29/12/2024
CONTE DU ROI ET DE SES QUATRE FEMMES
(Auteur inconnu)
Il était une fois un roi qui avait quatre femmes.
Il aimait plus que tout la quatrième femme, la gâtant de sa plus profonde affection et ne lui offrant que les meilleures choses que la vie pouvait offrir.
Il aimait aussi la troisième femme et la montrait fièrement aux royaumes voisins.
Il comptait beaucoup sur sa deuxième femme. Elle était sa conseillère et sa compagne de confiance. Chaque fois que le roi était confronté à un problème, il pouvait se confier à elle, et elle l'aidait à traverser les moments difficiles.
Cependant, on ne peut pas dire grand-chose de sa première femme. Malgré ses contributions importantes au maintien de son royaume et ses efforts inlassables pour gagner son amour et son admiration, le roi remarquait à peine son existence.
Un jour, le roi tomba gravement malade. Malgré ses efforts pour trouver un remède, il se rendit compte que son temps était compté.
Il réfléchit à sa vie majestueuse et décida de tout dépenser pour la prolonger, ce qui le poussa à consulter un mage.
Le mage lui dit : « Je suis désolé, Votre Altesse, mais on ne peut rien faire. Votre mort est imminente.
Cependant, je vous accorderai la chance d’emmener une femme avec vous dans l’au-delà. »
Il demanda alors à sa quatrième femme : « Je ne t’ai donné que le meilleur de la vie. Maintenant que je suis en train de mourir, m’accompagneras-tu dans l’au-delà ? »
« Pas question ! », répondit la quatrième femme, et elle s’éloigna sans dire un mot.
Le roi triste demanda alors à la troisième femme.
« Non ! », répondit la troisième femme. « La vie est trop belle ici ! Je resterai ! Quand tu mourras, je me remarierai ! »
Il demanda alors à sa deuxième femme.
« Je suis désolée, mais je ne peux pas t’accompagner », répondit la deuxième femme. « Je ne peux te voir que jusqu’au bord de ta tombe. »
Le cœur du roi se serra et il ressentit un profond désespoir. Il était complètement dévasté.
Puis il entendit une voix triste et fatiguée, qui parlait doucement : « Je t’accompagnerai. Je te suivrai où que tu ailles. »
Le roi leva les yeux et vit sa première femme comme si c’était la première fois. Elle semblait avoir vieilli au-delà de son âge, à peine reconnaissable en raison d’années de négligence.
Avec un profond regret, le roi dit : « J’aurais dû prendre bien mieux soin de toi pendant que j’en avais l’occasion ! »
MORALE :
Nous avons tous ces quatre femmes dans nos vies.
La QUATRIÈME femme est notre CORPS.
Nous couvrons souvent notre corps de la plus grande affection, passant notre vie à le parer de vêtements et d’ornements exquis. Pourtant, à la fin, il nous abandonnera à notre mort.
Notre TROISIÈME femme est nos BIENS.
Nous investissons beaucoup de notre temps et de notre énergie à accumuler des richesses, mais rien de tout cela ne nous accompagnera à notre mort. Au lieu de cela, il sera divisé et transmis à d’autres.
Notre DEUXIÈME femme est nos amis, notre famille et nos proches.
Nous les aimons et leur faisons confiance, et en retour, ils nous offrent réconfort et soutien lorsque nous en avons besoin. Cependant, peu importe combien de temps ils restent à nos côtés, ils ne peuvent nous accompagner que jusqu'à notre enterrement.
Et notre PREMIÈRE épouse est notre ESPRIT INCONSCIENT.
Nous négligeons souvent notre inconscient dans la poursuite de la richesse, du plaisir et du pouvoir, sans réaliser que c'est seulement lui qui est notre seule véritable moitié et qui peut nous accompagner partout, hors des limites du temps et de l'espace.
S'il est important de prendre soin de notre corps en restant en bonne santé et en faisant de l'exercice, et de profiter du temps avec nos proches, nous devons également nous rappeler de nourrir notre plus grand trésor : notre esprit inconscient.
Pour mener une vie épanouissante, il est essentiel de trouver un équilibre dans le soin des quatre aspects de notre existence : notre corps, nos biens terrestres, nos relations et notre esprit inconscient. En accordant à chacun de ces domaines l'attention qu'ils méritent, nous créons une vie harmonieuse où nous sommes non seulement préparés pour la fin, mais aussi enrichis dans le présent.
