28/05/2025
La "coloc de la joie"
La famille Soubrier avait un rêve, un projet : ouvrir sa maison aux personnes qui ne veulent pas être seules. A , ce rêve est devenu réalité.
Dans un petit bijou verdoyant, un manoir, des allées bien dessinées, une terrasse. Cette gentilhommière est depuis un an le lieu de vie de Thérèse, venue de Saint-Omer (62) et colocataire de la famille Soubrier, propriétaire du château. « Sans aucun doute, mon endroit préféré est la terrasse, souligne cette retraitée de bientôt 80 ans au sourire malicieux. Ici, c’est vraiment la joie qui nous habite tous. »
Claire-Emmanuelle et Antoine Soubrier avaient une intuition, celle que le grand âge ne rimait pas nécessairement avec solitude, ni isolement. Fort de cette conviction, le ménage, parent de trois enfants, cherchait une maison assez grande pour accueillir des colocataires. Quelques travaux plus t**d, le projet est en place : accueillir à terme trois personnes âgées et deux étudiants dans une colocation intergénérationnelle.
(...) Au manoir, chaque colocataire a son espace de vie privée, une chambre avec sa propre salle de bains. Les temps en commun sont aussi l’essence de cette colocation, notamment avec le repas de midi. Le petit-déjeuner et le dîner se prennent au rythme de chacun. « L’idée est d’ouvrir une partie de notre vie de famille à nos colocataires : nous ne sommes pas une communauté, ni une famille à part entière. Chacun doit garder sa liberté et son intimité. On partage des bons moments, ensemble. »
Si le mode de vie est simple, le fait de choisir de s’installer dans une famille ne l’est pas forcément. La famille Soubrier fonctionne d'abord par un essai avec ses futurs colocataires pour voir s'ils appréhendent les lieux, les relations sociales, s'ils s'intègrent et se sentent bien. (...) « Il faut s'assurer que tout le monde soit bien, précise Claire-Emmanuelle Soubrier, et que l'ambiance prenne entre les uns et les autres ».
« Ici, je sais que je suis entourée d'attention, de délicatesse. Je n'ai que des compliments pour les personnes qui m'hébergent : elles sont discrètes tout en étant présentes, raconte Thérèse. J'ai une grande liberté : ma voiture, j'ai mes activités de bénévolat que j'ai repris. J'ai trouvé des amis. » Cette retraitée n’hésite pas à donner de son temps à l’Ehpad Saint-Joseph des Champs non loin. Elle ne compte pas partir tant elle se plaît dans sa nouvelle maison.
En juin, une nouvelle colocataire vient essayer temporairement cette vie en société. Dans les dépendances, un nouveau ménage pourrait s’installer prochainement : un petit village dans un havre de paix.
Mairie Entrammes