27/11/2025
Le yoga ne cherche pas à nous rendre plus forts,
mais plus vrais.
Tapaḥ est l’effort conscient, la pratique volontaire qui purifie le corps et l’esprit. C’est le feu intérieur, celui qui discipline, affine et recentre.
Mais ce feu, s’il n’est pas nourri par la lumière du cœur,
peut devenir sec, dur, sans vie.
Īśvara praṇidhāna, c’est la dévotion l’autre face du même feu. Là où tapas contrôle, praṇidhāna s’abandonne. C’est l’offrande intérieure : servir sans attente, aimer sans condition, laisser la conscience agir à travers nous. La dévotion est l’amour sans contour, celui qui dissout le “moi” dans la présence du Divin.
Elle n’est pas une émotion passagère, mais une union silencieuse : l’offrande du service (seva), la confiance absolue, la transparence du cœur.
L’effort ouvre le chemin, l’abandon le fait disparaître.
Quand la discipline devient souffle, et que la rigueur s’incline devant l’amour, le yoga cesse d’être une pratique : il devient un acte de grâce, la respiration même du sacré à travers nous.