Charles Crouzat - Psychologue - Psychanalyste

Charles Crouzat - Psychologue - Psychanalyste Charles Crouzat est psychologue et psychanalyste à Lille et Villeneuve d’Ascq.

« Le jeune homme de la nouvelle de Kierkegaard est irrité car il comprend qu’il faudrait justement ne pas vouloir la rép...
23/07/2025

« Le jeune homme de la nouvelle de Kierkegaard est irrité car il comprend qu’il faudrait justement ne pas vouloir la répétition pour qu’elle ait lieu. (…) Or la répétition est transcendante.

Kiergkegaard ne reniera jamais l’idée centrale que la répétition tourne autour d’un centre vide.

La foi dans l’acte de parler, de promettre, demande un acte de confiance insensé dans l’Autre. En analyse, le seul fait d’oser dire « tout ce qui vous vient en tête », de pouvoir libérer ces mots perdus hantés par d’autres, les fantômes, de laisser se rouvrir des blessures infectées parce que tenues si longtemps au secret, est un bouleversement majeur. C’est de cette « répétition » spirituelle dont parle Kierkegaard, comme figure de l’inespéré. »

Anne Dufourmantelle, « En cas d’amour - Psychopathologie de la vie amoureuse », Editions Payot & Rivages, Paris 2012, chapitre : Penser la répétition


20 rue des Tours 59800 Lille
21 Rue Gustave Delory 59650 Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Vincent Schullan

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« Ce qui se répète ce sont les chagrins d’amour, le sentiment d’impuissance, les insomnies, les colères. Un jour, on se ...
09/07/2025

« Ce qui se répète ce sont les chagrins d’amour, le sentiment d’impuissance, les insomnies, les colères. Un jour, on se rend compte que sous l’apparente diversité de nos expériences et la distribution (malheureuse, croit-on) du hasard, il y a peur être une logique du désir qui conduit sa vie à se fracasser au même endroit, sur un même affect. »

« Les crises d’angoisse, la peur d’être abandonnée, les symptômes, sont là pour empêcher le sujet de percevoir les loyautés infantiles qui le protègent. »

« La répétition, selon Freud, peut être lue comme le produit de l’affolement de pulsions contraires : les pulsions érotiques excitant le sujet sans fin et les pulsions dites « de mort » dont procède l’exténuation de tout désir. Dans le champ de la pulsion de mort, plus d’excitation, plus de choix, plus d’anxiété même, c’est la répétition en boucle du même motif mortifère. Avec pour conséquence une vie sous cellophane, une vie éteinte, les médicaments prenant alors pendant un temps, avec la bénédiction médicale, le relais de l’angoisse ».

Anne Dufourmantelle, « En cas d’amour - Psychopathologie de la vie amoureuse », Editions Payot & Rivages, Paris 2012, chapitre : Penser la répétition


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Crédits photo : Fatih Ozer

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01/07/2025

Ce silence qui me cueille
Ce silence qui me cueille
Comme un fruit mur d’été
Je le regarde et le cueille
Pour le poser dans mon assiette
Entre analyse et contemplation
Doute et confiance
Jugement et accueil
Je peux cueillir ce moment
Et m’étonner de son gout
Sans pour autant l’avoir croqué
Découvrir que sa contemplation seule
Peut me nourrir
Entre silence voulu, accueil bienvenu, gratitude
Écouter au plus profond
Laisser rouler comme une vague
Ce langage ronronnant
Être
Alors, échec ou réussite ?
La question n’est plus.

Notes : Écriture spontanée lors d’une séance dans le silence, le 1er Juillet 2025


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25/06/2025

Accepter les ténèbres en moi

Accepter les ténèbres en moi
Pour m’en libérer et ne plus en avoir peur,
Reconnaître mon corps nu,
Imparfait et moche.

Pour me libérer,
Il me faut abdiquer complètement,
Refuser la compétition avec moi-même et un autre,
Me présenter nu au monde,
Avec mes ombres, des ombres que j’aurais appris à accepter,
En les nommant, en les reconnaissants.

Si ce processus peut s’accompagner de passions tristes,
Car c’est renoncer à une persona qui nous a tant portée
Il s’agit pour autant d’une joie.
La joie d’être pleinement soi,
Imparfait libre et heureux,

Alors oui je suis un conard imparfait et maladroit,
Violent et culpabilisant,
Ou fuyant et victimaire.
Mais si je le suis parfois,
C’est seulement par défenses.

En reconnaissant et méditant avec cela,
Je m’accueille plus grand,
Car c’est beaucoup de lumière qu’il faut
Pour regarder l’ombre.
Et l’artiste en moi, peut me secourir
Pour alchimiser et sublimer ces orages de passions tristes,
Qui vont et qui viennent
Comme un flot de vie.

Note : écriture spontanée en séance du 25 Juin 2025


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« Est-ce que tout commence toujours par ce désarroi ? L’amour, l’amitié, la haine, la guérison, la trahison ? Cette effr...
25/06/2025

« Est-ce que tout commence toujours par ce désarroi ? L’amour, l’amitié, la haine, la guérison, la trahison ? Cette effraction en soi de l’autre. Cette pensée d’un autre qui s’empare de vous. Une émotion prend corps, quelque chose a lieu. »

« Moi j’ai aimé un homme et j’ai cru, oui, mourir quand il m’a quitté. Ca arrive tous les jours n’est-ce pas ? Seulement c’était il y a vingt-cinq ans et je ne m’en remets pas. J’ai construit ma vie pour que jamais cette douleur ne puisse revenir et je tourne toute seule dans cette maison hantée. Je n’ose plus me rappeler de rien et je ne sais même plus si ce que j’ai vécu était vrai. C’est un mauvais film d’épouvante. A chaque craquement je crois que ça va revenir… (…) Cet amour insupportable. »

« C’est de l’amour dont j’ai peur, je voudrais qu’il ne revienne jamais mais je n’attends que lui, toute ma vie est suspendue à cette attente catastrophique. Je n’en peux plus. Je n’y arrive plus. »

« Vous ne pourrez jamais vous débarrasser de l’amour. Nous venons de là, du lien, nous naissons encordés comme les alpinistes, attachés à un ventre, une âme, des tripes, une voix, nous venons du deux, nous mourrons seuls, c’est une certitude, et pour naître il a fallu passer par un arrachement dont nous n’avons même pas idée, si c’est de cet amour-là dont vous parlez, il n’y a rien à faire, il est dans vos poumons, votre cerveau, dans le moindre de vos gestes, il vous préexiste et sans le secours même d’aucun dieu il s’est déposé en vous comme la marque du premier lien. Et même si votre mère vous avait rejetée, abandonnée, haïe, ce que j’appelle ici « amour » est la possibilité d’un souffle qui a fait de vous un être vivant plutôt que mourant, vivant et espérant . »

« Le symptôme protège le lieu même du désir, il permet à l’inconscient de le garder caché, à l’abri des aléas de la vie et de la violence des émotions. Se fixer sur cet homme perdu à jamais c’est éviter de penser, d’aimer, d’être au présent, de pouvoir faire place à l’inattendu, c’est rester lové sur un trésor en poussière comme un nourrisson en attente du retour de sa mère et s’empêcher de vivre autre chose de plus fort que cette attente ».

Anne Dufourmantelle, « En cas d’amour - Psychopathologie de la vie amoureuse », Editions Payot & Rivages, Paris 2012, chapitre : Mina Tauher


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Crédits photo : Kristina Paukshtite

18/06/2025

L’horreur de se voir soi

Je ne mérite pas de vivre
J’ai trop de violence et d’horreurs en moi
Je pourrai être pervers, détruire,
Et en refusant de le voir, je détruis et me détruis.
Durant des années j’ai fait du mal,
Culpabilisé sans m’en rendre compte
Intolérable vision, détresse corporelle,
Gorge nouée, je veux m’effondrer,
Et ne peux plus tenir debout.
Mourir, je ne mérite pas de vivre,
Je suis moi-même très mauvais,
Une pauvre vermine humaine.
Si je n’ai pas pu le voir avant,
C’était peut-être pour éviter de m’effondrer.
Aujourd’hui la vie me le renvoie en pleine gu**le,
Me forçant à l’avaler, le voir.
Pourrai-je me pardonner ?
M’aimer en me voyant ainsi ?
J’en doute et en ai peur.
Qu’ai-je de vraiment différent avec ceux que l’on traite de pervers ?
Je n’en sais plus rien, tellement je me vois en eux.
Pourrais-je devenir un homme d’amour ?
Si j’arrive à m’aimer vraiment peut-être,
Dieu que c’est dur,
Aide-moi.


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Paroles venues en séance, lors de l'accueil d'un individu détruit par des années de maltraitance institutionnelle, mais aussi face à la rudesse de la vie, des masques sociaux que nous portons au quotidien, nous amenant à omettre de nous écouter vraiment. Nous faisant donner des conseils à la va vite, nous laissant face à l'horreur d'être seul face à l'orage qui se soulève parfois en soi. Si l'écoute n'est pas magique, elle est un art qui peut devenir magique par le simple fait qu'en premier lieu, elle donne un écho à une réalité invisible, parfois trop souvent occultée ? Sortir de la culpabilisation, de la diabolisation de soi. Oui, mais alors comment faire pour ne pas se diaboliser ou se culpabiliser à son tour, lorsque l'on ose regarder ses parts d'ombres ? Ces mots me concernent probablement plus que le sujet venu en séance, même si l'hypothèse invite à considérer l'éventuelle résonance. Mais ça, personne à part nous même, pour nous même, ne pouvons véritablement l'apprécier.

« L’amour peut conduire à la spiritualité.En analysant le « grand manque » nous lui avions donné pour origine la perte d...
28/05/2025

« L’amour peut conduire à la spiritualité.
En analysant le « grand manque » nous lui avions donné pour origine la perte de l’état de fusion avec la mère. Est-ce suffisant ? Le manque est trop vaste, trop profond pour qu’on s’arrête à cette seule explication. Et s’il procédait aussi de la perte d’un état d’union plus large et plus transcendant que L’humanité aurait connu en des temps immémoriaux et auquel il aspire toujours ? Et si en s’unissant, la femme et l’homme [ou deux êtres] cherchaient à restaurer cette unité originelle dont ils porteraient également la nostalgie et mettre ainsi un terme, à ce présent de séparation, de limitation ?

Tous les mythes à travers le monde évoquent une époque où était l’unité : unité de l’être, le féminin et le masculin étant confondus, unité de l’univers où tout ce qui était « créé » ne faisait qu’un. Il n’y a pas de fumée sans feu. Pourquoi chercherions nous si nous ne savions pas déjà ce que nous cherchons ? »

Dr Gérard Leleu, "La fidélité et le couple", Edition « J’ai Lu » psychologie, 1999, Chapitre 3 – La fidélité choisie : les diamants et les scories, p.45


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Crédits photo : Caio

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« Selon l’attitude des parents et de la mère surtout, l’amour infantile évoluera vers une attitude plus oblative ou rest...
14/05/2025

« Selon l’attitude des parents et de la mère surtout, l’amour infantile évoluera vers une attitude plus oblative ou restera foncièrement égocentrique. La façon dont nos parents nous ont aimé enfin déterminera nos comportements amoureux futur ; à notre insu, notre vie amoureuse rééditera des aspects de notre vie affective infantile. De même, la façon dont ils se sont aimés l’un l’autre conditionnera nos couples ultérieurs ; à notre corps défendant, nos partenaires seront les substituts de nos parents. »

Dr Gérard Leleu, "La fidélité et le couple", Edition « J’ai Lu » psychologie, 1999, Chapitre 1 – Naissance d’un rêve


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Crédits photo : Коледа Дмитрий

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« Son [au bébé] premier amour est inscrit à vie dans chaque fibre de son corps, dans chaque cellule de son psychisme. Il...
30/04/2025

« Son [au bébé] premier amour est inscrit à vie dans chaque fibre de son corps, dans chaque cellule de son psychisme. Il aura beau grandir, il gardera la nostalgie d’un tel bonheur et dans son inconscient, la relation entre sa mère et lui restera le prototype de toute relation amoureuse. C’est pourquoi le taraudera toujours le besoin de retrouver un attachement aussi fusionnel ou à nouveau, il pourra faire éclater les limites d’un moi isolé, impuissant et morne, pour s’expanser dans l’autre et dans le monde, retrouver une forme d’omnipotence et renouer avec la béatitude. Combler son manque, voilà ce qui sans cesse le hantera. »

Dr Gérard Leleu, "La fidélité et le couple", Edition « J’ai Lu » psychologie, 1999, Chapitre 1 – Naissance d’un rêve


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Crédits photo : pixabay

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« Le manque lié à la seconde fusion : l’enfance.Un jour survient un véritable cataclysme : la mer se déchaîne, un ouraga...
16/04/2025

« Le manque lié à la seconde fusion : l’enfance.
Un jour survient un véritable cataclysme : la mer se déchaîne, un ouragan secoue bébé et le voilà précipité dans un tunnel étroit qui le triture : c’est douloureux, c’est oppressant, c’est angoissant et ça n’en finit plus. Cette phase d’expulsion à travers la filière maternelle, Otto Rank l’appelle « le traumatisme primaire » ; il en fait le noyau de notre inconscient. Enfin, bébé atterrit et c’est un autre supplice qui commence, ce monde est terrifiant : une lumière crue l’aveugle, un froid glacial le saisit, des bruits fantastiques l’assourdissent, une chape de plomb – la pesanteur – le terrasse. Sur sa peau s’imprime des contacts durs tandis que son corps est projeté dans le fulgurant déplacement, sans oublier l’angoisse liée au manque d’oxygène et cette douleur qui soudain déchire ses poumons lorsque l’air s’y engouffre. C’est bien « le massacre d’un innocent » qu’a dénoncé Frederic le Boyer.
Mais ce n’est pas tous. Bientôt en lui surgit une sensation nouvelle, désagréable, quelque chose qui creuse, qui tire et aggrave son angoisse : la faim. Une faim qui est plus qu’une douleur : un signe que sa vie même est menacée, il le sent confusément. Et bébé ne peut rien faire, il est à la merci des autres. »

Dr Gérard Leleu, "La fidélité et le couple", Edition « J’ai Lu » psychologie, 1999, Chapitre 1 – Naissance d’un rêve


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Crédits : Daisy Laparra

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« Il n’y a rien d’autre à apprendre que soi dans la vie. Il n’y a rien d’autre à connaître. On n’apprend pas tout seul, ...
08/04/2025

« Il n’y a rien d’autre à apprendre que soi dans la vie. Il n’y a rien d’autre à connaître. On n’apprend pas tout seul, bien sûr. Il faut passer par quelqu’un pour atteindre au plus secret de soi. Par un amour, par une parole ou un visage. »

C. Bobin, « Une petite robe de fête », chapitre : Regarde moi, regarde moi


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