15/07/2025
Maman n’est plus la même… mais pas parce qu’elle a cessé d’aimer, plutôt parce que son corps mène une guerre silencieuse.
Elle se réveille en sueur au milieu de la nuit, même lorsqu’il fait froid dehors. Elle souffre d’insomnie, mais ressent une fatigue qui lui transperce les os. Parfois ses mains tremblent, parfois elle brûle de l’intérieur. Son cœur s’emballe sans raison, ses articulations lui font mal, ses oreilles bourdonnent, elle manque d’air… et même les mots lui échappent.
Elle pleure pour des choses qui, autrefois, ne l’auraient même pas effleurée. Elle oublie ce qu’elle connaissait par cœur, elle perd patience — et non, elle n’est pas « f***e ».
Elle est en pleine ménopause.
Mais personne n’en parle.
Personne ne le voit.
Personne ne comprend.
Même pas chez elle.
Car quand une mère change, tout le monde s’irrite, mais personne ne s’arrête pour demander ce qui se passe. Parce que dans cette société, une femme doit être utile, serviable, fertile et discrète. Et si elle ne correspond plus à ces attentes, elle devient « excessive », « hystérique » ou « insupportable ».
Mais la vérité, c’est que maman ne va pas bien.
Elle ne se reconnaît plus dans son propre corps.
Sa peau a changé, ses cheveux tombent, son reflet ne lui plaît plus.
Elle se sent invisible.
Non désirée.
Incomprise.
Inentendue.
Et pourtant… elle continue.
Elle continue de cuisiner, de veiller, de résoudre, d’organiser, de supporter.
Croyez-vous vraiment qu’elle a choisi de se sentir ainsi ?
La ménopause n’est pas une pause. C’est une révolution intérieure. C’est un pont entre la femme qui s’est donnée toute entière… et celle qui devrait enfin commencer à vivre pour elle-même.
Mais au lieu de l’accueillir, on s’éloigne d’elle.
Au lieu de la chérir, on la critique.
Au lieu de la soutenir, on lui fait sentir qu’elle dérange.
Et ce n’est pas juste.
Parce que maman a été là pendant toutes tes fièvres, tes caprices, tes chagrins, tes échecs.
Aujourd’hui, c’est à son tour.
C’est maintenant qu’elle a le plus besoin de toi.
Et si tu ne sais pas quoi faire, dis-lui au moins :
« Je suis là. Et tu n’es pas seule. »
Parce que maman n’est pas insupportable.
Elle est en train de changer.
Et elle mérite qu’on l’accompagne, pas qu’on la juge.