29/07/2025
👁️ Et si l’histamine jouait un rôle dans la dégénérescence de la rétine ?
Polyamines, DAO et stress oxydatif au cœur de la neuro-inflammation oculaire
Dans les maladies chroniques de la rétine comme le glaucome, la rétinopathie diabétique ou la rétinopathie pigmentaire, on parle souvent de pression intraoculaire, de glycémie ou de génétique.
Mais un autre acteur silencieux émerge des recherches récentes : l’histamine, et avec elle, une cascade métabolique insoupçonnée impliquant les polyamines, le stress oxydatif et une enzyme clé : la DAO (diamine oxydase).
🔬 Une cascade inflammatoire trop souvent négligée
Lors d’un stress (inflammatoire, toxique, métabolique), l’œil libère du glutamate, un neurotransmetteur excitant qui peut devenir toxique en excès (on parle d’excitotoxicité). Il active alors les récepteurs NMDA sur les neurones de la rétine, et déclenche une réaction en chaîne :
1- Activation de la polyamine oxydase (PAO)
2-Dégradation des polyamines (putrescine, spermidine…)
3- Production de H₂O₂ (peroxyde d’hydrogène) et aldéhydes réactifs
4- Oxydation cellulaire, inflammation gliale, mort neuronale
🧬 Ce que l’on oublie souvent ? Le rôle de l’histamine.
Ce neurotransmetteur (que l’on connaît pour les allergies) active l’enzyme ODC (ornithine décarboxylase), qui augmente la production de putrescine, première des polyamines.
Et si la DAO est déficiente ce qui est courant en cas de dysbiose intestinale, stress chronique, médicaments ou terrain atopique, alors :
- L’histamine s’accumule,
- La putrescine aussi,
- Et le système s’emballe, alimentant la dégénérescence rétinienne.
💡 Ce que cela change dans notre vision de la prévention
L’œil ne vit pas isolé du reste du corps.
Il est directement impacté par :
- la santé de l’intestin,
- l’équilibre des amines biogènes,
- la capacité à gérer le stress oxydatif mitochondrial.
🛠️ En pratique intégrative, les leviers deviennent clairs :
1- Réduire l’histamine (diète spécifique, DAO exogène)
2- Corriger la dysbiose (probiotiques, antimicrobiens naturels)
3- Neutraliser les peroxydes (catalase, glutathion, PQQ…)
4-Moduler la microglie (Low Dose Naltrexone, flavonoïdes)
5-Soutenir la vision cellulaire en agissant à la racine
📣 En résumé
« Histamine ↔ ODC ↔ Putrescine ↔ PAO ↔ H₂O₂ ↔ Microglie ↔ Rétinopathie »
Une cascade inflammatoire évitable et modulable, à condition de penser système, enzyme, intestin, et neuroprotection.
🎯 Professionnels de santé, cliniciens, thérapeutes fonctionnels :
Il est temps de repenser nos approches oculaires chroniques à la lumière des polyamines et de la biologie de terrain.