
18/04/2025
À toi, petite fille aux yeux pleins de questions et de peurs qui ne comprenait pas pourquoi l’amour ne vient pas obligatoirement des gens qui sont censés nous aimer.
À toi, qui vivais au milieu des conflits d’une famille qui ne savait pas s’aimer, en espérant, chaque jour, que ça s’apaise.
À toi, l’enfant et l’adulte qui te réveillais avec cette boule dans la gorge, et ce poids dans le thorax, comme si ton corps criait ce que tu n’osais pas dire.
À toi, qui faisais semblant d’aller bien, parce que parler, oser être qui tu es te semblais être mal.
À toi, qui t’es construite dans la peur de ne pas exister, dans l’obsession de bien faire et du coup ne faisait rien pour éviter d’être déçue ou de décevoir , dans l’attente d’un regard bienveillant qui ne venait jamais comme tu l’espérais.
À toi, qui as découvert la nourriture comme une tentative de survie, comme un refuge quand plus rien ne faisait sens.
À toi, qui doutais de ta valeur à chaque instant,
persuadée que tu n’étais pas assez bien, trop maigre, pas assez intelligente ou intéressante.
Je veux te dire aussi que tu pourras te réveiller en te sentant bien et que tout va bien se passer, tu vas avoir suffisamment de courage et de détermination pour aller au bout de tes convictions.
J’ai longtemps cherché à l’extérieur ce que j’avais besoin de me donner moi-même.
L’amour. Le besoin d’exister et comprendre pourquoi je suis là, sur cette terre. La sérénité…
Et un jour, j’ai compris :
tout ce que je cherchais dans les objets, dans les regards, dans les réussites, dans la nourriture, tout ça ne pouvait naître que dans un endroit :
MON PROPRE CŒUR
Aujourd’hui, je m’aime et je kiffe ma vie !
Pas parfaitement. Mais sincèrement.
Et c’est cet amour-là qui me reconstruit.
Alors si tu te reconnais dans cette lettre,
sache une chose :
Ce que tu cherches n’est pas loin.
Il est là.
En toi.
Et il t’attend.
Parfois, l’orage dure longtemps mais le soleil finit toujours par revenir.
Je suis née au coeur d’un orage qui a durait plus de 35 ans, aujourd’hui le soleil est présent même s’il y a encore quelque tempête… si l’orage revient, je n’ai qu’à attendre qu’il passe.