon durant 15 minutes, 3 à 4 fois par jour, particulièrement en fin de journée. Alternativement, remplissez une bouteille d'eau et congelez-la. Asseyez-vous et faites rouler cette bouteille glacée sous votre voûte plantaire pendant 10 minutes. Ce massage glacé combine les bienfaits du froid et du massage mécanique du fascia.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, naproxène) peuvent soulager temporairement lors des phases très douloureuses. Ces médicaments ne doivent être utilisés qu'à la dose minimale efficace, pour la durée la plus courte possible, et toujours après avoir vérifié l'absence de contre-indications. Ils traitent le symptôme (douleur) mais pas la cause, les mesures mécaniques (étirements, chaussures) restent essentielles.

Le strapping ou taping du pied maintient le fascia en légère tension, limitant les micro-mouvements douloureux. Votre kinésithérapeute ou podologue peut vous apprendre la technique appropriée.

Les Étirements Spécifiques : Pilier du Traitement

Les étirements constituent probablement l'élément le plus important de votre traitement. Pratiqués régulièrement et correctement, ils réduisent significativement la douleur chez la majorité des patients.

Étirement du fascia plantaire au réveil : Avant même de poser le pied au sol le matin, asseyez-vous au bord du lit. Croisez votre cheville douloureuse sur le genou opposé. Avec votre main, tirez doucement vos orteils vers vous (flexion dorsale) jusqu'à sentir un étirement sous la voûte plantaire. Maintenez 30 secondes, relâchez, répétez 5 fois. Effectuez cette routine systématiquement avant le premier pas, elle prépare votre fascia et atténue la douleur matinale.

Étirement du fascia avec serviette : Assis, jambe tendue devant vous, passez une serviette ou une sangle sous l'avant de votre pied. Tirez la serviette vers vous en gardant le genou tendu. Maintenez 30 secondes, répétez 3 fois. Pratiquez plusieurs fois par jour.

Étirement du mollet contre un mur : Placez-vous face à un mur, mains appuyées dessus. Reculez la jambe douloureuse en gardant le talon au sol et le genou tendu. Fléchissez légèrement la jambe avant pour sentir l'étirement dans le mollet arrière. Maintenez 30 secondes, 3 répétitions. Variante : même position mais genou arrière légèrement fléchi pour étirer les fibres plus profondes du mollet.

Étirement du tendon d'Achille sur marche : Placez l'avant de votre pied sur une marche, talon dans le vide. Laissez descendre doucement le talon sous le niveau de la marche. Maintenez 30 secondes, remontez lentement. Répétez 10 fois, plusieurs fois par jour.

Les professionnels de la podologie recommandent de pratiquer ces étirements au minimum 2 à 3 fois par jour, notamment le matin au réveil, avant et après toute activité physique, et le soir avant le coucher. La régularité prime sur l'intensité, des étirements doux mais fréquents donnent de meilleurs résultats que des étirements intenses mais sporadiques.

💡 CONSEIL DU KINÉ
Programmez des rappels sur votre téléphone pour vos séances d'étirements. La compliance au traitement détermine largement le succès. Trois semaines de pratique assidue transforment ces gestes en habitudes automatiques.

Renforcement et Auto-massages

Le renforcement musculaire du pied complète les étirements. Des muscles intrinsèques du pied toniques soutiennent mieux la voûte plantaire et soulagent le fascia.

Exercice de la serviette : Posez une serviette au sol. Assis, tentez de la ramener vers vous en contractant uniquement vos orteils, sans bouger le talon. Répétez 10 fois, plusieurs fois par jour. Progressez en plaçant un poids sur la serviette.

Ramasser des billes : Dispersez des billes ou petits objets au sol. Ramassez-les un par un avec vos orteils et déposez-les dans un récipient. Cet exercice ludique renforce efficacement les petits muscles du pied.

Massage avec b***e : Utilisez une b***e de tennis, de golf ou une b***e de massage spécifique. Assis, placez la b***e sous votre voûte plantaire et faites-la rouler d'avant en arrière avec une pression modérée. Insistez sur les zones tendues. Pratiquez 5 à 10 minutes plusieurs fois par jour. Une b***e réfrigérée combine massage et bienfaits du froid.

L'Importance des Chaussures et Semelles Orthopédiques

Vos chaussures influencent considérablement l'évolution de votre fasciite plantaire.

Caractéristiques d'une bonne chaussure pour fasciite plantaire : semelle épaisse avec bon amortissement (minimum 2-3 cm au talon), soutien ferme de la voûte plantaire (cambrure intégrée), contrefort postérieur rigide maintenant fermement le talon, semelle extérieure semi-rigide évitant les torsions excessives, drop modéré (différence de hauteur entre talon et avant-pied) d'environ 8-10 mm.

Évitez absolument : chaussures complètement plates type b***erines ou tongs, chaussures minimalistes ou "barefoot" durant la phase douloureuse, chaussures usées ayant perdu leur amorti, talons hauts portés quotidiennement, marche pieds nus sur surfaces dures.

Les podologues observent fréquemment une amélioration significative des symptômes simplement par le changement de chaussures inadaptées.

Les semelles orthopédiques sur mesure s'avèrent utiles dans plusieurs situations : fasciite persistante malgré les autres traitements, anomalies architecturales du pied (pieds plats, creux), déséquilibres posturaux identifiés. Le podologue réalise un bilan postural complet, des empreintes de vos pieds et confectionne des semelles personnalisées corrigeant vos défauts d'appui spécifiques.

Les semelles préfabriquées vendues en pharmacie peuvent apporter un soulagement temporaire mais ne remplacent pas des orthèses sur mesure pour un traitement optimal.

Le port nocturne d'une attelle maintenant le pied en flexion dorsale (orteils vers le tibia) empêche le raccourcissement nocturne du fascia. Certains patients rapportent une nette diminution de la douleur matinale avec ce dispositif. Discutez-en avec votre professionnel de santé.

⚠️ À ÉVITER
Marcher pieds nus au réveil, même pour quelques pas jusqu'à la salle de bain. Gardez systématiquement une paire de chaussures avec bon support à côté de votre lit. Ce simple geste évite l'étirement brutal matinal du fascia.

Autres Traitements Médicaux

Lorsque les traitements conservateurs ne suffisent pas après plusieurs mois d'application rigoureuse, d'autres options existent.

Les infiltrations de corticoïdes injectées directement au niveau du talon réduisent puissamment l'inflammation locale. Les médecins spécialistes y ont recours avec parcimonie, généralement maximum 2 à 3 infiltrations espacées de plusieurs semaines. Les études montrent une efficacité à court terme (quelques semaines à quelques mois) mais les résultats à long terme restent variables. Des précautions s'imposent : risque de rupture du fascia en cas d'infiltrations répétées, amincissement de la graisse plantaire, nécessité de repos strict post-infiltration.

Les ondes de choc extracorporelles constituent un traitement de deuxième ligne pour les fasciites chroniques résistantes. Ces ondes acoustiques stimulent la régénération tissulaire et réduisent l'inflammation. Plusieurs séances espacées d'une semaine sont généralement nécessaires. L'efficacité varie selon les patients, certains rapportent une amélioration notable, d'autres peu de bénéfice. Ce traitement, proposé par certains kinésithérapeutes et médecins du sport, reste non remboursé par l'Assurance Maladie.

La chirurgie (libération du fascia plantaire, retrait d'épine calcanéenne) ne concerne qu'une infime minorité de patients, ceux dont la douleur persiste après 9 à 12 mois de traitements conservateurs bien conduits. L'intervention comporte des risques (affaissement de la voûte plantaire, douleur chronique résiduelle) et nécessite une récupération prolongée. Les chirurgiens orthopédistes réservent cette option aux échecs thérapeutiques documentés.

Prévenir la Récidive de la Fasciite Plantaire

Une fois votre fasciite guérie, certaines mesures préventives réduisent considérablement le risque de récidive.

Maintenir des chaussures adaptées au quotidien constitue votre meilleure assurance. Ne reprenez pas vos anciennes chaussures inadaptées sous prétexte que vous n'avez plus mal. Vos pieds méritent un support permanent, pas uniquement durant les phases douloureuses.

Gérer votre poids si vous êtes en surcharge pondérale. Chaque kilogramme perdu soulage significativement vos pieds. Une perte même modeste (5-10% du poids corporel) améliore notablement le confort plantaire.

Pratiquer régulièrement les étirements même après disparition des symptômes. Intégrez-les à votre routine matinale quotidienne. Cinq minutes d'étirements préventifs valent mieux que des semaines de traitement curatif.

Échauffer et étirer systématiquement avant et après toute activité sportive. Ne sautez jamais ces étapes par manque de temps, elles protègent vos structures plantaires.

Augmenter progressivement l'intensité de vos activités physiques. La règle des 10%, largement répandue dans le monde du running, recommande de ne pas augmenter votre volume d'entraînement de plus de 10% par semaine. Bien que débattue scientifiquement quant à sa validité absolue, elle reste un garde-fou prudent et pragmatique contre les blessures de surcharge. Cette progression graduelle laisse à vos tissus le temps de s'adapter aux nouvelles contraintes.

Alterner les surfaces d'entraînement si vous courez. Privilégiez les chemins en terre, les pistes synthétiques, plutôt que le bitume exclusivement. Variez également vos chaussures de course pour éviter de solliciter toujours les mêmes structures de la même manière.

Renforcer régulièrement les muscles de vos pieds et mollets avec les exercices décrits précédemment. Des structures musculaires toniques constituent votre meilleure protection contre les récidives.

Questions Fréquentes

Combien de temps dure une fasciite plantaire ?

La durée de guérison varie considérablement selon les individus et la précocité de la prise en charge. Les fasciites traitées précocement (dans les premières semaines) s'améliorent généralement en 6 à 12 semaines avec un traitement conservateur bien conduit. Les fasciites chroniques installées depuis plusieurs mois nécessitent souvent 6 à 12 mois de traitement patient. Certaines personnes ressentent une amélioration rapide en quelques semaines, d'autres doivent persévérer plusieurs mois. La régularité dans l'application des traitements (étirements quotidiens, chaussures adaptées, repos relatif) détermine largement la vitesse de récupération. Ne vous découragez pas si les progrès semblent lents, la constance finit par payer.

Puis-je continuer à courir avec une fasciite plantaire ?

Cette question revient fréquemment chez les coureurs. Durant la phase aiguë douloureuse, le repos de la course s'impose généralement pour permettre au fascia de cicatriser. Maintenir votre condition cardiovasculaire par des activités sans impact (natation, vélo, elliptique) préserve votre forme sans aggraver votre pied. Lorsque la douleur diminue significativement au quotidien, une reprise très progressive peut être envisagée avec l'accord de votre professionnel de santé : commencez par de courtes distances (2-3 km), sur terrain souple, avec chaussures très amortissantes, en écoutant attentivement votre corps. Augmentez très graduellement. Si la douleur réapparaît ou s'aggrave, revenez en arrière. Certains coureurs gèrent leur fasciite en réduisant leur kilométrage et en privilégiant la qualité sur la quantité.

Les semelles orthopédiques sont-elles indispensables ?

Les semelles orthopédiques ne constituent pas systématiquement un passage obligé. De nombreuses fasciites guérissent avec les étirements réguliers, le repos relatif, les chaussures adaptées et les autres mesures conservatrices. Toutefois, elles s'avèrent particulièrement utiles si vous présentez des anomalies architecturales du pied (pieds plats marqués, pieds creux), si votre fasciite persiste malgré plusieurs semaines de traitement bien conduit, ou si vous devez rester debout longtemps professionnellement. Le podologue évalue précisément votre situation et détermine la nécessité réelle d'orthèses sur mesure. Les semelles préfabriquées peuvent apporter un soulagement temporaire mais les orthèses personnalisées, conçues après bilan postural complet, offrent généralement de meilleurs résultats à long terme.

La fasciite plantaire peut-elle guérir spontanément sans traitement ?

Certaines fasciites plantaires légères s'améliorent spontanément avec le temps, particulièrement si les facteurs déclenchants (chaussures inadaptées, surcharge d'activité) disparaissent naturellement. Toutefois, attendre passivement comporte des risques. Une fasciite non traitée peut évoluer vers la chronicité, devenant alors beaucoup plus difficile à résoudre. Vous risquez également d'adopter inconsciemment des compensations de marche (boiterie) pour éviter la douleur, créant des tensions dans d'autres régions (genou, hanche, dos). Les traitements conservateurs (étirements, glace, chaussures adaptées) ne présentent aucun risque et accélèrent considérablement la guérison. Pourquoi souffrir plusieurs mois alors que des mesures simples peuvent vous soulager en quelques semaines ?

L'épine calcanéenne nécessite-t-elle un traitement spécifique ?

L'épine calcanéenne (excroissance osseuse visible à la radiographie) est souvent découverte fortuitement lors du bilan d'une fasciite plantaire, mais elle ne constitue pas la cause directe de votre douleur. De nombreuses personnes présentent cette particularité anatomique sans jamais souffrir. C'est l'inflammation du fascia qui génère la douleur, pas l'épine elle-même. Le traitement vise donc le fascia inflammé, non l'épine. Dans l'immense majorité des cas, aucune intervention sur l'épine n'est nécessaire. Seules les rares situations chirurgicales (échec de tous les traitements conservateurs après 9-12 mois) peuvent justifier son retrait lors de l'intervention de libération du fascia. Ne focalisez pas votre inquiétude sur l'épine, concentrez vos efforts sur les étirements et les mesures réduisant l'inflammation.

Dois-je arrêter complètement toute activité physique ?

L'arrêt total n'est généralement ni nécessaire ni souhaitable. L'inactivité complète entraîne déconditionnement physique, perte musculaire et moral en berne. Le principe du repos relatif s'applique : cessez temporairement les activités aggravant votre douleur (course, sauts, station debout prolongée), mais maintenez les activités sans impact sur vos pieds. La natation, le vélo stationnaire, l'aquagym, les exercices de renforcement du haut du corps préservent votre condition physique générale sans compromettre la guérison de votre fascia. Écoutez votre corps, une légère gêne tolérable reste acceptable, mais une douleur franche signale que l'activité est trop intensive. Adaptez plutôt que d'abandonner totalement.

Les massages professionnels peuvent-ils aider ?

Les massages thérapeutiques profonds pratiqués par un kinésithérapeute ou masseur-kinésithérapeute formé aux techniques spécifiques peuvent effectivement contribuer au traitement. Les techniques de massage transverse profond du fascia, le relâchement myofascial, les mobilisations des tissus mous réduisent les tensions et améliorent la vascularisation locale. Ces massages doivent cibler spécifiquement le fascia plantaire et les structures associées (mollet, tendon d'Achille). Les massages relaxants généraux, bien qu'agréables, n'apportent pas le même bénéfice thérapeutique. Un programme de 6 à 10 séances, associé aux étirements quotidiens à domicile, optimise les résultats. Demandez à votre médecin une prescription de kinésithérapie pour bénéficier d'un remboursement.

Pourquoi ma fasciite ne guérit-elle pas malgré tous mes efforts ?

Si votre fasciite persiste malgré plusieurs mois de traitement consciencieux, plusieurs explications sont possibles. Vérifiez que vous appliquez vraiment tous les aspects du traitement : étirements plusieurs fois par jour (pas seulement occasionnellement), chaussures réellement adaptées au quotidien (pas uniquement durant le sport), repos relatif respecté (pas de "j'essaie juste une petite course pour voir"). Certaines fasciites cachent d'autres pathologies : arthrite inflammatoire, compression nerveuse, fracture de stress non diagnostiquée. Une réévaluation médicale avec examens complémentaires (échographie, IRM, bilan sanguin) s'impose. Parfois, des facteurs psychologiques (stress, anxiété) amplifient la perception douloureuse et ralentissent la guérison. Enfin, une minorité de patients présente une fasciite chronique réfractaire nécessitant des traitements de deuxième ligne (ondes de choc, infiltrations).

La fasciite plantaire est-elle héréditaire ?

La fasciite plantaire elle-même n'est pas une maladie héréditaire au sens strict. Toutefois, certaines particularités anatomiques prédisposant à son développement peuvent se transmettre familialement : architecture du pied (pieds plats, pieds creux), laxité ligamentaire, morphologie du tendon d'Achille. Si plusieurs membres de votre famille ont souffert de fasciite plantaire, vous présentez probablement une morphologie similaire vous rendant plus vulnérable. Cette prédisposition ne constitue pas une fatalité, les mesures préventives (étirements réguliers, chaussures adaptées, renforcement musculaire, gestion du poids) réduisent considérablement votre risque même en présence de terrain familial favorable.

Puis-je prévenir la fasciite si je n'en ai jamais eu ?

Absolument, et c'est fortement recommandé si vous présentez des facteurs de risque (surpoids, activité sportive intense, station debout professionnelle, pieds plats ou creux). Les mesures préventives incluent : port quotidien de chaussures avec bon support et amortissement, étirements réguliers des mollets et du fascia (particulièrement avant/après le sport), renforcement des muscles intrinsèques du pied, augmentation progressive de toute nouvelle activité sportive, maintien d'un poids santé, alternance station debout/assise au travail si possible. Ces habitudes simples intégrées à votre routine protègent vos pieds sur le long terme. Considérez-les comme un investissement santé préventif plutôt qu'une contrainte.

Retrouvez des Matins Sans Douleur

La fasciite plantaire ne doit pas gâcher vos matins ni limiter vos activités. Cette pathologie fréquente répond généralement bien aux traitements conservateurs lorsqu'ils sont appliqués avec constance et patience. Les étirements quotidiens, les chaussures adaptées et le repos relatif constituent vos meilleurs alliés pour retrouver un confort plantaire durable.

Commencez dès demain matin par la routine d'étirements au lit avant votre premier pas. Investissez dans des chaussures de qualité avec bon support. Pratiquez vos auto-massages quotidiens. Dans quelques semaines, vous constaterez une amélioration progressive mais tangible de votre douleur matinale.

Consultez Body House Kiné pour un accompagnement personnalisé dans votre rééducation. Notre équipe de kinésithérapeutes spécialisés évalue précisément votre situation, vous enseigne les techniques d'étirements et de massage adaptées, et construit avec vous un programme de récupération optimal. Parce que chaque pied est unique, chaque traitement doit l'être aussi.

Chez Body House Kiné, nous croyons qu'un corps détendu est un esprit plus disponible. Vos pieds vous portent toute votre vie, préservons-les ensemble.

⚕️ Avertissement Médical

Les informations contenues dans cet article sont fournies à titre éducatif et préventif. Elles ne remplacent en aucun cas une consultation médicale personnalisée. Si vous présentez des douleurs au talon persistantes, des symptômes inhabituels ou tout autre problème de santé, consultez votre médecin traitant, un podologue ou un kinésithérapeute pour établir un diagnostic précis et obtenir un traitement adapté à votre situation. Seul un professionnel de santé peut évaluer votre état et vous proposer une prise en charge appropriée.

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