Dr Suret-Canale

Dr Suret-Canale La santé au vasculaire ou la "circulation" dans tous ces états !

Page d'infos et de vulgarisation médicale : le vasculaire et la santé en général avec un peu d'humour parfois !

08/07/2025

L’impact des organophosphorés sur le développement neurocognitif des enfants

À retenir :
À partir de la cohorte mère-enfant ELFE, une étude française a exploré l’association entre l’exposition prénatale et durant la petite enfance aux esters organophosphorés (EOP) et le développement cognitif non verbal des enfants à l’âge de 3,5 ans.
Les résultats montrent qu’une exposition élevée au tri-n-butyl phosphate (TBP) in utero ainsi qu’à l’éthyl diphényl phosphate (EHDPP) et au triphénylphosphate (TPHP) durant la petite enfance est associée à des performances cognitives réduites chez le jeune enfant.

Le fond du problème :
Étant donné le caractère ubiquitaire de ces polluants, les auteurs appellent à la mise en place rapide d’études robustes pour évaluer le risque sur le neurodéveloppement de l’enfant et la cognition.
Les esters organophosphorés (EOP) sont des composés chimiques présents dans les ret**dateurs de flamme bromés ou les plastifiants. Ils sont largement utilisés dans la production des voitures, les produits électroniques, les textiles… si bien que ces polluants persistants se retrouvent parfois à des concentrations non négligeables dans l’environnement, la chaîne alimentaire et jusque dans l’intérieur des maisons. Plusieurs études ont suggéré qu’une exposition prénatale aux EOP pourrait avoir un effet délétère sur le développement neurocognitif de l’enfant (langage, motricité fine, fonctions exécutives…) au cours des 2 premières années, puis plus t**d, sur les capacités intellectuelles. Les ret**dateurs de flamme bromés ont même fait l’objet d’une surveillance en France et les niveaux d’imprégnation en population française ont été mesurés. Pour explorer la toxicité des EOP sur le développement neurocognitif des enfants, des chercheurs français ont étudié l’association entre l’exposition à différentes molécules de cette famille avant la naissance et la cognition des enfants à 3,5 ans.

À partir de la cohorte nationale française ELFE, 881 couples mères-enfant ont pu être inclus dans l’étude.
Le niveau d’imprégnation des mères à la naissance (reflétant l’exposition in utero), et des enfants à 3 ans et demi a été mesuré à partir d’échantillons de cheveux pour 9 organophosphorés différents, notamment les polybromodiphényléthers qui appartiennent aux ret**dateurs de flamme bromés. Les fonctions cognitives non verbales des enfants ont ensuite été évaluées à l’âge de 3 ans et demi par le test Picture Similarities du British Ability Scales (PST).

Parmi les EOP recherchés, 5 étaient présents dans plus de 90 % des échantillons maternels à la naissance et 3 ont été retrouvés chez plus de 90 % des enfants à 3 ans et demi. Les concentrations médianes les plus importantes concernaient le TCPP (tris[2-chloropropyl] phosphate) chez les mères comme chez les enfants (265 et 246 ng/g respectivement).

L’exposition aux organophosphorés associée à une altération des capacités cognitives chez le jeune enfant
Aucune association statistiquement significative n’a pu être établie entre le niveau d’exposition globale aux EOP in utero et le score PST des enfants à 3,5 ans. Cependant, les enfants des mères qui appartenaient au quartile le plus exposé au tri-n-butyl phosphate (TBP) avaient un score significativement réduit de 4,5 points au PST par rapport à ceux dont les mères appartenaient au quartile le moins exposé (correspondant à une baisse de 5 % environ). En outre, la détection de tris(2-butoxyethyl) phosphate (TBEP) chez les mères à la naissance de leur enfant a pu être associée à une baisse de 7,4 points du PST chez les enfants 3,5 ans plus t**d, après ajustement sur les différents facteurs confondants.

L’exposition à des concentrations élevées durant la petite enfance réduisait les capacités cognitives à 3,5 ans : de 2,5 % chaque fois que l’exposition en éthyl diphényl phosphate (EHDPP) était doublée et de -10 % environ pour les enfants exposés aux concentrations les plus élevées en triphénylphosphate (TPHP).

D'après Univadis
Agnès Lara | Publié 2 juil. 2025

23/06/2025

Cadmium : quel est l’impact réel sur la santé humaine ?

L’actualité récente a mis en lumière la pollution au Cadmium. D'un coté la presse s'affole parlant d'un nouveau scanda le sanitaire, d'un autre coté les industriels essayent, comme toujours, de minimiser en dévalorisant...

Le 5 juin dernier, l’Union régionale des professionnels de santé – Médecins libéraux (URPS) a dénoncé via un communiqué une « explosion de la contamination des jeunes enfants » en France par ce métal toxique « omniprésent dans notre environnement » en raison notamment de l’épandage d’engrais phosphatés (vous voyez quel sont les lobbies menacés).

La contamination de la population, notamment 36 % des enfants de moins de 3 ans en France, dépassent l’exposition aux doses journalières recommandées via les céréales, le pain, les pâtes.

Le ministre chargé de la Santé a annoncé le remboursement « à l’automne en médecine de ville » du dépistage du cadmium.

À retenir
L’exposition humaine au cadmium se produit principalement par inhalation (tabagisme actif et passif) et consommation d’aliments contaminés (par l’usage d’engrais phosphatés). La contamination persiste dans l’organisme avec une demi-vie remarquablement longue de 25 à 30 ans. Ce qui veut dire qu'il faut 50 à 60 ans pour l'éliminer de notre corps !

Une récente r***e de la littérature(1) a fait le point sur les preuves épidémiologiques qui démontrent un lien significatif entre l’exposition au cadmium et le développement de multiples cancers, notamment du sein, du poumon, de la prostate, du nasopharynx, du pancréas et des reins.

Méthodologie : C'est une analyse critique des données publiées dans des r***es scientifiques entre 2019 et 2024, examinant en détail les forces, les faiblesses et les contributions des articles précédemment publiés.

Les chercheurs ont sélectionné des articles de recherche et de r***e axés sur des études cliniques, toxicologiques et épidémiologiques évaluant les effets de l’exposition au cadmium sur la santé humaine.

Les articles ont été extraits des bases de données PubMed, Scopus et Web of Science en utilisant des mots-clés tels que « toxicité du cadmium », « impact sur la santé humaine », « exposition au cadmium » et « métaux toxiques ».

Une méthodologie rigoureuse d’exclusion a été appliquée pour éliminer les études avec des données inadéquates ou celles se concentrant sur des modèles non humains sans pertinence directe pour la santé humaine.

Principaux résultats :
L’exposition excessive au cadmium est fortement associée aux dommages pulmonaires, avec 40 % à 60 % du cadmium absorbé par les poumons provenant de l’inhalation de fumée de tabac, entraînant des niveaux sanguins de cadmium 4 à 5 fois plus élevés chez les fumeurs réguliers que chez les non-fumeurs.

L’exposition à des quantités minimes de cadmium peut avoir des impacts significatifs sur le métabolisme osseux, la fonction rénale, la fonction cardiaque, la fonction pulmonaire, l’équilibre immunitaire, le fonctionnement cérébral, ainsi que sur la grossesse en raison de ses effets tératogènes et mutagènes puissants sur les systèmes reproducteurs masculin et féminin.

Les chercheurs ont établi une association significative entre l’exposition au cadmium et le développement de cancers de la prostate et des reins, avec des preuves in vitro démontrant la transformation maligne des cellules épithéliales de la prostate due à l’exposition au cadmium. D’autres études soulignent un risque augmenté de cancer hépatique, de la vessie, de l’estomac, du pancréas et du système hématopoïétique.
Les auteurs soulignent que le cadmium perturbe l’expression des gènes dans les embryons, conduisant à des modèles de méthylation anormaux dans le placenta et l’embryon.

En pratique
L’exposition humaine au cadmium se produit principalement par inhalation, tabagisme et consommation d’aliments et d’eau contaminés par les engrais phosphatés, avec une demi-vie longue (25 à 30 ans) dans les plantes et les mammifères. Les auteurs évoquent que l’« on estime que 13 % des terres arables dans le monde et 40 % des lacs et rivières seraient empoisonnés par des métaux lourds. Le cadmium étant classé comme un élément toxique et cancérigène.

Les chercheurs et médecins appellent à la mise en place de réglementations environnementales strictes, de normes de sécurité au travail et d'une surveillance continue des concentrations de cadmium dans les aliments et l’eau.

Principales limitations : les auteurs notent que l’étude se limite aux publications entre 2019 et 2023, ce qui pourrait exclure des découvertes très récentes.

1-

Vacciner contre le zona : une prévention contre la démence ?Selon une large étude britannique(1), le vaccin contre le zo...
04/06/2025

Vacciner contre le zona : une prévention contre la démence ?

Selon une large étude britannique(1), le vaccin contre le zona au sein d’une population éligible a permis de réduire de 20 % le risque de démence à 7 ans par rapport à des personnes non vaccinées.
Les conclusions de ce travail, mené dans des conditions proches de celles d’une étude randomisée, ouvrent une piste prometteuse pour un moyen simple de prévenir la démence grâce à la vaccination.

La vaccination contre le zona pourrait-elle réduire le risque de démence ?
C’est la question à laquelle une équipe de chercheurs s’est attelée, face à différentes études suggérant un lien entre les herpèsvirus et la maladie d’Alzheimer.
Ils ont exploité les données d’une cohorte issue du Pays de Galles. Dans ce pays, le 1er septembre 2013, le vaccin contre le zona a été mis à disposition uniquement auprès des personnes éligibles, à savoir celles qui étaient âgées de 71 ans ou plus à cette date. Les chercheurs ont pu schématiquement comparer le pronostic à 8 ans des sujets vaccinés (nés au cours des quelques semaines suivant la date seuil d’éligibilité) à celui des non-vaccinés (nés durant les quelques semaines précédentes).
Les 2 groupes pouvaient ainsi être considérés comme « naturellement randomisés ». Ainsi, le suivi à 8 ans confirme une réduction d’environ 20 % du risque de démence chez les personnes s’étant fait vacciner dans la cohorte éligible, comparativement au reste de la cohorte.

La cohorte galloise utilisée dans les analyses était composée de 282 541 personnes. Hormis le recours à la vaccination VZV, le profil des 2 groupes – personnes vaccinées ou non vaccinées – était comparable sur le plan du niveau d’éducation, de consommation de soins de santé ou de comorbidités.

Ainsi, à l’issue de 7 années de suivi, 35 307 adultes ont eu un diagnostic de démence. Le fait d’être éligible au vaccin contre le zona (né après la date seuil) était associé à une réduction absolue de 1,3 point de pourcentage ([0,2-2,7], p = 0,022) du risque de diagnostic de démence, soit une réduction relative de 8,5 % [1,9-15,1] entre les 2 groupes en faveur de celui en âge d’être vacciné contre le zona. Cette différence ne pouvant être expliquée que par la probabilité plus élevée d’avoir été vacciné, elle suggère un effet protecteur de la vaccination. Une fois intégré le statut vaccinal, les auteurs ont établi que les sujets ayant reçu le vaccin présentaient effectivement une réduction relative de 20,0 % [6,5-33,4] du risque de recevoir un diagnostic de démence.

Cette étude a été menée avec le Zostavax et que le Shingrix, qui le remplace en France, est réputé plus efficace, comme le rappelle la Haute Autorité de santé (HAS)(2). Pour l’heure, le HCSP (Haut Conseil de la santé publique) recommande cette vaccination à tous les adultes immunocompétents de 65 ans et plus.

1- https://www.nature.com/articles/s41586-025-08800-x
2- https://www.has-sante.fr/jcms/p_3498915/fr/recommandations-vaccinales-contre-le-zona-place-du-vaccin-shingrix

La HAS recommande la vaccination contre le zona avec le vaccin Shingrix des personnes de 18 ans et plus dont le système immunitaire est défaillant, ainsi que de toutes les personnes âgées de 65 ans et plus.

04/04/2025

Quelles sont les conditions d’émergence des épidémies qui ont frappé l’humanité ? Quel rôle ont joué les épidémies dans la colonisation ? Quelle importance ont eu les microbes ou les maladies infectieuses sur notre Histoire ? Avec Renaud Piarroux, spécialiste des épidémies.

28/03/2025

Harcèlement scolaire : comprendre les profils des harcelés et des harceleurs
D'après une enquête nationale de 2023, plus d'un élève par classe serait victime de harcèlement ; une situation définit par des agressions intentionnelles et répétées avec un déséquilibre de pouvoir, qui peuvent être physiques, verbales, ou sans confrontations directes (réseaux sociaux, rumeurs).
La tranche d’âge la plus concernée par le harcèlement scolaire se situe entre 12 et 15 ans, et qu’il touche plus souvent les garçons à la fois en tant que victimes et harceleurs, même si les jeunes filles sont de plus en plus exposées au cyberharcèlement et plus impliquées dans le harcèlement relationnel.
Les protagonistes
Dans le contexte du harcèlement, six groupes ont été identifiés :
-les harceleurs proactifs,
-les harceleurs réactifs,
-les harceleurs-victimes et les victimes,
-les témoins passifs,
-les défenseurs;
-les suiveurs.
Ces derniers sont soit des « assistants » avec un rôle actif, soit des « renforceurs » qui soutiennent l’action de harcèlement (par exemple, par des rires…).
Concernant le profil des harceleurs, des études ont montré que les harceleurs proactifs, qui initient l’agressivité de façon active, ont souvent moins d’empathie cognitive (compréhension des émotions) et affective (ressenti des émotions) alors que leur intelligence sociale est plutôt normale voire positive. Ils sont donc généralement plus « populaires » que les harceleurs réactifs, les victimes et les autres. Il s’agit de contrôleurs bi-stratégiques. Ils utilisent des stratégies coercitives et des stratégies prosociales pour atteindre des objectifs.
Les harceleurs réactifs, qui réagissent à une menace, peuvent être des victimes qui deviennent harceleurs. Ils ont habituellement moins d’empathie cognitive et affective mais aussi moins d’intelligence sociale. Ils sont plus neutres et moins populaires.
En ce qui concerne les victimes (et les harceleurs victimes), il n’existe pas d’association claire avec les caractéristiques socio-émotionnelles, mais sont observés une moins bonne estime de soi, plus d’isolement et moins de popularité, d’après l’étude de K**a Imuta et coll. publiée dans le Psychological Bulletin en 2022.
Les harceleurs victimes représentent environ 10 % des harceleurs. « Mais, c’est le groupe qui a le plus de facteurs de risque et le pronostic le plus négatif. Ils sont eux-mêmes victimes de plusieurs types de harcèlement. Ils ont plus de difficultés d’ajustement social, de difficultés scolaires et sociales versus les harceleurs non-victimes. Ils ont plus de troubles internalisés (anxieux, dépressifs), plus de troubles externalisés, notamment TDAH et TOC et sont souvent rejetés socialement. Plus ils sont exposés, plus les symptômes anxieux, dépressifs, la faible estime de soi, voire PTSD vont augmenter dans le temps. Les harceleurs victimes ont très souvent un coping inefficace. Par exemple, ils se battent, crient, jettent les affaires des autres. La contre-agression est très fréquente. Ils ont un sentiment d’impuissance.
Sur les témoins passifs, dans les études, il ne ressort pas grand-chose en termes d’empathie et d’intelligence sociale mais plutôt des facteurs contextuels avec une moindre auto-efficacité sociale.
Les suiveurs semblent avoir moins d’empathie affective, moins d’intelligence sociale.
Les défenseurs auraient beaucoup plus d’empathie cognitive, affective et plus d’intelligence sociale. Ce sont des jeunes populaires. Dans cette catégorie, les filles sont plus représentées que les garçons.
Quelles sont les motivations des actions de harcèlement ?
Le harcèlement survient dans près de 85 % des situations dans un contexte collectif, selon la littérature.
Les motivations sont diverses : démonstration de pouvoir social, désir de montrer une appartenance à un groupe.
Le harcèlement peut aussi être motivé par le besoin d’évacuer une tension, un stress. « Il peut arriver qu’une victime devienne harceleur pour échapper à la situation de contrainte ou pour se défendre ou se venger. »
Il existe aussi des situations où le harcèlement est lié à l’excitation, la recherche de sensations.
Des facteurs de risque individuels multiples
Concernant les harceleurs, des facteurs de risque individuels peuvent intervenir comme un trouble du comportement externalisé de type perturbateur, les troubles oppositionnels avec provocation, les troubles de conduite, un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité « mais dans ce contexte-là, l’impulsivité est une composante probablement très importante ».
Les jeunes concernés peuvent avoir des émotions prosociales limitées et des traits narcissiques, des représentations positives des comportements agressifs, des stratégies de désengagement moral « c’est-à-dire de considérer que l’on n’est pas responsable, que c’est l’autre qui a embêté en premier… ».
Repérer les situations, identifier les processus et les rôles, les facteurs favorisants et surtout les facteurs modifiables (troubles externalisés, les TDAH). Il faut différencier le harcèlement d’autres formes d’agressivité ou de troubles du comportement.
Soutenir les stratégies efficaces, mobiliser les suiveurs et les témoins pour les avoir du côté de la défense, renforcer les compétences prosociales des harceleurs et les stratégies de coping adaptées et rester vigilant dans le temps.
Mettre fin au harcèlement en travaillant sur les valeurs de la classe en renforçant les motivations des harceleurs à l’arrêt.
S’appuyer sur la théorie des systèmes écologiques ce qui signifie, sortir du silence, coopérer avec les acteurs (pairs, parents, enseignants), impliquer les parents et développer un réseau.
C'est un travail collectif qui doit se faire à tous les niveaux.

Les Statines n'ont pas bonne presse auprès des patients. Il faut dire que là comme ailleurs les "on dit" , la désinforma...
15/10/2024

Les Statines n'ont pas bonne presse auprès des patients.
Il faut dire que là comme ailleurs les "on dit" , la désinformation, les "anti" ont trouvé un coupable idéal.

Idéal pourquoi ?

Parce que dans nos société d'abondance alimentaire l'excès de cholestérol entraine les maladies cardiovasculaires qui représentent 32% des décès pour maladies [1]. De ce fait les statines sont les parmi les médicaments les plus prescrit au monde.

Evidement, je ne nie pas qu'il y ai des effets secondaires. Mais tout n'est pas lié aux statines et de fausses idées circulent.

Première fausse croyance : les statines seraient mauvaise pour le foie.
C'est faux !
Les statines ne sont pas mauvaises pour le foie !

Lorsque la lovastatine a été prescrite pour la première fois dans les années 1980, il était recommandé de contrôler fréquemment les transaminases. Les patients et les professionnels de santé se sont habitués à effectuer des tests hépatiques fréquents pour surveiller la toxicité des statines et, à ce jour, certains font encore des tests de la fonction hépatique à cette fin.

Mais y a-t-il une raison de le faire ?

Pfeffer et ses collègues ont rapporté les résultats de plus de 112 000 personnes participant à l'essai "West of Scotland Coronary Protectionet" ont constaté que le pourcentage de patients présentant un test anormal de la fonction hépatique était similaire (> 3 fois la limite supérieure de la normale pour l'alanine aminotransférase [ALT]) chez les patients prenant de la pravastatine et chez ceux prenant un placebo (1,4%) [2].

Un groupe d'experts en hépatologie a convenu que les élévations des transaminases associées aux statines n'étaient pas indicatives de lésions ou de dysfonctionnements hépatiques [3]. En outre, ils ont noté que les maladies hépatiques chroniques et la cirrhose compensée n'étaient pas des contre-indications à l'utilisation des statines.

Dans une petite étude, l'utilisation d'une faible dose d'atorvastatine chez des patients atteints de stéatohépatite non alcoolique a amélioré les valeurs des transaminases chez 75% des patients et les scores de stéatose hépatique et d'activité de la stéatose hépatique non alcoolique ont été significativement améliorés à la biopsie chez la plupart des patients [4].

La Food and Drug Administration (FDA) américaine a supprimé en 2012 la recommandation de surveillance régulière de la fonction hépatique chez les patients sous statines [5].

D'après un article de Medscape - Pr Douglas Paauw

1- https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cardiovascular-diseases-(cvds)
2- Safety and Tolerability of Pravastatin in Long-Term Clinical Trials: Prospective Pravastatin Pooling (PPP) Project. Marc A. Pfeffer, and al. https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/01.CIR.0000017634.00171.24
3-An Assessment of Statin Safety by Hepatologists
David E. Cohen, MD, PhD and al.
https://www.ajconline.org/article/S0002-9149(05)02147-8/abstract
4-Efficacy of atorvastatin for the treatment of nonalcoholic steatohepatitis with dyslipidemia. Hideyuki Hyogo, and al.
https://www.metabolismjournal.com/article/S0026-0495(08)00287-4/abstract
5-FDA Drug Safety Communication: Important safety label changes to cholesterol-lowering statin drugs.
https://www.fda.gov/drugs/drug-safety-and-availability/fda-drug-safety-communication-important-safety-label-changes-cholesterol-lowering-statin-drugs

WHO cardiovascular diseases fact sheet providing key facts and information on risk factors, symptoms, rheumatic heart disease, treatment and prevention, WHO response.

04/10/2024

L'obésité est le fléau sanitaire de ce début de XXIe siècle.
En 30 ans, le nombre d’obèses dans le monde a fait x2 chez les femmes et x3 chez les hommes touchant désormais 1 personne sur 8. A tel point que l'on parle aujourd'hui "d'épidémie" comme avec les virus ! 😱

Bonne nouvelle, cette épidémie pourrait régresser !
Aux US (40% d’obèses), on apprend aujourd'hui que le taux d’obésité a diminué pour la 1ère fois en 2023.

Merci le sport et une alimentation saine ?
Non rêvez pas !

Le reflux vient d’abord des médocs anti-diabète détournés en coupe-faim (type Ozempic ou Wegovy). 🤬
Un adulte sur 8 aux US en a déjà pris !

Ozempic, ce médoc que chez nous les diabétiques, les vrais, ne trouvent plus en pharmacie parce qu'il est prescrit à des obèse non diabétiques.....🤬

Grâce aux ventes d’Ozempic et de Wegovy, Novo Nordisk le "big-pharma danois, a aujourd'hui une valeur boursière supérieure au PIB du Danemark (environ 500Mds$) et en 2023, le groupe a représenté à lui seul la quasi intégralité de la croissance de tout le pays....😱

L'excellent "Gogito Ergo Seum" nous livre une explication sur cette épidémie dont la presse parle sans rien y connaitre....
31/08/2024

L'excellent "Gogito Ergo Seum" nous livre une explication sur cette épidémie dont la presse parle sans rien y connaitre. Ici l'explication est brillante parce que simple sans être simpliste.

Son origine.Ses symptômes.Ses modes de transmission.Les traitements disponibles.La situation sanitaire.PS : C'est un réupload pour deux raisons : La première...

Glané au fil de mes lectures...Une Cartographie.Celle de La consommation d’ecstasy vue des égouts !Depuis 2011, les habi...
12/08/2024

Glané au fil de mes lectures...Une Cartographie.

Celle de La consommation d’ecstasy vue des égouts !

Depuis 2011, les habitudes des Européens en matière de drogues sont suivies à la trace dans les eaux usées, dans le cadre d’une vaste étude européenne.

La carte présente les résultats des analyses en 2022-2023 en ce qui concerne la M**A, le principe actif de l’ecstasy.

Cette carte donne un aperçu de la consommation d’ecstasy dans 88 villes en Europe et en Turquie.

Celle-ci a été estimée de façon rétroactive par des scientifiques, grâce à des échantillons d’eaux usées prélevés dans les égouts, pour lesquels ils ont mesuré la concentration des résidus de M**A (le principe actif de l’ecstasy).

Ces données ne sont qu’une petite partie des résultats d’une vaste étude destinée à documenter, depuis 2011, les habitudes de consommation de drogues des Européens (ecstasy, mais aussi cocaïne, cannabis, amphétamine, méthamphétamine et kétamine), en mesurant les quantités de drogues et de leurs métabolites excrétés dans l’urine.

C’est le plus grand projet européen lancé à ce jour dans le domaine de la science émergente de l’analyse des eaux usées.

Concernant la M**A, c’est dans les eaux usées des villes de Belgique, de France, d’Allemagne, des Pays-Bas et d’Espagne que sa concentration est la plus forte. Avec des variations horaires. En effet, et sans surprise, plus des trois quarts des villes ont enregistré des concentrations plus élevées durant le week-end que pendant les jours de semaine. De là à affirmer que l’usage prédominant de l’ecstasy se fait dans un contexte récréatif, et même festif, il n’y a qu’un pas ! 😉

Article de Courrier international

02/07/2024

Pendant ce temps....

Depuis le début de l’année, il y a une épidémie de coqueluche.
Elle a fait dix-sept morts en France au 28 juin 2024.

Parmi les victimes, il y avait trois adultes de plus de 85 ans et quatorze enfants de moins de quinze ans.

14 décès dus à la coqueluche chez les nourrissons
Douze enfants avaient un à deux mois, un enfant était âgé de quatre ans et, un dernier enfant âgé de un mois n’avait pas la coqueluche indiquée comme cause de décès en l’état mais avait été hospitalisé pour coqueluche quelques jours avant.

La coqueluche est une infection respiratoire qui se caractérise principalement par des quintes de toux. Cette pathologie peut devenir grave et mortelle chez certaines personnes fragiles comme les nourrissons qui n’ont pas encore été vacciné contre cette maladie.
En effet, même si la vaccination des nourrissons contre la coqueluche est obligatoire depuis 2018, celle-ci ne commence qu’à l’âge de deux mois.
Le schéma vaccinal comprend trois doses : à deux, quatre, puis onze mois.
Ensuite, il y a les rappels : à six ans, entre onze et treize ans et à l’âge adulte (25 ans en général, avec un rattrapage possible jusqu’à 39 ans).

“L’analyse rétrospective des données entre 2015 et 2023 a montré que l’année où le plus grand nombre de décès chez les moins de 15 ans a été rapporté était 2017 avec 10 décès, rapporte Santé publique France. Le nombre de décès provisoire pour l’année 2024 dépasse déjà le total des décès rapportés en 2017.”

Mais la France n’est pas le seul pays concerné. Au niveau européen, l’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) indique que la coqueluche augmente aussi. Entre le 1er janvier et le 31 mars 2024, il y avait déjà 32.037 cas alors que pour toute l’année 2023, l’instance de santé en a recensé 25.130.

Pour se protéger de cette maladie très contagieuse, Santé publique France recommande le port du masque et la vaccination. En effet, selon l’Assurance maladie, “on estime qu'une personne malade peut contaminer en moyenne 15 à 17 personnes au sein du milieu familial ou de la collectivité.”

Un article intéressant sur la résistance naturelle contre le covid de certaines personnes :https://trustmyscience.com/co...
02/07/2024

Un article intéressant sur la résistance naturelle contre le covid de certaines personnes :
https://trustmyscience.com/covid-19-savons-enfin-pourquoi-certaines-personnes-immunisees-sans-vaccin/?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTAAAR2gYxK3EI1yX1u3MZDcBhLNpD0G5Fmqe-jlPjBS4-4JCO53lZCza1X_RPI_aem_0rXgkg1Jgko4R7hCdQvrcQ

Une étude révèle que certaines personnes semblent immunisées contre le SARS-CoV-2 même sans vaccination, grâce à une réponse immunitaire unique. Ces résultats pourraient ouvrir la voie à des stratégies thérapeutiques de nouvelle génération.

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