30/04/2025
Pas d’écran avant six ans !
Dans une tribune publiée ce mardi 29 avril, des experts affirment qu'il faut proscrire les écrans avant six ans et pas avant trois ans car ces derniers "altèrent durablement santé et capacité intellectuelles".
Les activités sur écrans doivent être proscrites pour les enfants de moins de six ans car elles "altèrent durablement leur santé et leurs capacités intellectuelles", plaident cinq sociétés savantes dans une tribune publiée mardi.��Cet "appel à une prise de conscience collective" s'adresse "aux jeunes parents, aux enseignants, éducateurs et pédagogues, aux soignants, aux décideurs politiques" et est cosigné et mis en ligne par la Société française de pédiatrie et celles de Santé publique, de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent et d'ophtalmologie, ainsi que la Société francophone de santé et environnement.
Les écrans ne répondent pas aux besoins de l'enfant
Le message actuel des autorités sanitaires, "pas d'écran avant trois ans", est "clairement insuffisant et doit être actualisé à la lumière des connaissances récentes", en devenant: "Pas d'écran avant six ans", affirment-elles, un an après le rapport Enfants et écrans réalisé par une commission d'experts voulue par le président de la République, Emmanuel Macron.��"En 2025, le doute n'est plus permis et les très nombreuses publications scientifiques internationales sont là pour nous le rappeler: ni la technologie de l'écran ni ses contenus, y compris ceux prétendument 'éducatifs' ne sont adaptés à un petit cerveau en développement", ajoutent les signataires.
"Les écrans, quelle qu'en soit la forme -télévision, tablette, téléphone- ne répondent pas aux besoins de l'enfant" et, "pire, ils entravent et altèrent la construction de son cerveau", alertent les sociétés savantes.
Professionnels de santé et enseignants de maternelle et de cours préparatoire "constatent les dégâts produits par une exposition régulière aux écrans avant l'entrée à l'école primaire: re**rd de langage, troubles de l'attention, de la mémorisation, agitation motrice...", poursuit le texte.��"Si tous les milieux socio-éducatifs sont concernés, les expositions sont plus fortes dans les foyers défavorisés, contribuant à l'accroissement des inégalités sociales". Car le neurodéveloppement de l'enfant résulte "d'observations et d'interactions riches et variées avec l'environnement" pour lesquels "les six premières années de vie sont fondamentales".��"Il ne s'agit pas de diaboliser les outils numériques et leur usage mais il y a un âge pour tout", soulignent ces experts de la santé, qui appellent les parents notamment à "créer un environnement favorable à la santé et à l'épanouissement de l'enfant", en favorisant des "activités alternatives: lecture à voix haute, jeux -libre, de société ou en plein air- activités physiques, créatives et artistiques".