16/08/2025
Historiquement les génériques permettaient de délivrer le même médicament, 60% moins cher que l'original le jour de sa commercialisation, sans perte de marge pour les pharmaciens.
Moins cher pour la sécu, même marge pour les pharmacies. Marge garantie par l’état par une remise en pourcentage importante puisque , je le rappelle, le prix est plus que deux fois moins cher que l’original.... bref tout était bien organisé. La sécu a économisée énormément chaque année grâce à ce système.
Ces derniers temps, les marges ont été plafonnées à 40%, (dernière grève du 30/05/2024), on a toussé, mais on a fait le dos rond.
Cet été l'état décide de faire 2 baisses progressives, pour arriver à 30% puis à 20% de remises commerciales !!
Nous aurons donc une baisse de marge à la fois liée à la baisse de prix et à la fois liée à la baisse de remise fournisseur. 
Qui peut accepter ça ???
Nous n’aurons plus aucun intérêt à vous proposer le médicament, le moins cher, mais la sécurité sociale ne rembourse le Pharmacien que lorsqu’il délivre le médicament le moins cher du groupe générique c’est-à-dire le médicament générique lui-même. 
Une baisse unilatérale, brutale, qui va finir de mettre à genou ceux qui sont déjà fragiles et une baisse qui ne va plus permettre de financer l'activité des piluliers aux maisons de retraites et aux établissements médicaux sociaux, le personnel de la pharmacie, les prêts, les investissements…
Le gouvernement a déjà décidé, comme en 2024 et ne souhaite pas faire dans la baisse progressive. C’est de la négo brutale…
Les petites Pharmacies vont fermer une par une, l’attente sera de plus en plus longue pour les patients, effectivement les licenciements vont se faire progressivement pour atteindre un pic d’ici un an et demi lorsque la baisse progressive atteindra le plafond de 20%.
L’État créera des déserts pharmaceutiques dans de nombreux territoires… obligeant les assurés à prendre la voiture un peu plus.
Les pénuries de médicaments s’aggraveront… baisse des prix publics en plus de la baisse des remises.
Les patients perdront l’accès à leur pharmacie et à leurs traitements, c’est à dire leur droit fondamental à la santé, comme dans les pays moins-développés.
Ce texte est d’autant plus incompréhensible qu’il vise à mettre en difficulté économique les pharmacies de proximité, employeuses locales, pour enrichir les multinationales de l’industrie pharmaceutique, sans aucune contrepartie ni vision d’avenir.
Non aux déserts pharmaceutiques !