21/07/2025
Le nerf vague : bien plus qu'un câble HDMI !
Voilà quelques découvertes que beaucoup d'ostéopathes vont apprécier tant elles résonnent pertinemment avec les déductions théoriques de nos vécus et expériences diagnostiques/thérapeutiques, et les potentialités plus que probables du SNA.
Elles rejoignent et précisent quelques hypothèses déjà proposées il me semble. Voilà un sujet dont nous pourrions nous saisir pour inspirer la recherche et l'approfondissement de modèles pertinents pour notre discipline.
L'information palpatoire/perceptive, pourrait être un "mécanisme inter-communicationnel » permettant la captation d'informations en provenance du système parasympathique. (Une sorte « d’empathie intéroceptive » que notre cerveau/esprit serait apte à percevoir et à traduire en signes/symboles, plus ou moins anthropomorphes, et « suffisamment informationnels (énergétiques) pour produire le traitement/réponse adéquat).
« (…) alors que le niveau cellulaire est celui où la connaissance commence à prendre sens, puisque la cellule est un être computant et que, comme nous le verrons, la computation cellulaire institue une forme de connaissance. » (Morin, 1980, p.739).
« La philosophie cellulaire ( Duval, 1998,5). existe ! »
APCO formation Niveau 1, du 8 au 11 novembre, maison de l’ostéopathie Paris 13ème https://drive.google.com/file/d/1kONA0HjjnllHAF-p5I3Zerlm_rYBLWKp/view?usp=drive_link
Le nerf vague : bien plus qu'un câble HDMI ! (Linkedin, Guillaume Pellet-Bourgeois, prof . EPS)
Une découverte récente améliore notre compréhension de ce "super-nerf"...
Pendant longtemps, nous pensions que le nerf vague agissait comme un câble HDMI, un simple câble de transmission entre le cerveau et nos organes. Imaginez un réseau basique : le message part, transite, arrive, point final.
Mais la réalité est bien plus sophistiquée !
Une étude de Shaffer, Barrett & Quigley (2023) révèle que le nerf vague est en réalité un véritable "processeur biologique" qui traite et analyse les informations pendant qu'elles circulent !
✅ Traitement spatio-temporel : Le nerf vague analyse les signaux selon leur position dans l'espace ET dans le temps, créant une "carte intelligente" de l'état de nos organes - exactement comme nos systèmes visuels et olfactifs !
✅ Modulation bidirectionnelle : Les signaux qui montent (corps → cerveau) et ceux qui descendent (cerveau → corps) s'influencent mutuellement pendant le trajet, remettant en question la séparation stricte entre "sensation" et "action".
Pourquoi c'est révolutionnaire ?
Avant : Organe → signal → cerveau → réponse
Maintenant : Traitement computationnel en temps réel qui anticipe, intègre et optimise !
Le nerf vague ne se contente pas de transmettre - il compresse, intègre et analyse les informations viscéro-sensorielles pour optimiser notre allostasie.
Cette étude co-signée par Lisa Feldman Barrett (théorie des émotions construites) résonne avec mes recherches : nous avons observé que les guides de haute montagne avec une gestion du risque optimale présentent une VFC à médiation vagale (VFCmv) élevée couplée à des compétences émotionnelles supérieures.
Ces travaux convergent vers une hypothèse intéressante : si le nerf vague traite effectivement l'information de manière computationnelle, cela pourrait expliquer pourquoi la VFCmv (reflet de cette activité vagale) est liée avec les capacités intéroceptives et la régulation émotionnelle - deux éléments cruciaux dans la prise de décision sous risque.
Cette découverte ouvre des perspectives inédites pour comprendre :
- L'intéroception et sa relation avec les compétences émotionnelles
- Le rôle de la VFCmv dans la prise de décision sous risque
Le nerf vague n'est donc pas un simple "câble" : c'est un processeur biologique qui orchestre notre adaptation à chaque instant, à l’interface de la perception corporelle et de la régulation émotionnelle.
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