01/03/2022
Je voudrais vous partager cette reflexion d'hier, de Erik Giasson , le yoga de wall street que je trouve fort interessante , à méditer !
"On fait quoi? On passe notre temps devant la télé à se torturer ou nos journées en ski, coupé de la souffrance en Ukraine? Mais si on ne va pas en ski on change quoi à la souffrance?
Le paradoxe est qu’il y a des gens qui souffrent, on envie de les regarder mais ensuite on a besoin de s’en éloigner. Préoccupés par notre propre survie, on craint que leurs souffrances deviennent les nôtres. On se fait des scénarios horribles, de 3e guerre mondiale et on craindra pour notre propre survie.
Si l’on ferme notre cœur à la souffrance on devient à sa merci. C’est souvent notre ego qui a peur. S’accueillir dans ce qu’on vit nous permet d’accéder à un plus haut niveau de conscience. Ce qui implique souvent de laisser mourir qui l’on pense qu’on est pour arriver à vivre avec ces atrocités sans pour autant s’automutiler mentalement.
Nier la souffrance c’est nier notre humanité. La souffrance fait malheureusement partie de la vie et elle est souvent l’autre côté de la joie et du bien-être.
Protéger notre cœur de souffrance c’est lui en assurer et probablement le priver de ce qu’il y a de beau dans la vie.
La réponse est dans la liberté. Pour y arriver, on ne peut détourner notre regard de rien. C’est arrivé à être pleinement détaché avec aucune aversion pour ce qui est. C’est ressentir la souffrance comme si c’était la nôtre mais en même temps en être complètement détaché.
La liberté est dans notre capacité d’absorber la souffrance au lieu de s'en éloigner. Il faut ensuite s’écouter et observer la façon dont nous réagissons à cette dernière, s’accueillir dans nos propres peurs et nos souffrances. C’est ce qui nous garde humain.
C’est aussi ce qui donne accès à la nourriture du cœur qui nous entoure. Si vous êtes en relâche, avec vos enfants en ski, soyez en relâche en ski. Oui il y a de la souffrance dans la vie, mais il y a aussi tellement de beautés.
On doit aussi garder notre cœur compatissant ouvert à ceux qui nous entourent. C’est avec cet équilibre et cette liberté qu’à petite échelle on arrivera à avoir un impact sur cette polarisation mondiale pour la remplacer par la compassion, l’union et l’amour."