
03/10/2025
Je trouvais mes parents trop stricts.
Trop sévères. Trop rigides.
Parfois trop silencieux, parfois trop durs.
Je croyais qu’ils ne comprenaient rien à mes rêves, à mes douleurs, à mes blessures d’enfant.
Ils disaient “non” alors que je rêvais d’un “oui”.
Ils fermaient les portes pendant que je pleurais derrière, persuadés que la vie n’aurait pas de pitié non plus.
Et combien de fois ai-je pensé, en serrant les dents :
“Quand je serai grand, je ne serai jamais comme eux.”
Et puis…
On grandit.
On regarde les enfants d’aujourd’hui.
Ils ont tout… mais semblent parfois si vides.
Un “non” les effondre.
Ils grandissent avec mille libertés, mais sans limites.
Ils ont beaucoup de droits, mais presque aucun devoir.
Toujours connectés… mais souvent seuls.
Et là, on comprend.
On comprend que ces “non” nous ont construits.
Que cette rigueur nous a appris la patience, le respect, la persévérance.
Que cette fermeté, même silencieuse, c’était de l’amour…
un amour brut, protecteur, exigeant.
Nos parents n’étaient pas parfaits.
Mais ils étaient présents.
Solides. Cohérents.
Avec un sens clair du bien et du mal.
Et une seule mission :
Faire de nous des adultes capables de tenir debout.
Et aujourd’hui, dans un monde qui court dans tous les sens,
je me surprends à murmurer :
“Ils n’étaient pas durs. Ils étaient précieux.
Et sans le savoir… ils nous ont peut-être sauvés.”