29/07/2025
Conte à méditer :
Le fils de Nasreddine, adolescent, ne se croyait pas beau, et refusait de sortir de chez lui, de crainte qu’on ne se moque de lui. Son père lui serinait qu’il ne faut pas écouter ce que les gens disent, parce qu’ils critiquent à tort et à travers. Mais le fils s’obstinait à rester à la maison. Alors, Nasreddine lui dit un jour :
-Mon fils, demain tu viendras avec moi au marché ! Le lendemain, en effet, de très bonne heure, Nasreddine m***a sur le dos de son âne, et, son fils marchant à ses côtés, ils partirent au marché. En arrivant vers la place, ils passèrent devant un groupe d’hommes assis, en train de bavarder, et l’un d’eux s’esclaffa :
-Regardez-moi cet homme ! Il va bien tranquillement assis sur son âne et laisse marcher son jeune fils. Il pourrait pourtant lui laisser sa place, il a dû bien en profiter déjà de son âne ! Nasreddine chuchota à son fils:
-As-tu bien entendu ? Demain nous reviendrons ! Le lendemain matin, ils repartirent au marché, mais cette fois le fils m***a sur l’âne tandis que le père marchait à côté. Ils passent devant le même groupe d’hommes et l’un s’écrie :
-Regardez-moi cet enfant ! bien tranquille sur l’âne alors que son vieux père marche à pied ! Quelle éducation, vraiment ! Nasreddine chuchota à son fils:
-As-tu bien entendu ? Demain nous reviendrons ! Le lendemain matin ils retournèrent au marché, le père et le fils tous les deux à pied, tirant l’âne par sa bride. Ils repassèrent devant les hommes qui se moquèrent d’eux :
-Ah ! Regardez un peu ces deux idiots ! Ils ont un âne et n’en profitent même pas ! Ils ne savent peut-être pas qu’un âne est fait pour porter les hommes ! Ah ! Ah ! Nasreddine chuchota à son fils :
-As-tu bien entendu ? Demain nous reviendrons ! Le lendemain ils retournèrent au marché ! Cette fois, le père et le fils étaient assis sur le dos de l’âne. Ils passent à nouveau devant le groupe d’hommes qui cette fois s’indigna :
-Mais c’est une honte d’épuiser ainsi un pauvre âne ! Ils n’ont donc aucune pitié pour cette pauvre bête ! Nasreddine chuchota à son fils :
-As-tu bien entendu ? Demain nous reviendrons ! Le lendemain ils repartirent au marché, le père et le fils portaient l’âne sur leurs épaules.
-Ah ! Ah ! S’esclaffèrent les hommes. Regardez ces deux fous ! Ils sont bons à enfermer ces deux-là ! Nasreddine chuchota à son fils : -As-tu bien entendu ?
Quoi que tu fasses dans la vie, il y a toujours des personnes qui te critiqueront.
Mon fils, tu ne dois pas écouter ce que les gens disent.