16/05/2025
🎯 Obésité et activité physique : pourquoi toutes les modalités d’exercice ne se valent pas
Depuis janvier 2025, une nouvelle définition de l’obésité a été proposée par une commission internationale d’experts. L’obésité n’est désormais plus définie uniquement par l’IMC (>30 kg/m²), mais bien par un excès de masse grasse. Cette redéfinition impose une approche plus personnalisée, à la fois dans le diagnostic et la prise en charge.
🧠 Dans ce contexte, l’activité physique est considérée comme une stratégie thérapeutique à part entière, aux côtés de la nutrition.
📌 L’OMS recommande :
* 150 minutes d’activité physique modérée par semaine,
* ou 75 minutes d’activité intense,
* ou une combinaison des deux, selon les capacités et les objectifs de l’individu.
Mais au-delà du volume hebdomadaire, la nature des exercices pratiqués influence directement les adaptations
physiologiques observées. Il est donc essentiel de comprendre les effets distincts de chaque modalité d’entraînement pour prescrire une activité physique efficace, adaptée au profil du patient.
📊 L’exercice aérobie
Les activités d’endurance (marche rapide, vélo, natation, course…) se pratiquent à intensité modérée, souvent comprise entre 55 % et 75 % de la fréquence cardiaque maximale. Elles mobilisent en priorité :
* le système cardiovasculaire,
* les systèmes énergétiques musculaires oxydatifs (via les mitochondries),
* et favorisent la lipolyse (utilisation des graisses comme substrat énergétique).
🔬 Chez les personnes en situation d’obésité, l’exercice aérobie a démontré des bénéfices tels que :
* l’amélioration de la fonction cardiovasculaire,
* l’augmentation de la densité et de la fonctionnalité mitochondriale,
* une meilleure régulation de la glycémie.
💡 Il constitue un outil essentiel dans la réduction progressive de la masse grasse et l’amélioration du métabolisme global.
📊 L’exercice en résistance
Les exercices en résistance (musculation avec charges, exercices au poids du corps, élastiques) sont centrés sur le renforcement du système neuromusculaire.
Ils permettent :
* la stimulation de la synthèse protéique musculaire (favorisant l’hypertrophie),
* l’amélioration de la force, de la coordination et de la proprioception,
* le maintien de la masse musculaire, indispensable à la mobilité et à la dépense énergétique.
📍 Dans le cas de l’obésité sarcopénique ou chez les patients sédentaires, ce type d’exercice est fondamental pour restaurer la fonction musculaire et réduire la fatigabilité. Il permet aussi de soutenir l'activité aérobie en évitant les douleurs ou les limitations fonctionnelles.
🔎 Exemples de structures classiques :
* Pour un gain de force : 3 à 5 séries de 4-6 répétitions à 80-90 % de la charge maximale
* Pour une hypertrophie musculaire : 3 à 5 séries de 10-12 répétitions à 70-80 %
* Pour une reprise fonctionnelle : travail en circuit, charges légères, accent mis sur la mobilité
*
Une répartition intelligente et progressive est clé pour améliorer l’observance, limiter la douleur et optimiser les adaptations.
📊 Combiner aérobie et résistance pour un effet synergique
De nombreuses études confirment l’intérêt d’un entraînement combiné pour :
* optimiser la réduction de la masse grasse,
* préserver (ou augmenter) la masse musculaire,
* agir simultanément sur les paramètres métaboliques, cardiovasculaires et fonctionnels.
🧩 Cette approche est aujourd’hui recommandée dans les prises en charge pluridisciplinaires de l’obésité.
📊 Un suivi individualisé avec des outils de mesure fiables
Pour objectiver les progrès et adapter le plan d’action, la bio-impédancemétrie constitue une méthode accessible et non invasive pour mesurer :
* la masse grasse,
* la masse musculaire,
* l’hydratation intra et extra cellulaire.
Elle permet aux professionnels du sport-santé, diététiciens ou coachs APA de personnaliser la prise en charge et de motiver le patient par des données concrètes.
📎 Pour aller plus loin et consulter l’analyse complète sur les modalités d’exercice dans l’obésité :
👉 Lire l’article complet sur https://zurl.co/kDqff