Circé Halatre

Formée aux arts du spectacle vivant, j’ai très tôt été amenée à interroger les dynamiques des émotions, de la parole, et des symboles. Cette recherche s’est peu à peu élargie, dépassant le cadre artistique pour toucher à des sphères plus profondes, liées à l’écoute et au soin. C’est ainsi que ma pratique s’est progressivement orientée vers une dimension thérapeutique, que j’exerce maintenant depui

s plus de douze ans, avec notamment pour support le Tarot de Marseille, qui constitue pour moi un outil projectif puissant. Dans cet élan, j’ai souhaité étayer mes connaissances en intégrant l’École Pratique des Hautes Études en psychopathologie. Cet enseignement, alliant rigueur théorique et approches cliniques, a considérablement nourri ma pensée sur la position du.de la patient.e et celle de l’analyste, aiguisant ainsi ma compréhension des enjeux éthiques de la psychanalyse. Aussi, sensible aux questions liées à la fin de vie et au deuil, j’ai décidé de me former comme conseillère funéraire. Cette démarche m’a menée par la suite à co-fonder le Collectif Mortel, un espace de réflexion, de transmission et de soutien autour de ces thématiques, notamment à travers l'organisation de Cafés Mortels. Cette expérience m’a permis d’observer, dans des contextes variés, les mécanismes psychologiques à l’œuvre face à la perte et d’affiner ma perception des besoins en terme d’accompagnement dans ces moments de grande vulnérabilité. J'accompagne aussi les familles dans l'organisation des cérémonies d'hommage, en tant que Célébrante Funéraire, de manière indépendante. Au fil de mon parcours, mon approche s’est enrichie des savoirs en sociologie, études de genre et féminisme. Une réflexion personnelle constante sur l’impact des dynamiques d’oppression sur la vie et la santé mentale des individu.es m’a conduite à ancrer ma pratique dans une approche de la psychologie attentive aux mécanismes de domination et aux discriminations systémiques (racisme, sexisme, grossophobie, validisme, psychophobie, âgisme, homophobie, transphobie, classisme…). Je m’engage ainsi à proposer un espace inclusif où chaque personne est accueillie dans sa singularité, sans jugement ni projection, dans le respect de la spécificité de son vécu et de son autonomie psychique.