
08/10/2025
La mère toujours incriminée.
On lui reproche d’avoir trop donné,ou pas assez.
D’avoir crié, ou trop pardonné.
D’avoir protégé, ou trop laissé faire.
On la juge à travers les éclats de ses enfants,
comme si la maternité était un tribunal.
Mais personne ne voit les nuits sans sommeil,
les mains qui pansent, le cœur qui s’épuise à réparer ce que d’autres ont brisé.
Face au père absent, ou violent,belle devient roc et refuge.
Elle prend sur elle la colère du monde, les manques, les mots tus, les blessures transmises sans vouloir.
Et pourtant, c’est encore elle qu’on désigne.
Parce qu’elle est là.
Parce qu’elle tient.
Parce qu’elle incarne ce que tant ne peuvent affronter : la responsabilité, l’amour, la survie.
Mais un jour, la mère se relève autrement.
Non plus pour se justifier, mais pour se reconnaître.
Elle sait, au fond, qu’elle a fait de son mieux, dans la tempête, avec ce qu’elle avait, avec ce qu’elle était.
Et dans ce regard lucide, sans défense ni orgueil,
elle retrouve sa dignité.
Non celle qu’on lui accorde, mais celle qu’elle porte en elle depuis le premier cri, depuis le premier geste d’amour.
Sandra Balthy 🌹
Éclaireuse de chemins intérieurs ❣️