20/10/2024
La Santé du cerveau
Monsieur le Premier ministre Michel BARNIER a annoncé dimanche 22 septembre sur France 2 souhaiter faire de la "santé mentale" la "grande cause nationale" de l'année 2025.
Jean-Pierre Marguaritte, ostéopathe de la première heure, fondateur du « Traitement Vasculaire Ostéopathique », membre de plusieurs Comités scientifiques et dirigeant d’un organisme de formation professionnelle continue, réagit à cette annonce en espérant que la réalisation de cette bonne idée ouvre une voie en faveur d’une meilleure intégration des interventions non médicamenteuses dans le paysage sanitaire.
Tribune publiée le 20 octobre 2024
Monsieur le Premier ministre, la santé du cerveau représente en effet un sujet très préoccupant car si l’on peut admettre qu’elle se dégrade avec l’âge, les troubles du comportement touchent un adolescent sur sept au niveau mondial, la dépression et l’anxiété étant parmi les principales causes de morbidité et d’invalidité, et le su***de la quatrième cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans (Source OMS).
La réalisation de votre mission va donc devoir s’appuyer sur les données scientifiques existantes et faire intervenir de nouveaux acteurs de santé car les traitements médicamenteux le plus souvent prescrits sur le long terme, présentent une toxicité pour les organes à l’origine des troubles du comportement mais aussi une certaine addiction avec des conséquences délétères.
Une étude réalisée au Canada par un médecin psychiatre à l’University Health Network, révèle que les troubles dépressifs sont trois fois plus fréquents chez les personnes atteintes d’une maladie hépatique que les autres. La démotivation, le retrait social, le sentiment de désespoir sont les premiers symptômes à surveiller.
L’accumulation de toxines dans le foie occasionne en effet des modifications chimiques dans le cerveau qui se manifestent par des oublis, des difficultés de concentration, de la confusion, des troubles du comportement. Une insuffisance du foie peut aussi engendrer une inversion du cycle veille-sommeil.
Sauf que pour la plupart des personnes, le foie n’est pas malade au sens médical du terme et ne peut être diagnostiqué comme tel. Il fonctionne mal et le seul moyen de vérifier son état de fonctionnement est la palpation et l’identification d’autres signes cliniques qui lui sont liés.
A titre indicatif, le foie accomplit plusieurs fonctions qui peuvent toutes avoir un effet sur la santé du cerveau. Par exemple, il nettoie le corps et donc le cerveau de substances toxiques et entrepose le glucose, source d’énergie, dont 20% est consommé par le cerveau qui ne représente que 2% du poids du corps. Le cerveau consomme également 20% de l’oxygène que nous respirons ainsi, quand le couple foie-diaphragme ne remplit plus correctement ses fonctions, la santé du cerveau se dégrade.
De même, l’importance de l’axe intestin-cerveau pour la prise de décision et l’humeur n’est plus à démontrer. Le microbiote intestinal sain favorise la production de neurotransmetteurs, ces substances qui permettent le transfert des informations dans le cerveau. La sérotonine sécrétée par l’intestin, souvent appelée l’hormone du bonheur, joue un rôle clé dans la régulation de l’humeur et des déséquilibres dans sa production ont été associés à des troubles tels que l’anxiété et la dépression. Mais la santé intestinale n’est pas seulement liée au mode d’alimentation car la bile sécrétée par le foie régule la digestion des aliments.
Une insuffisance fonctionnelle de ces deux organes, foie et intestin, est quasiment constante dans les troubles de la santé mentale.
Le stress traumatique ou psychologique lié à l’environnement de vie familial et social fait grimper le niveau d’anxiété. Le corps et le cerveau sont maintenus en mode « lutte ou fuite ». L’augmentation des niveaux d’hormones de stress ont une incidence négative sur les organes, notamment le cerveau et le foie qui réagissent plus ou moins selon leur état. La situation de stress déclenche ou accélère la survenue d’un trouble de la fonction de l’organe affaibli. Le terrain devient ainsi déterminant tel que nous le rappelle la citation reprise par de nombreux organismes académiques « Un esprit sain dans un corps sain ».
Ces explications scientifiques au déséquilibre de la santé mentale soulèvent l’importance du mode de vie ; l’expérience familiale qui vous a guidé vers la « santé mentale » vous a peut-être permis de réaliser que les moyens mis à la disposition de la médecine conventionnelle ne sont pas toujours adaptés.
Permettez-moi de vous parler de mon métier, l’ostéopathie, qui selon toute apparence n’a pas retenu l’attention de vos prédécesseurs malgré l’engouement croissant et constant que lui porte la population.
Monsieur le Premier Ministre, savez-vous que la pratique de l’ostéopathie peut contribuer avantageusement à la réussite de votre mission si la formation et le mode de pratique des ostéopathes étaient mieux encadrés ?
L’ostéopathie pratiquée selon ses principes fondamentaux ne se limite pas à des manipulations articulaires. Son approche rationnelle, systémique et personnalisée, permet de traiter avec efficacité les dysfonctionnements de l’organisme qui favorisent la manifestation des troubles du comportement tels que l’anxiété et la dépression, deux indicateurs de santé mentale qui ont un impact important sur la qualité de vie d’une personne.
L’oppression thoracique, la localisation de douleurs articulaires comme celle de l’épaule gauche, certains troubles circulatoires, les maux de tête, etc…résultent d'un dysfonctionnement du foie, le premier organe auquel l’ostéopathe s’intéresse. La démonstration suivante devrait vous en convaincre.
En cas de dysfonctionnement, la structure du foie suspendu sous les deux tiers du diaphragme se modifie, limite l’amplitude du diaphragme qui est inséré sur les côtes, l’oppression thoracique et l’anxiété s’installent, le diaphragme ne remplit plus correctement sa fonction respiratoire qui est relayée par deux muscles respiratoires accessoires logés dans le cou où passent les artères carotides qui véhiculent le sang au cerveau. L'hypertension de ces muscles respiratoires sollicités de façon excessive occasionne une compression sur ces artères. La tension du diaphragme comprime le passage traversé par la grosse artère dont une des branches distribue le sang au foie, l’organe du corps humain le plus vascularisé du corps, augmentant ainsi son insuffisance fonctionnelle. Mais cet enchaînement de réactions se poursuit au niveau de la thyroïde qui régule le métabolisme des sucres dans le foie et plus encore.... Ces réactions basées sur deux principes bien connus des ingénieurs, la mécanique des forces et la dynamique des fluides, sont appliqués en ostéopathie. Les détracteurs qui soulèvent le manque de rationalité de l’ostéopathie ne doivent pas bien connaître son mode de pratique.
La bonne pratique de l’ostéopathie prend en compte les liens existant entre la structure (le squelette), l’organique (les organes) et le métabolique (le mode de vie et l’alimentation en particulier). L’interdépendance des systèmes corporels est au coeur du raisonnement de l’ostéopathe qui traite le corps dans sa globalité. Tous les liens sont assurés par les vaisseaux, ce que le fondateur de l’ostéopathie, Andrew Taylor STILL avait bien compris en nommant un des principes essentiels de l’ostéopathie « L’artère est souveraine ». Le Traitement Vasculaire Ostéopathique dit « TVO » que j'enseigne le met en application.
L’ostéopathe peut ainsi apporter une explication simple, logique et intelligible sur le processus d’installation du trouble. Un véritable outil pédagogique indispensable pour déclencher une prise de conscience et obtenir un changement de comportement, notamment alimentaire.
" Quand quelqu'un désire la santé, il faut d'abord lui demander
s'il est prêt à supprimer les causes de sa maladie.
Alors seulement, il sera possible de l'aider ".
Hippocrate, le père de la médecine.
L’état de la grande majorité de la population se situe entre la santé et la maladie. Ces personnes « souffrent » de troubles fonctionnels qui font le lit des pathologies chroniques génératrices des plus fortes dépenses de santé que les Français supportent au détriment de leur pouvoir d’achat.
Monsieur le Premier ministre, Madame la Ministre de la Santé, la Prévention santé, un des thèmes de la campagne du Président de la République Française. ne consiste pas seulement au dépistage, à la vaccination et aux messages descendants directs.
Allez-vous relever ce challenge qui consiste à organiser et à rendre financièrement plus accessible une médecine complémentaire pour une santé intégrative dont les troubles fonctionnels sont la principale indication ?
Êtes-vous prêt Monsieur le Premier ministre à faire face aux lobbies de tous ordres pour que l’ostéopathie puisse, comme vous, remplir sa mission et aider ainsi de nombreuses personnes à prévenir, retrouver et maintenir leur bonne santé physique et mentale ?
Depuis 2002, la pratique de l’ostéopathie est officiellement autorisée en France pour les non médecins ; les organisations professionnelles ne parviennent pas à parler d’une même voix, dégageant ainsi l’administration de la santé d’une décision qui peut déclencher la levée de boucliers des professions de santé établies. La communauté médicale s’appuie sur l’absence d’évaluations scientifiques significatives, ce que l’on peut comprendre même si l’intérêt porté à l’ostéopathie par la population peut être considérée comme la preuve d’une certaine efficacité. Deux personnes sur trois utilisent une méthode à dominante corporelle, nutritionnelle ou psychosociale pour leur santé dont les effets ne peuvent être évalués par les méthodes utilisées pour un médicament.
Les scientifiques restent cependant partagés. À l’initiative du Président de la commission des affaires sociales du Sénat, la « Non-Pharmaceutical Intervention Society », une société savante composée d’experts scientifiques et de chercheurs, a présenté en octobre 2023 au Sénat un modèle standardisé de recommandations méthodologiques et éthiques pour l’évaluation des interventions non médicamenteuses dont l’ostéopathie fait partie intégrante. L'accueil de ce référentiel au niveau mondial a été présenté lors du NPISsummit2024 du 15 au 17 octobre.
Monsieur le Premier ministre, prenons le temps d’étudier et de comprendre la raison des divergences existantes entre les différents acteurs de la santé, de construire et d’organiser une nécessaire évolution du système de santé afin de répondre avec efficacité au décalage existant entre les besoins des personnes et le service de santé rendu.
Le Professeur Yves MATILLON à l'origine de la reconnaissance de l’ostéopathie aux côtés du Docteur Bernard KOUCHNER et moi-même, avons échangé avec votre Chef de pôle santé lors du précédent gouvernement. Reprenons attache et travaillons ensemble.
Vous avez maintenant les moyens de permettre à de nombreux français, de plus en plus jeunes, de retrouver un meilleur équilibre de vie. Vous pouvez compter sur les ostéopathes.
Mon Osteo
150 route de l Empereur, 92500, Rueil-Malmaison
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