28/10/2024
Comment rester « jeune » ?!
Nous sommes assénés de tout côté de discours sur la jeunesse éternelle ; avoir un regard jeune, une peau de bébé, un corps de jeune fille, ressembler à Apollon.
Pour y arriver, la solution miracle nous est bien souvent vendu sous la forme de gélules ou autre poudre de perlimpinpin !
Est-ce vraiment la solution ?
Notre apparente jeunesse nous permettra-t-elle d’être en bonne santé, d’être heureux ?
La jeunesse c’est quoi ?
C’est dans le corps, c’est dans la tête ?
Ça ressemble à quoi ?
La première chose c’est peut-être de ne pas se prendre la tête, être spontané, lâcher le mental qui répond à notre égo lui-même construit à partir des injonctions sociétales. Je vous propose de passer à la spontanéité parce que nous sommes les créateurs de nos vies, notre pouvoir ne s’est pas glissé dans une gélule, il est en nous ! A partir de là, plusieurs solutions s’offrent à nous:
-la relaxation, la méditation pour permettre à nos cellules de se régénérer, de s’oxygéner, de goûter à la joie
-le sommeil en dormant suffisamment chaque nuit quitte à faire une sieste de 15mn à la pause déjeuner si besoin.Un corps moins fatigué c’est un corps moins usé
-pratiquer une activité physique plusieurs fois par semaine pour tonifier le corps et le cœur, et éviter que les articulations ne « rouillent »
-être dans l’émerveillement au quotidien pour être dans la joie
-être créatif pour ne pas s’installer dans une routine ankylosante et s’ouvrir à la joie
-tout cela nous amène à vivre en conscience de qui nous sommes, nos envies (et non celles que les autres nous attribue), nos besoins (et non ceux des autres), nos attentes (par rapport à nous-même et non par rapport à la case dans laquelle les autres nous voient). Vivre en conscience permet de connaître son corps, d’en prendre soin, de détecter ce qui ne va pas avant que ça ne prenne trop d’ampleur, d’être dans la joie, de se libérer des croyances familiales etc. Être bien avec soi-même nous permet d’être bien avec les autres.
Je vous partage un extrait du livre « Parle-nous de l’amour » Le prophète de Khalil Gibran commenté par Osho :
"Un grand empereur avait l'habitude de faire tous les jours le tour de la ville. Il le faisait à cheval de bon matin, au Soleil levant. Pour lui, c'était un très bon exercice, mais il pouvait voir également comment la cité croissait, comment sa capitale embellissait de jour en jour.
Son rêve était d'en faire la plus belle place du monde. Mais à chaque fois, il restait étonné : il arrêtait toujours son cheval pour examiner un vieil homme qui devait bien avoir l'âge de cent vingt ans. Il était toujours en train de travailler dans son jardin, à semer et à arroser des arbres, des arbres qui mettraient des siècles à atteindre leur jeunesse, des arbres qui pourraient avoir quatre mille ans. L'empereur s'étonnait de ce que faisait cet homme, déjà à moitié dans sa tombe : pour qui donc semait-il ces semences ? Ce vieil homme ne verrait jamais les fleurs ni les fruits de ces arbres. Il était inconcevable qu'il ne voie jamais le fruit de son labeur.
Un jour, l'empereur ne put résister à la tentation : il descendit de son cheval et demanda au vieil homme :
« Je suis passé ici chaque jour, et la même question m'est à chaque fois venue à l’esprit. A présent, je ne peux m’empêcher de vous déranger dans votre travail, juste pour un moment. J'aimerais savoir pour qui vous plantez ces semences ? Ces arbres atteindront leur taille, bien qu'encore jeunes, longtemps après votre départ. »
Le vieil homme regarda l'empereur et se mit à rire. Il dit :
« Si mes ancêtres avaient raisonné ainsi, je n’aurais pas pu avoir des fleurs et des fruits et ce beau jardin. Nous sommes des jardiniers depuis des générations ; mon père et ses aïeux plantèrent des semences, et moi, j'en ai mangé les fruits. Qu'en sera-t-il de mes
enfants ? Et mes petits-enfants ? S'ils avaient été du même avis que vous, il n’y aurait pas eu de jardin. Il y a des gens qui viennent de très loin pour voir cet endroit, parce que j'ai des arbres millénaires. Moi je fais simplement ce que je peux par gratitude.
De plus, en ce qui concerne l'ensemencement, quand vient le printemps, voir des feuilles vertes qui en sortent est une telle joie que j'en oublie complètement mon âge. Je me sens toujours aussi jeune. Je suis resté jeune parce que j'ai continué à être créatif. La mort n'emporte que les gens qui ont cessé d'être créatifs ; peut-être est-ce la raison pour laquelle je vis aussi longtemps, et je me sens toujours jeune. La mort éprouve de la compassion envers moi parce que je garde le rythme de l'existence. Je manquerai à l'existence, car l'existence n'est capable de remplacer quiconque. C'est peut-être pour cela que je suis toujours en vie. Mais vous, vous êtes jeune, et vous posez des questions comme un moribond. C'est parce que vous n'êtes pas créatif. »
La seule façon d'aimer la vie est d'en créer plus, de rendre la vie plus belle, plus fructueuse, plus juteuse. Ne quittez pas cette Terre à moins que vous ne l'ayez rendue un peu meilleure que lorsque vous l'avez trouvée à votre naissance."
Si vous voulez aller plus loin sur l’exploration de la joie, je vous recommande le livre « Les chemins de la joie » d’Isabelle Filliozat.