Daniel Blanc, Médecine Chinoise

Daniel Blanc, Médecine Chinoise Consultation uniquement sur Rendez-vous !

Dans mon cabinet, j’ai recours aux techniques de la MTC et mises en œuvre en fonction de la situation de chacun(e),
La finalité est de ne pas tomber malade et de vivre le plus longtemps possible en bonne santé…

La MTC, c’est prévenir plutôt que guérir !

Le 23 septembre a marqué le début de l’automne pour l’hémisphère nord.Selon le calendrier chinois, l’équinoxe d’automne ...
28/09/2025

Le 23 septembre a marqué le début de l’automne pour l’hémisphère nord.

Selon le calendrier chinois, l’équinoxe d’automne (Qiu Fen 秋分) est l’apogée de l’automne, le cœur de la saison.
Qiu, signifie l’automne ; Fen, signifie la division égale. C'est ce qu'on appelle la division égale d’automne.
Nous sommes au milieu de l’automne !
Comme pour l’équinoxe de Printemps, les énergies Yin et Yang sont à nouveau au même niveau et de même durée. En revanche, la nuit tombe plus rapidement et les températures commencent à baisser.
Le Yin et le Yang sont à moitié-moitié ; ainsi, le jour et la nuit, le froid et la chaleur sont équivalents. Le temps devient progressivement sec.
Le poumon est l’organe qui correspond à l’automne et souvent à la manifestation de symptômes respiratoires : nez sec, rhume, rhinite, toux, parfois bronchite et asthme. Pour les prévenir, il est opportun de continuer à faire de l’exercice en extérieur et avec modération tout en s’hydratant (liquides corporels) pour que l’organisme s’adapte à cette nouvelle énergie de la sécheresse de l’automne. Une nourriture chaude peut aussi nous y aider.
Saison de transition entre l’été et l’hiver et après la pleine activité de l’été, c’est à l’automne le moment de souffler, de diminuer le rythme, de se reposer, d’être à l’écoute des besoins de son corps avant le 07 novembre, début de la saison froide de l’hiver…

Bel automne à tous !

La pensée de la semaine
22/09/2025

La pensée de la semaine

Nouvelle lettre de Jean Pélissier, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise.Cher(e)s ami(e)s,Cette rentrée ne resse...
18/09/2025

Nouvelle lettre de Jean Pélissier, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise.
Cher(e)s ami(e)s,
Cette rentrée ne ressemble pas tout à fait aux autres.
Le rythme s’accélère, les repères changent, et beaucoup ressentent déjà comme un vent de turbulences autour d’eux. Dans ce monde où tout bouge si vite, il est facile de perdre pied ou de se sentir balloté par les événements.
Et pourtant… au cœur de ce mouvement, il existe une énergie puissante : notre capacité d’adaptation.
En médecine traditionnelle chinoise, cette faculté est directement liée à l’état de notre batterie des Reins. Plus elle est rechargée, plus nous avons l’énergie vitale pour accueillir les changements sans être brisés par eux.
C’est pourquoi il est plus que jamais fondamental de nourrir cette batterie au quotidien, grâce aux méthodes de Yang Sheng Fa : respiration consciente, mouvements doux, alimentation adaptée, repos, et écoute de soi. Autant de pratiques qui rechargent nos ressources profondes et nous aident à rester souples et ancrés, même quand l’extérieur nous bouscule.
➡️ C’est le sens de mon nouvel « Éloge de l'adaptation ».
J’espère que ce partage vous aidera à traverser cette rentrée un peu mouvementée, avec plus de clarté, de souplesse et de sérénité. Car, souvent, ce qui semble nous déstabiliser devient une occasion de grandir et d’élargir notre horizon.
Avec toute mon amitié,
Jean Pélissier
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

ÉLOGE DE L'ADAPTATION

« La vie est un mouvement, un passage, une transformation permanente. Rien n’est figé, tout est appel à la métamorphose. »
François Cheng, Cinq méditations sur la beauté
Ainsi s’exprime François Cheng, dans cette vision poétique du monde.
Il nous rappelle que rien n’est stable, que la fixité est une illusion, et que c’est dans la capacité à se transformer, à embrasser l’impermanence, que réside le véritable élan de vie.
Tout change, tout évolue, tout se transforme.
Le monde est un grand fleuve en perpétuel mouvement. Celui qui cherche à résister à son courant, à maintenir une rive stable alors que l’eau file, finira tôt ou t**d emporté par les flots.
Celui qui accepte de plier, de modifier son cap, d’écouter le rythme profond du vivant, celui-là traverse.
L’adaptation n’est pas une faiblesse. Elle est au contraire une force d’une puissance inouïe.
En médecine traditionnelle chinoise, cette capacité d’adaptation est intimement liée à l’énergie des Reins, notre batterie de vie, ce réservoir profond de ressources, à la fois physiques, mentales et spirituelles. Plus cette batterie est chargée, plus nous pouvons faire face, absorber les chocs, nous repositionner sans perdre l’essence de ce que nous sommes.
S’adapter, ce n’est pas renier qui l’on est.
C’est réajuster notre manière d’être au monde, de le lire, de l’accompagner.
C’est l’art du marin qui, tout en gardant son cap intérieur, sait jouer avec les vents contraires, moduler sa voile, écouter les courants.
C’est l’attitude du bambou, souple et enraciné, qui accepte de plier dans la tempête mais ne se rompt jamais.
Dans le taoïsme, on dit que l’homme sage ne lutte pas contre la réalité. Il ne s’y abandonne pas non plus. Il danse avec elle.
L’adaptation, dans cette optique, n’est pas une concession. C’est une sagesse profonde, celle qui fait du vivant un partenaire plutôt qu’un adversaire.
Regardons autour de nous : les métiers d’antan disparaissent peu à peu.
Qui aujourd’hui fabrique encore des sabots de bois, tresse des nasses pour la pêche ou entretient des moulins à vent ?
L’arrivée du moteur a supplanté le cheval, la machine à écrire s’est effacée devant les claviers numériques, et aujourd’hui l’intelligence artificielle semble remplacer certaines fonctions humaines autrefois réputées irremplaçables.
Mais à chaque disparition correspond une naissance.
Des métiers surgissent que nos grands-parents n’auraient jamais pu imaginer.
Des vocations émergent autour du soin, du lien, du numérique, de l’écologie, des pratiques énergétiques et spirituelles...
Ce que le monde d’hier considère comme marginal devient parfois le socle du monde de demain.
Il serait vain de vouloir figer le monde.
L’arbre qui ne plie pas à la tempête se brise. Le roseau, lui, plie… mais ne rompt pas. Et dans ce pli se trouve peut-être la véritable dignité.
S’adapter, c’est aussi un travail intérieur.
Ce n’est pas simplement suivre le mouvement extérieur, c’est transformer notre posture mentale, ouvrir notre regard, redéfinir nos priorités.
C’est une pratique profonde, parfois douloureuse, souvent libératrice.
Cela demande de l’humilité : reconnaître que nous ne savons pas tout.
Cela demande du courage : lâcher certaines habitudes, certaines certitudes.
Cela demande de la présence : sentir, à chaque instant, ce qui doit être ajusté.
Dans le taoïsme, cette sagesse de l’adaptation s’appelle aussi le Wu Wei, le non-agir.
Non pas l’inaction, mais une action sans effort, une fluidité dans le mouvement.
Ce n’est pas nous qui devons dominer la vie, mais nous rendre perméables à son souffle, à sa logique souterraine. C’est comme respirer avec le monde, dans une pulsation commune.
L’adaptation est une écoute.
Celle du corps, qui change avec l’âge, les saisons, les émotions.
Celle de l’âme, qui mûrit avec l’expérience, qui apprend à lâcher prise.
Celle du monde, qui nous invite sans cesse à nous repositionner, à devenir des artistes de la relation et du temps.
Alors oui, parfois, l’adaptation fait peur. Elle nous oblige à sortir du connu, du confortable, du répétitif.
Mais elle est aussi cette pulsation de vie qui nous garde vivants, présents, évolutifs.
En MTC, le vieillissement est vu comme un affaiblissement progressif de cette capacité d’adaptation. Préserver ses Reins, c’est donc entretenir cette souplesse fondamentale, ce tremplin intérieur qui nous permet de continuer à avancer, même dans l’incertitude.
C’est honorer la vie qui circule, la vie qui change, la vie qui nous pousse parfois hors des sentiers battus pour que nous nous réinventions.
Et si nous acceptions de ne pas savoir ?
Et si nous cultivions cette souplesse de l’instant ?
Et si, plutôt que de nous agripper, nous laissions la vie nous apprendre une danse nouvelle ?
Car, finalement, l’adaptation est un art d’aimer :
*aimer le changement,
*aimer les cycles,
*aimer ce que la vie nous présente, même si cela bouscule nos repères.
Et comme le murmure Victor Hugo, avec la sagesse d’un cœur apaisé :
« Puisque le sort en est jeté,
Vivons tous deux, l’âme contente,
Et plions sans nous révolter
Aux événements qu’on nous présente. »

Jean Pélissier
(Illustration de l'auteur)
LIEN POUR ACCEDER A LA VIDEO DE CET ELOGE :
https://www.youtube.com/watch?v=TfMD8uRUUjU&list=PLhoVvThPd5bUTfmXGMX-Xdt8CQYo27O4K&index=17

Nouvelle lettre de Jean Pélissier, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise.  Cher(e)s ami(e)s,C’est la rentrée ! A...
02/09/2025

Nouvelle lettre de Jean Pélissier, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise.





Cher(e)s ami(e)s,

C’est la rentrée ! Après la parenthèse estivale, nous voilà replongés dans le rythme plus soutenu de septembre. Les journées s’organisent, les projets reprennent, et chacun retrouve son chemin.
Cette rentrée s’annonce aussi un peu mouvementée, avec son lot d’incertitudes et de tensions dans la société. Dans ces moments où l’extérieur nous bouscule, il devient d’autant plus important de se relier à notre monde intérieur.
Et c’est là que l’intuition prend toute sa place : cette petite voix discrète, profonde et juste, qui nous aide à rester alignés malgré le bruit du monde.
➡️ Je vous propose de découvrir mon nouvel « Éloge de l’intuition ».
Puisse ce partage vous accompagner dans cette rentrée, et vous rappeler que l’essentiel ne se trouve pas toujours dans le tumulte extérieur, mais dans l’élan tranquille de notre cœur.
Avec toute mon amitié,
Jean Pélissier
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

ÉLOGE DE L'INTUITION

L’intuition, cette "petite flamme intérieure", est une lumière précieuse qui éclaire notre chemin dans les moments de doute ou d’incertitude.
Elle est capable de guider nos pas dans l’obscurité de l’inconnu. Ce sont les "perches de la vie" que nous tend le Ciel.
François Cheng dit : « L’intuition est cette lumière qui éclaire l’obscurité des choses, une résonance immédiate entre l’âme et le monde, qui nous permet de percevoir, au-delà des apparences, l’essence même du réel. »
Mais pour cela, encore faut-il se mettre à l’écoute de notre âme, cette "parcelle de Dieu" qui fait de chacun d’entre nous des êtres divins.
Les taoïstes appellent l’âme le Hun, "l’âme spirituelle". Ce Hun sait tout, connaît tout, et il est là, en arrière-plan, pour nourrir notre Shen (notre mental, notre esprit, notre ego).
Selon le cycle des cinq éléments de la MTC, le Hun est incarné dans l’énergie du Foie, qui se trouve être la mère du Cœur, là où se situe notre Shen, notre Esprit. Tout au long de notre vie, la mère nourrit son fils.
Dans ce monde pétri de matérialisme, déconnecté du Ciel, nombreux sont ceux qui se sont construits une véritable "carapace de l’ego". L’âme est étouffée et n’a plus aucun moyen de s’exprimer.
Or, une des raisons de notre incarnation sur cette terre est de ne pas tout focaliser sur l'ego, mais d’ouvrir une fenêtre pour laisser place à cette petite voix intérieure.
Cette vision nous permet aussi de comprendre que tous nos actes de vie, toutes nos expériences vécues, toutes nos accumulations de connaissances sont là pour nourrir notre âme, et non notre ego.
Comment ouvrir une fenêtre sur cette parcelle du Ciel incarné ?
Par la méditation, en silence, dans la nature. Rester ainsi, respirer profondément, et permettre aux pensées de s’évanouir sans les retenir. Laisser émerger ce qui doit se manifester, sans jugement.
D’autres pratiques peuvent aussi nous aider, comme la marche en pleine conscience dans la nature, pour ressentir l’énergie des éléments. Chacun d’entre eux est une porte d’entrée pour se connecter à l’âme et écouter ses messages.
Attention à ne pas mettre de côté ses intuitions. Il faut prendre le temps de les suivre au quotidien, même pour de petites décisions. C’est un grand moyen de renforcer la confiance en soi.
C’est entre une heure et trois heures du matin, ce que l’on pourrait qualifier de "du temps du Foie", que le Hun s’éveille, se met à vagabonder dans des espaces inconnus et vient puiser pour nous des éléments essentiels pour alimenter notre "câble de vie".
Nous sommes intelligents en deuxième partie de nuit ! Mais ce n’est pas l’intelligence du Moi, c’est celle du Je.
Il est essentiel de maintenir son foie en bonne santé pour profiter pleinement de ce processus. Et surtout, de cultiver une paix intérieure avant le coucher. Cela permet au Hun d’éclairer notre conscience de manière claire et apaisée.
Il existe certains instants dans la vie où l’intuition devient fulgurance.
C’est comme une lumière soudaine qui éclaire brièvement une situation, une idée, ou un sentiment, tel un éclair dans la nuit.
D’aucuns appellent ce type de fulgurance des "parcelles d’éveil".
Chacun d’entre nous peut y avoir accès, mais peu savent les reconnaître. Leurs œillères les empêchent de reconnaître ces dons du Ciel.
Pour que ces fulgurances deviennent accessibles, nous avons besoin de cultiver un état de calme intérieur, en adoptant des pratiques pour "purifier notre cœur" et "ouvrir notre cœur".
Certaines personnes sont tentées d’utiliser des drogues ou de l’alcool pour tenter de se connecter à leur âme, à leur "intuition primitive".
Baudelaire lui-même, dans "Les Paradis artificiels", a analysé les effets de certaines drogues sur l’esprit humain. Il parlait de ces états modifiés de conscience comme des illusions, des échappatoires temporaires qui éloignent l’individu de la réalité et de la véritable création artistique. Il parlait de "tentations trompeuses".
Ces substances, en effet, comportent des dangers importants qui troublent durablement notre équilibre énergétique. Cette création d'illusions spirituelles peut très facilement mener à des états de dépendance destructeurs.
Une fois de plus, des pratiques naturelles comme la méditation, le Qi Gong, la contemplation, l’écriture, la musique, et la peinture offrent des voies beaucoup plus sûres, durables et harmonieuses pour laisser parler son âme et développer une véritable intuition.

Poème d’un inconnu

Flamme de l'âme
Dans l’obscurité, une flamme légère,
Éclaire nos pas, fidèle lumière.
L'intuition, écho du ciel profond,
Nous guide en silence, loin de la raison.
Le Hun, vagabond dans la nuit calme,
Nourrit le Shen, souffle et baume de l’âme.
Il puise des rêves, secrets d’univers,
Pour éclairer nos cœurs sincères.
Fulgurance soudaine, éclat divin,
Un éclair dans l’ombre, trace le chemin.
L’âme s’éveille, l’ego se tait,
Dans la paix du cœur, la vérité naît.
Ni illusion, ni artifice trompeur,
Ne peuvent révéler cette douce lueur.
C’est dans le calme, la nature en éveil,
Que l'âme s'ouvre aux dons du Ciel.

Jean Pélissier
(Illustration de l'auteur)
LIEN POUR ACCEDER A LA VIDEO DE CET ELOGE :
https://www.youtube.com/watch?v=VnCCTWFNRO4

C’est l’automne !La saison automne a débuté le 07 août 2025.   Petit rappel sur le calendrier chinoisLe calendrier chin...
26/08/2025

C’est l’automne !

La saison automne a débuté le 07 août 2025.
 Petit rappel sur le calendrier chinois
Le calendrier chinois n’est ni uniquement lunaire (comme le calendrier grégorien que nous utilisons) ni uniquement solaire, mais c’est un mélange des deux.
Il est luni-solaire, et suit le cycle annuel du soleil et le cycle des phases de la Lune.
Dans le calendrier chinois, le commencement des saisons se fait avant que la saison commence dans le calendrier occidental. En effet, en Chine le commencement d’une saison débute lorsque les énergies de cette saison commencent à se développer. Les saisons chinoises ne débutent donc pas lors des équinoxes et des solstices, mais ils prennent tout de même en compte ces derniers (Sources : Blog « Diététique chinoise et tuina »).

 L’automne
Ainsi, 立秋Lì Qiū en chinois, c’est le commencement de l’automne, donc le 07 août cette année. C’est la croissance du Yin et la décroissance du Yang…
Vous avez pu vous rendre compte d’ailleurs autour de vous des petits changements dès le week-end du 15 août et surtout plus perceptibles ce 23 Août 2025 où nous sommes rentrés dans la période 处暑 Chǔ shǔ – Limite de Chaleur (ou Fin de la Canicule) :
- Les nuits qui s’allongent,
- Les jours qui raccourcissent,
- La température qui baisse malgré la chaleur qui persiste encore la journée : il fait un peu plus frais le matin, les nuits sont fraîches,
- Les premiers colchiques font leur apparition,
- Dans peu de temps, les plantes, les arbres perdront leurs feuilles. La couleur des arbres a déjà changé avec l’aide cette année évidemment d’une forte chaleur, de la canicule et de la sécheresse par manque d’eau.
En bref, le temps change, il est moins clément et la nature commence à ralentir.
Après l’été de pleine croissance et d’expansion maximale, l’automne est la saison de transition avant l’hiver.
L’automne marque la décroissance, le passage de la lumière à l’obscurité. Après l’été, saison de l’extériorisation, l’automne est celle de l’intériorisation. Ainsi, si l'énergie atteint son activité maximale en été, elle rentre dans une phase descendante en automne.
En Médecine traditionnelle chinoise, l’automne est associé à la sécheresse, au mouvement (élément) Métal qui représente la respiration et l’oxygénation, à l’Ouest, c’est-à-dire le crépuscule, le coucher du soleil et au couple d’organes viscères Poumon/Gros intestin.
C’est donc le moment de ralentir le rythme, de commencer à se poser et à s’économiser. D’ailleurs, on ressent un besoin de sommeil, pas vous ? En Chine, on considère qu’en automne, on se couche tôt, mais on se lève tôt aussi.
Cependant, il n’est pas encore le temps de l’hibernation… Au contraire, aérez-vous, marchez et profitez bientôt des couleurs de l’automne, mais attention au vent qui assèche et aux premiers froids, prémices de l’hiver à venir. Il faut donc bien s’hydrater et se couvrir désormais, mettre une petite laine et protéger son cou, la « Porte du Vent ». Les débardeurs et autres tee-shirts au placard!

 Diététique
Il faut se nourrir avec la saison. Des aliments de nature tiède et neutre : poireau, oignons, ail, choux, navet et autres radis (légumes racines). Quelques fruits secs (noix, amande, noisette…). Des fruits de saison (raisin blanc, pomme, poire…). Et un peu de piquant (poivre, gingembre, piment…) pour nourrir le Poumon, mais pas en excès.
Le piquant est la saveur de l’automne, il réchauffe, fait circuler les énergies. Les épices stimulent le Poumon et le Gros Intestin.

 Pathologie et émotion
Si le Poumon est affaibli, des rhumes, des sinusites peuvent se déclarer.
Si la santé émotionnelle du Poumon n’est pas présente, elle entraînera la dépression, la mélancolie, un défaut de volonté, des troubles de la mémoire, de l'inquiétude, de l'anxiété, des soucis...

Bel automne à tous !

Nouvelle lettre de Jean Pélissier, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise.Cher(e)s ami(e)s,L’été brûle encore de ...
20/08/2025

Nouvelle lettre de Jean Pélissier, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise.

Cher(e)s ami(e)s,
L’été brûle encore de toute sa force. Les journées sont chaudes, parfois étouffantes… Mais déjà, les orages grondent au loin. Ils viennent apaiser les excès, rafraîchir la terre, préparer l’air plus léger des jours qui viennent.
Nous sommes dans un temps de bascule : encore baignés dans l’abondance estivale, mais déjà tournés vers l’automne. La médecine chinoise nous enseigne que ces transitions sont très importantes à gérer. Elles nous rappellent que la vie est mouvement, que rien ne reste figé.
C’est aussi vrai en nous : pour avancer, nous devons savoir laisser mourir un peu. Mourir à nos vieilles habitudes, à nos illusions rassurantes, pour accueillir le nouveau. Ce sont ces petites morts qui nous allègent et nous ouvrent à la renaissance.
➡️ Je vous invite à découvrir ce nouvel "éloge" :
Que cet éloge vous accompagne dans cette fin d’été, comme un souffle apaisant après l’orage.
Qu’il vous aide à accueillir l’impermanence avec confiance et douceur.
Merci pour votre présence fidèle et bienveillante sur ce chemin de conscience.
Avec toute mon amitié,
Jean Pélissier
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

ÉLOGE DES PETITES MORTS

« Tout ce qui vit est promis à la mort.
Mais tout ce qui meurt est promis à une autre vie. »
François Cheng
Il existe des morts qui ne sentent pas la fin. Des morts douces, invisibles, silencieuses, mais indispensables. Des morts qui sont en réalité des passages, des mues, des relais de l’existence.
À chaque instant, nous mourons un peu. Et c’est heureux.
En médecine traditionnelle chinoise, la vie est mouvement. Et tout ce qui stagne meurt véritablement.
Or, paradoxalement, pour continuer à vivre, il nous faut apprendre à mourir. Mourir à nos anciennes peaux, à nos anciens schémas, à nos illusions rassurantes.
Tous les sept ans, dit-on, notre corps se renouvelle entièrement. Cellule après cellule, il se défait, il se reconstruit. Il s’adapte. Il oublie. Il recommence.
Ce n’est pas une métaphore, c’est un fait biologique… et profondément spirituel. La nature ne fait pas d’économies d’attachement. Elle coupe, elle taille, elle élimine. Pour mieux fleurir.
Les sages taoïstes observent les saisons pour comprendre la vie. Printemps de l’élan, été de la plénitude, automne du ralentissement, hiver du repli et de la dissolution. Ainsi va la vie. Ainsi allons-nous.
Et en vérité, nous traversons ces quatre saisons à l’échelle d’une année, d’un jour, parfois même d’une seule respiration.
Chaque matin, un nouveau souffle. Chaque soir, une petite mort.
Le sommeil, ce retour au Yin profond, n’est-il pas une répétition de notre départ ultime ? Mais là encore, la mort ne dit pas sa vraie nature. Elle n’est pas un point final, mais une transition.
Nous avons peur de mourir, mais nous oublions que nous mourons sans cesse. À chaque pensée abandonnée, à chaque regard changé, à chaque émotion dépassée, quelque chose en nous se termine… et cela fait de la place.
La vie ne veut pas que nous restions figés. Le Tao nous montre la voie : il serpente, il évite, il efface les angles. Il nous apprend à accueillir les ruptures comme des respirations profondes. À comprendre que perdre n’est pas toujours synonyme de déclin, mais souvent d’élargissement.
Les anciens le savaient : il faut savoir mourir pour renaître.
C’est pourquoi les rites de passage, les initiations, les grandes douleurs ou les grandes joies étaient toujours perçus comme des morts symboliques.
Et celui qui avait “traversé” en revenait changé, lavé, parfois même illuminé.
Chaque jour peut être vécu comme une vie entière. Naître à l’aube. S’élancer au zénith. Ralentir au crépuscule. S’éteindre la nuit venue. Puis recommencer. Encore et encore.
Il n’est pas besoin d’attendre la grande faucheuse pour apprendre à mourir. Laissons mourir nos attentes rigides, nos volontés crispées, nos souvenirs saturés. Faisons de la place, offrons à la vie un espace neuf pour circuler.
Le Hun, l’âme éthérée logée dans le Foie, selon la MTC, est l’âme du mouvement. Elle connaît la danse du cycle, elle s’envole quand on la retient, elle revient quand on la libère. Elle se nourrit de ces petites morts acceptées.
Et si, plutôt que de redouter la fin, nous apprenions à la fréquenter comme une compagne ? Elle nous apprendrait l’art de l’impermanence, l’élégance du détachement, la noblesse du renouvellement.
Car la mort ne nous enlève pas la vie. Elle en renouvelle le sens.
« Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,
Viens ! Ne te lasse pas de mêler à ton âme
La campagne, les bois, les monts et les vallons ;
Viens ! Et que le matin te trouve sur les monts. »
— Victor Hugo, *Les Rayons et les Ombres*
Ce poème est une invitation à renaître chaque jour avec le printemps de l’âme, à ne pas se lasser de vivre, malgré les deuils et les métamorphoses. Une promesse : celle que derrière chaque petite mort… fleurit une vie nouvelle.

Jean Pélissier
(Illustration de l'auteur)
LIEN POUR ACCEDER A LA VIDEO DE CET ELOGE :
https://www.youtube.com/watch?v=KvfBWIKIr5M

Nouvelle lettre de Jean Pélissier, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise."L’été poursuit sa course, lentement… o...
31/07/2025

Nouvelle lettre de Jean Pélissier, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise.
"L’été poursuit sa course, lentement… ou trop vite.
Et si, au cœur de ce tumulte saisonnier, nous choisissions l’arrêt ?
Un arrêt sur image. Une pause consciente. Une respiration suspendu.
Dans nos vies souvent en accéléré, il est fondamental — vital même — de retrouver l’art d’observer. Non pas pour analyser, mais pour ressentir. Voir avec les yeux du cœur. Écouter le silence derrière les mots. Goûter l’instant sans vouloir le retenir.
Ce mois-ci, je vous propose un nouvel “Éloge”, "Éloge de l’arrêt sur image".
Un hommage à ces moments figés dans le temps, qui révèlent souvent plus de vie que bien des mouvements.
Entre méditation et poésie, ce clip vous invite à vous arrêter…
Juste assez pour mieux repartir.
Juste assez pour retrouver le fil invisible de ce qui compte vraiment.
Je vous souhaite une pause pleine de présence."
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

ÉLOGE DE L'ARRÊT SUR IMAGE

« Le calme est la maîtrise du mouvement. Celui qui sait s’arrêter voit le retour. » Tao Te King – Lao Zi
Il suffit parfois de s’arrêter pour mieux voir. De suspendre le pas, de retenir son souffle, de ralentir le flot.
Dans notre monde saturé d’images, de vitesse, de réaction immédiate, ce simple geste devient un acte profond, presque révolutionnaire.
Le taoïsme nous enseigne que c’est dans le calme que se dévoile le sens, et que celui qui sait faire une pause accède à une vision plus juste, plus vaste.
La vie est un film. Une immense bobine déroulée jour après jour, scène après scène, sans répétition ni prise 2.
Nous sommes à la fois scénaristes, réalisateurs, figurants, cascadeurs… et acteurs principaux de ce long métrage unique. Mais dans cette course f***e, dans ce flux ininterrompu d’images, de sons, de pensées, de gestes, une sagesse ancienne nous invite à ralentir.
Mieux encore : à appuyer sur pause. À redécouvrir le pouvoir de l’image arrêtée, comme une respiration offerte au cœur du tumulte.
Arrêter l’image, ce n’est pas fuir le mouvement de la vie. C’est au contraire l’épouser plus intimement.
C’est reconnaître, dans le tumulte, la beauté fugace d’un instant. C’est choisir de s’imprégner d’un regard, d’une émotion naissante, d’une lumière sur un mur, avant qu’ils ne soient emportés par le flot.
C’est dire intérieurement : je vois, je sens, je goûte… et cela suffit.
On se revoit, une seconde avant la vague, respirer, sourire peut-être.
On retrouve la racine avant que ne monte la tempête.
Cet art s’apprend. Il se cultive. Il se polit dans les gestes simples du quotidien.
Boire un thé comme si c’était la première fois. Écouter une voix sans rien anticiper. Marcher sans destination. Regarder un visage comme on contemple un paysage rare.
Cet arrêt sur image n’a rien d’une passivité ; c’est une pleine présence. Une manière d’ancrer le corps dans l’instant, d’offrir à l’esprit un havre de paix, et de rappeler au cœur que rien n’est à fuir ni à accélérer.
Et puis il y a ces arrêts sur image choisis. Ceux que l’on grave dans notre mémoire affective. Un paysage au détour d’un voyage. Une ride sur le front d’un être aimé. Un coucher de soleil saisi entre deux immeubles.
Aujourd’hui, nous stockons à l’infini. Nos téléphones débordent de clichés jamais regardés. Mais combien de ces images ont vraiment été vécues ? L’œil, à force d’être saturé, perd en profondeur.
Il est temps de réapprendre à photographier avec l’âme. Non plus pour accumuler, mais pour honorer. Une image, une vraie, suffit à nourrir l’esprit tout entier.
C’est ainsi que les maîtres taoïstes vivaient : un seul regard sur une feuille qui tombe pouvait les inspirer pendant des heures. Non pas parce qu’ils étaient lents, mais parce qu’ils étaient là, totalement là.
Arrêter l’image, c’est aussi arrêter le temps. C’est découvrir, au cœur du mouvement, une immobile clarté. C’est créer un silence intérieur entre deux pensées. Une inspiration profonde avant une parole importante. Une suspension avant un choix.
Nous vivons dans une époque où tout défile trop vite. L’arrêt sur image devient alors un acte de résistance douce. Une manière de dire : je choisis de voir. De vraiment voir. Pas seulement ce que mes yeux captent, mais ce que mon être entier peut accueillir.
Il ne s’agit pas de tout ralentir, ni de figer la vie. Il s’agit simplement d’apprendre à mieux la regarder. À mieux l’habiter. Une image à la fois.
Et parfois, au détour d’un silence, au creux d’un regard suspendu, surgit une forme de poésie. Une résonance intérieure. Alors les mots d’un autre maître de la contemplation, Paul Claudel, peuvent dire ce que notre cœur devinait confusément :

« L’œil écoute, et l’oreille voit.
Le brin d’herbe est un monde, et l’onde est un miroir.
Il suffit d’un moment pour que l’éternité passe.
Le silence est un temple et le regard un or. » Paul Claudel

Jean Pélissier
(Illustration de l'auteur)
LIEN POUR ACCEDER A LA VIDEO DE CET ELOGE :
https://www.youtube.com/watch?v=InqaB1HeIVo

Adresse

La Ronde Du Bio 489, Chemin Des Pérouses
Faverges
74210

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Daniel Blanc, Médecine Chinoise publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Partager

Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn
Share on Pinterest Share on Reddit Share via Email
Share on WhatsApp Share on Instagram Share on Telegram