25/02/2025
CRI DU CŒUR D’UNE ENTREPRENEURe : MUSIQUE ÉTOUFFÉE PAR LES TAXES
Je suis musicothérapeute depuis 13 ans. Treize ans à accompagner, soulager, apaiser. Treize ans à aider des enfants, des adultes, des personnes en souffrance à retrouver un souffle, une émotion, un espoir à travers la musique. Treize ans à exercer une profession de passion, de vocation, avec un engagement total.
Et pourtant, chaque année, chaque réforme, chaque nouvelle loi vient grignoter ce qui reste de notre indépendance. Taxé, ponctionné, pressé.
On nous a vendu l’auto-entrepreneuriat comme un eldorado de liberté, une manière simple et accessible d’exercer nos métiers. Mais au fil des années, les charges s’alourdissent, la paperasse s’accumule, les seuils se resserrent. Bientôt, nous ne serons plus que des robots administratifs jonglant entre Urssaf, TVA, impôts et obligations en tout genre.
50 € la séance ? Il me reste actuellement 36,50 €.
Si cette loi passe au 1er mars , il ne restera plus que 30,42 euros , à moins d’augmenter les tarifs de chaque séance. Quoi qu’il en soit , pour le patient ou pour nous , on nous prend à la gorge .
Et 30,42 euros sans compter les frais d’assurance pro , de cabinet et de déplacements à assurer… ainsi que la prochaine augmentation des cotisations sociales déjà prévues pour janvier 2026 (après avoir déjà été augmenté en janvier 2025 …)
On nous parle de “contributions”, de “solidarité”, de “rééquilibrage”. Mais qui nous aide, nous ? Qui voit l’énergie que nous mettons à faire vivre nos métiers, sans filet de sécurité, sans congés payés, sans chômage ? Qui entend notre détresse quand, après des mois de travail, il ne nous reste que des miettes ?
Nous sommes fatigués. Fatigués de devoir justifier notre existence, de courir après une reconnaissance qui se traduit par plus d’impôts et moins de soutien.
L’entrepreneuriat ne devrait pas être un combat contre l’État. Il devrait être un levier, un moteur, un espace où la passion et la compétence peuvent s’exprimer sans être étouffées par une machine administrative toujours plus vorace.
Nous ne demandons pas l’aumône. Nous demandons le droit de travailler dignement. Le droit d’exercer un métier utile sans avoir l’impression d’être étranglés, chaque jour un peu plus.
À quand une vraie écoute ? À quand un vrai soutien ? À quand une fiscalité qui respecte ceux qui créent, qui innovent, qui accompagnent ?
Nous sommes nombreux. Et nous ne voulons plus nous taire.
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