
09/02/2024
La force de la frustration est très puissante, particulièrement chez les jeunes enfants et chez les neurodivergents.
La frustration ou l'injustice suite à un refus est une émotion très difficile à tolérer dans le corps d’un petit enfant dont le cerveau est en plein développement. C'est un frein à son élan de vie.
Alors, quand on refuse un biscuit, un jouet, une activités, etc. c’est très difficile pour un enfant, même plus âgé, de tolérer l’intensité de l’émotion désagréable qu’il vit. C’est un « Non » vis-à-vis ce qu’il souhaitait. Ça fait mal.
Suite à ce refus, toutes sortes de comportements peuvent surgir, généralement une crise dans laquelle l’enfant se roule par terre, parfois des cris, des coups, des insultes pourront se manifester.
C’est difficile à accueillir pour un adulte. Ouf.
Nous avons le pouvoir sur NOS émotions. C'est seulement sur nous que nous pouvons agir dans ces moments. Et c'est à nous en tant qu'adulte que revient la responsabilité de la relation.
L’enfant se retrouve en crise. Il a besoin de nous pour se réguler.
Notre posture ancrée et notre présence empathique vont lui permettre de traverser sa frustration, sentiment d’injustice ou autre. Progressivement, il passera de la frustration intense à la peine.
Notre rôle dans ces moments est d’amener l’enfant vers les larmes. Notre posture est en fait une invitation à pleurer, ce qui soulage et apaise.
L’apprentissage pour l’enfant est : un refus, c’est difficile. On vit de grandes émotions. Puis, on passe tranquillement vers les pleurs et l’acceptation. C’est le chemin de la résilience.
Et ce chemin commence par une toute petite banale expérience pour nous, un adulte : le refus du fameux biscuit 🍪 !
En tant qu'adulte, c'est difficile de voir notre enfant en crise et surtout, de rester présent pour accueillir les vagues émotionnelles. Souvent, on cherche à éteindre ou à mettre un couvercle sur l'expression émotionnelle de notre enfant. Parfois, on fini par céder à la demande de notre enfant pour avoir la paix. Ces réactions de stress de notre part peuvent nous apaiser temporairement mais, cela ne permet ni à l'enfant ni à nous-même de grandir.
Nos réactions de stress insécurisent également l'enfant qui cherchera la sécurité via toutes sortes de comportements dérangeant comme le contrôle, la manipulation, le mensonge, la provocation, les insultes. C'est le fameux : mon enfant ne test! Ces comportements sont en fait instinctifs en situation de stress. L'enfant "test" si son parent est suffisamment ancré pour être en mesure d'accueillir l'intensité de ses émotions. Si non, c'est anxiogène pour un enfant ou un ado.