20/03/2024
✨ Qui ne c’est pas déjà posé la question:
Et si je n’étais pas dépendant de quelqu’un ? 🤔
D’ailleurs, avoir son « indépendance » est une notion à laquelle chacun a sa propre définition.
Mais être indépendant par rapport à quoi ? À qui ?
🧠 En psychologie la dépendance affective se traduit, brièvement, par un individus épris dans une relation qui lui permet exclusivement de trouver une réassurance chez l'autre.
C'est aussi son manque d'estime de soi qui peut conduire cet individus à accepter des comportements hostiles.
✅ Il y a deux versant, un positif où l’on retrouve la personne, en totale sécurité, avec ses besoins assouvis et une sensation de compréhension totale envers l'autre.
❌ L’autre versant négatif où, en contrepartie, elle n’acquiert pas de pensées propres et donc présente un défaut de subjectivité, d'être soi.
C’est une relation énormément coûteuse en énergie car, constamment confronté à cette insécurité, elle ne peut s’émanciper et donc sortir de ce mouvement qui l'entrave. 😓
« C’est le serpent qui se mord la queue » 🐍 , voilà une image qui résume parfaitement la dépendance.
Elle est répétitive et délétère car son mouvement est autocentré, elle ne permet pas une extraction progressive pour accéder à autre chose, au monde, à l’extérieur, car cet extérieur va à l’encontre de cette dynamique relationnelle.🔁
✨Mais finalement, nous sommes dépendant de qui ?
Ou même de quoi d’ailleurs ?
🧍♂️ D’une personne en question ?
🔂 Ou de ce qui conditionne la relation ?
De cette organisation qui structure et fait lien entre les deux personnes ?
🚫La dépendance est nuisible quand on ne peut pas se retirer progressivement par ses propres capacités singulières.
✨Chez l'enfant, cette dépendance est nécessaire.
Lorsque l’adulte disparaît de son espace physique, l'objet transitionnel, par exemple, lui permettra de déposer de façon imaginaire ses angoisses et ses besoins.
Il n'est pas angoissé par l'extérieur car il sera en mesure d'imaginer la représentation de l'autre au travers d'un objet.
L’adulte, qui est contenant et rassurant, existe dans cet espace transitionnel qui réactive la capacité de l'enfant à ne pas être effracté par le monde.
Ses facultés d’imagination lui permettrons donc de suppléer à son manque de subjectivité.
✨Dans la dépendance, la subjectivité est défaillante car la capacité à se contenir et à se rassurer n'est pas opérante.
Il faut absolument appeler l'autre parce qu'il est garant de cette intégrité psychique qui nous est propre.
Adulte, nous sommes (souvent ?) parfois confronté à ce défaut.
✨Au même titre que l'enfant qui arrive progressivement à introjecter l'image parentale pour soustraire en parallèle son/ses objets transitionnels, nous, adultes sommes capables d'imaginer notre conjoint(e) absent à des milliers de kilomètres sans pour autant voir apparaître ce besoin viscéral d'aller à sa rencontre.
Notre subjectivité est (parfois ?) suffisamment efficiente pour permettre de ne pas être envahi par de multiples angoisses liées à ce manque.
✨La capacité de l'adulte à contenir les mouvements difficiles intérieurs de l'enfant est donc indispensables pour construire son individuation.
Lorsque l'enfant souffre après s'être cogné, le parent accueille sa souffrance et porte l'enfant au-delà de celle-ci.
« Tu as mal, mais ce n'est pas grave. Tu peux continuer à jouer. »
L'enfant ne sachant que faire de ce mouvement douloureux qui le détériore psychiquement, appelle l'autre pour contenir l'infaisable en lui.
De plus, le parent « pense » pour l’enfant en lui faisant part que, malgré sa douleur qui a été entendu et reçu, il peut continuer à exister au-delà de cette difficulté débordante.
Serait-ce donc ça élever un enfant ?
✨Cette relation de « pouvoir » (dans le sens de pouvoir faire, être capable de) est indispensable dans cette relation parent/enfant.
🔸Être dépendant, annulerais donc notre pouvoir, notre capacité à pouvoir faire, à aller au-delà de cette relation dépendante itérative lorsqu’elle est source de souffrance.🔸
Et si la dépendance c'était de constamment réinvestir quelque chose de rassurant qui nous ferait souffrir entravant notre émancipation ? 🤔
✨En analyse nous mettons en lumière nos dynamiques relationnelles et affectives, nous serons plus éclairés et donc plus à même de restructurer notre rapport à l'autre qui peut être parfois délétère mais, n’oublions pas, indispensable.✨
Vous l’aurez compris, de manière générale nous sommes tous dépendant.
Cependant, j’ajouterais que lorsque le curseur de la dépendance est sain, juste et profitable, je le citerais plutôt comme de l’interdépendance.
Et vous ?
Dans vos relations, à quel endroit se place ce curseur ? 🎚️