24/07/2025
✉️ Lettre ouverte : L’hypnose n’appartient pas aux blouses blanches
À l’heure où l’hypnose est enfin reconnue dans les hôpitaux et les services d’anesthésie, je me réjouis pour les patients. Je me réjouis qu’ils puissent bénéficier d’un accompagnement plus humain, moins médicamenteux, plus respectueux de leur ressenti.
Mais je ressens aussi une immense colère.
Car ce que l’on applaudit aujourd’hui, on l’a longtemps méprisé, décrié, ridiculisé.
Pendant des décennies, les hypnothérapeutes non médecins ont été traités de charlatans, rejetés par un système médical frileux, sceptique, parfois condescendant.
Pourtant, nous étions là.
Nous avons accompagné des milliers de personnes.
Souvent quand le monde médical les avait abandonnées, ou ne savait plus quoi faire.
Nous avons travaillé avec rigueur, avec cœur, et avec respect.
Nous avons étudié, nous sommes formés sérieusement, et nous avons bâti des ponts entre la parole, le corps et l’esprit.
Et maintenant que l’hypnose est validée par les blouses blanches, elle devient "acceptable", "scientifique", "moderne".
Nous voyons le fruit de notre travail récupéré sans reconnaissance.
Nous voyons les portes de l’hôpital s’ouvrir... mais pas pour nous.
Il est temps de dire les choses clairement :
👉 L’hypnose n’est pas née à l’hôpital.
👉 Elle ne nécessite pas un doctorat en médecine pour être pratiquée avec sérieux.
👉 Elle appartient à celles et ceux qui savent l’utiliser avec éthique, bienveillance et compétence.
Nous demandons :
La reconnaissance du rôle joué par les hypnothérapeutes non médecins dans l’essor de l’hypnose moderne.
Une collaboration intelligente et ouverte entre le corps médical et les praticiens formés en dehors de la médecine.
L’arrêt des amalgames injustes entre "non médecin" et "non crédible".
Il est temps que le respect et la reconnaissance remplacent l’arrogance et l’exclusion.
Car au fond, nous avons tous un objectif commun : soulager, accompagner, soigner autrement.