Je suis Pétronille, psychologue clinicienne spécialisée dans les thérapies comportementales et cognitives (TCC), passionnée par la Langue des Signes Française et tout ce qui touche de près ou de loin à la surdité. Après de nombreux voyages, notamment aux Etats-Unis et au Mexique, je reprends mes études de psychologie à l’âge de 24 ans. J’entre en doctorat en 2022 en psychologie pour alimenter ma p
assion pour la langue des signes, son Histoire et sa culture. Dans le cadre de mon doctorat (financement en CIFRE) je travaille depuis août 2022 à l’Institution d’Éducation Sensorielle (IES) de Fougères en Bretagne. Parallèlement à cela, je me forme aux thérapies comportementales et cognitives (TCC) à l’IRCCADE (promotion 2021-2023). Mes directeurs de recherche sont Dr. Marie-Anne Sallandre, linguiste spécialisée dans la langue des signes et Dr. Thomas Villemonteix, psychologue et neuroscientifique spécialisée dans les TCC chez l’enfant et l’adolescent. Je côtoie la communauté Sourde depuis 2012. J’ai commencé à apprendre la Langue des Signes Française (parce que non : elle n’est pas internationale et c’est tant mieux :D) pendant ma licence de psychologie en travaillant à l’Institut National des Jeunes Sourds de Paris (INJS). Très vite, je me suis aperçue du manque de professionnels parlant la langue des signes et des comportements problèmes chez certains jeunes sourds mais aussi parfois chez les adultes : un manque d’autonomie important, peu de culture générale donnant une impression de « grande naïveté », des difficultés relationnelles allant jusqu’à d’importants troubles du comportement ou une forte inhibition. Très attachée à la pratique des TCC, à son efficacité et son côté pragmatique, je me suis sentie bien seule et démunie lorsque j’ai voulu m’intéresser aux méthodes en TCC adaptées aux sourds et aux problématiques qui leur sont propres. En effet, peu de professionnels pratiquant les TCC connaissent le monde des sourds. A la fin de mon cursus de psychologie en Master 2, je suis tombée par hasard sur l’article de Hall, Levin et Anderson (2017) qui expliquait enfin cette problématique très répandue chez les sourds : « le syndrome de privation langagière : un possible trouble neurodéveloppemental aux origines socio-culturelles ». De là est née mon envie de faire une thèse sur le sujet et de créer un dispositif en TCC qui prenne en compte la surdité non pas sur un volet pathologique et médical mais bien identitaire et social en renforçant les compétences socio-émotionnelles chez les jeunes sourds. Le reste est donc un projet en construction. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter sur ma messagerie.