15/07/2025
✨ C’est l’histoire d’une femme que nous appellerons Delphine, pour préserver son anonymat. Elle vient me voir sur les conseils de son médecin. Delphine est épuisée, rongée par l’angoisse, le stress, les insomnies. Elle est maman de deux enfants de moins de 10 ans, et quand elle pousse la porte de mon cabinet, elle est apeurée, perdue, sans vraiment savoir ce que l’hypnose pourrait lui apporter. Mais elle fait confiance.
Dès la première séance, un lien fort se tisse entre nous. Elle me confie alors son secret : elle est une femme battue. Et elle a pris une décision immense — celle de quitter son mari, pour elle et pour ses enfants. Mais chaque fois qu’elle les laisse chez leur père, c’est un enfer intérieur : la peur, l’impuissance, l’angoisse de ne pas être là s’il devenait violent.
Alors on travaille. On commence par l’essentiel : reconnaître qu’elle n’est plus cette femme sous emprise. Elle a osé partir. Et ça, c’est déjà un pas immense. Au fil de la séance, son regard change. Son corps se détend. Quelque chose se libère.
En deuxième séance, elle me dit :
"Waouh, Séverine, je me sens déjà différente."
Les angoisses sont encore là, mais moins oppressantes. On va plus loin. Je l’aide à se projeter dans un futur où elle tient tête à son ex-mari, où elle affirme ses limites, où plus rien — pas même ses menaces — ne la feront revenir en arrière.
Quelques semaines plus t**d, elle revient… avec ses deux enfants. Elle me dit :
"Je suis désolée, peut-être que je devrais venir seule ?"
Je lui réponds :
"Non. Restez tous les trois. On va avancer ensemble."
Cette séance est chaotique, intense, vivante. Les enfants bougent, s’expriment, et je les laisse faire. Quelque chose de profondément symbolique est en train de se jouer.
Et puis… une dernière séance. Sans le savoir, c’était notre dernière rencontre.
Elle m’annonce que ses enfants ne se laissent plus faire. Qu’ils osent répondre à leur père.
Elle, elle ose maintenant le regarder droit dans les yeux, bras croisés, et lui dire :
"Si tu touches à mes enfants, ce sera la guerre. Et cette fois, je gagnerai."
Elle n’est plus cette femme battue. Elle n’est plus soumise. Et ses enfants ne le sont plus non plus.
Elle est