
20/07/2025
🌿 POURQUOI LA PRATIQUE SOPHROLOGIQUE MODIFIE-T-ELLE RÉELLEMENT LE TERRAIN NEUROCHIMIQUE ?
En tant que sophrologues, nous parlons souvent de mieux-être, d’équilibre émotionnel, ou de prise de distance face aux événements stressants.
Derrière ces mots se cache une réalité physiologique et neurochimique passionnante, que nous avons peut-être intérêt à explorer pour mieux accompagner, expliquer et motiver les sophronisants.
🔬 La sérotonine, notre amortisseur émotionnel
La sérotonine est un neurotransmetteur majeur qui agit comme un amortisseur émotionnel, atténuant l’intensité des réactions face aux stress de la vie. Un taux équilibré favorise la prudence, la réflexion, la stabilité émotionnelle, tandis qu’une carence a un impact:
• l’irritabilité, l’impulsivité, l’agressivité,
• les troubles du sommeil, l’anxiété, la dépression,
• la dépendance à des comportements répétitifs (alimentation compulsive, alcool, sport excessif).
Les recherches montrent qu’un déficit chronique en sérotonine est même associé à des environnements familiaux plus violents et à une difficulté à sortir de cercles vicieux émotionnels.
(Source : rapports sur la neurobiologie de la violence et de la dépression, études cliniques sur les ISRS).
🌱 L’entraînement sophrologique : pas juste du mental, mais un levier biologique
Ce que nous proposons en sophrologie ne se limite pas à « réfléchir positivement » ou à « détendre les pensées » : nos techniques — respiration diaphragmatique, relaxation dynamique, futurisation positive — activent directement le système nerveux autonome.
✅ Elles augmentent le tonus parasympathique (notre frein) via le nerf vague, responsable du repos, de la digestion, de la réparation cellulaire.
✅ Elles réduisent l’activité du système sympathique (notre accélérateur), celui du stress et du cortisol.
Cette bascule du système nerveux favorise la libération et la circulation de neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la dopamine et même le GABA. C’est ce qui contribue à créer un terrain neurochimique plus favorable au bien-être, qui dépasse de loin la simple détente de la séance.
🏃♂️ Pourquoi insister sur la régularité des entraînements sophro ?
Tout comme l’activité physique, qui augmente durablement la disponibilité du tryptophane (précurseur de la sérotonine) et module les taux de sérotonine dans le cerveau, la pratique sophrologique répétée :
✅ stabilise les circuits neuronaux associés à la sécurité et au calme,
✅ diminue la réactivité aux stress futurs,
✅ et crée petit à petit une chimie cérébrale qui soutient la stabilité émotionnelle.
En d’autres termes, l'entraînement sophrologique favorise la transformation du terrain neurochimique, ce qui permet d’aborder la vie avec plus de recul, moins d’impulsivité, et un meilleur sommeil.
🧠 Les fondements scientifiques
ℹ Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, voici quelques sources qui éclairent ces mécanismes :
Guyton & Hall, Traité de physiologie médicale : pour comprendre l’équilibre sympathique / parasympathique.
Meeusen & De Meirleir, Sports Med. (1995) : sur l’activité physique et la sérotonine.
Streeter et al., J Altern Complement Med. (2010) : qui montre comment le yoga (et par extension les pratiques psycho-corporelles) influence les neurotransmetteurs.
Tang et al., Nat Rev Neurosci. (2015) : sur la pleine conscience et ses effets neurobiologiques, proches de nos relaxations.
➔ la sophrologie n’est pas qu’un outil mental : elle agit sur l'équilibre neurochimique profond, raison supplémentaire de pratiquer régulièrement, pas uniquement « quand ça va mal ».
Séance après séance se reconstruit un terrain intérieur propice au calme et à l'équilibre : c'est une réalité biologique et neuronale.