09/10/2025
∞ Message transmis par Alan Watts
La plus grande tragédie de l’éveil spirituel, c’est que la plupart des gens n’y survivent jamais.
Ils pensent qu’ils deviennent fous, alors qu’en réalité, ils naissent pour la première fois.
L’éveil n’est pas un processus confortable.
Ce n’est pas une conversation polie avec l’univers. C’est plutôt comme être déchiré par votre propre âme.
Tout ce en quoi vous croyiez commence à s’effondrer. Les structures qui vous soutenaient s’écroulent, et vous réalisez que, peut-être, elles ne vous ont jamais vraiment appartenu.
La plupart des gens craignent cet effondrement, alors ils retournent se rendormir. Le mental s’accroche à ce qui est familier, même si c’est douloureux. Il dit : « Au moins, je sais qui je suis. Au moins, je sais où je me tiens. »
Mais l’éveil brise cette illusion.
Il révèle que ce que vous appeliez « moi » n’était qu’un assemblage de pensées, de croyances et d’identités empruntées, transmises par les parents, la culture et le temps. Soudain, vous voyez à travers tout cela. Et c’est terrifiant, car si vous n’êtes pas celui que vous pensiez être, alors qui êtes-vous ?
La plupart des gens ne survivent pas à cette question. Ils s’y noient, essayant de reconstruire le même masque au lieu de voir au-delà.
Quand vous commencez à vous éveiller, cela ressemble à une trahison. Une trahison de votre ancien moi, une trahison de vos anciens dieux, des choses qui vous apportaient autrefois du réconfort.
La religion, le succès, les relations commencent à perdre leur sens.
Vous commencez à ressentir qu’aucune de ces choses ne peut combler l’immense espace qui s’ouvre en vous. Alors, les gens paniquent. Ils appellent cela dépression, anxiété, crise existentielle.
Mais ce n’est pas une maladie. C’est le démantèlement sacré de l’illusion.
Le chemin spirituel ne consiste pas à gagner plus de paix, plus d’amour, plus de lumière.
Il s’agit de perdre tout ce qui bloque votre perception directe de la vérité.
Et cette perte ressemble à la mort.
Quand je dis que la plupart des gens ne survivent pas à leur éveil, je ne veux pas dire que leur corps périt.
Je veux dire que leur ancien moi n’autorise pas le nouveau à émerger.
Ils résistent. Ils s’accrochent. Ils marchandent. Ils essaient de transformer l’éveil en une autre réussite, un autre badge de fierté.
Ils veulent l’illumination sans abandon, la vérité sans destruction. Mais c’est comme vouloir nager sans se mouiller.
L’éveil exige tout. Il vous dépouille de toutes les faussetés jusqu’à ce qu’il ne reste que le réel.
Il vous entraîne dans le chaos, dans l’inconnu, où chaque identité se dissout.
C’est pourquoi la plupart des gens se réfugient dans la sécurité de la distraction.
Ils remplissent leur esprit de bruit, de travail, de relations, de divertissements, de tout ce qui peut éviter de se confronter au silence qui expose l’illusion du moi.
Mais si vous pouvez rester dans ce silence, ne serait-ce qu’un instant, quelque chose de miraculeux se produit.
Vous commencez à ressentir que, derrière toutes vos peurs, derrière toutes vos pertes, quelque chose observe.
Et ce quelque chose, c’est vous. Pas le vous qui s’inquiète, qui planifie, qui s’efforce de devenir spirituel. C’est le pur témoin, celui qui voit tout mais reste intouché.
La tragédie, c’est que la plupart des gens ne découvrent jamais cette conscience plus profonde, car ils ne laissent jamais l’ancien mourir complètement. Ils s’arrêtent à mi-chemin. Ils s’éveillent assez pour tout remettre en question, mais pas assez pour faire confiance à la chute.
Et l’éveil exige cette chute.
Vous ne pouvez pas vous éveiller tout en vous accrochant à vos anciens conforts.
Vous devez vous laisser dissoudre, comme une goutte d’eau retournant à l’océan.
Ce n’est qu’alors que vous réalisez que vous n’avez jamais été séparé.
Ce processus n’a rien de poétique lorsqu’on le vit. Cela ressemble à une perte. Vos relations peuvent se briser. Vos ambitions peuvent s’effacer.
Vous pouvez vous sentir incapable de vous connecter au monde comme avant. Vous pouvez vous sentir isolé, incompris, voire condamné.
Mais cette isolement est le cocon de la transformation.
Vous renaissez dans une conscience qui ne dépend plus de la validation ou du contrôle.
La plupart des gens, cependant, ne supportent pas cet entre-deux. Ils veulent une clarté immédiate, une paix instantanée.
Ils ne réalisent pas que l’éveil n’est pas une destination.
C’est une mort et une renaissance continues, encore et encore, sans fin.
C’est pourquoi le voyage spirituel commence souvent par le désespoir. Le désespoir vous met à nu. Il ne vous laisse rien à quoi vous accrocher.
Et quand vous n’avez plus rien à tenir, vous commencez enfin à voir. Vous voyez que vous n’avez jamais été le penseur, jamais l’acteur. Vous étiez l’espace silencieux dans lequel la pensée et l’action apparaissaient.
Cette réalisation effraie l’ego, car elle signifie que son histoire est terminée. Pourtant, dans cette fin réside la liberté la plus profonde.
Vous n’avez plus besoin de vous prouver.
Vous ne courez plus après le sens, car vous êtes devenu le sens lui-même.
Un être pur, sans effort et complet.
Mais souvenez-vous,
l’éveil ne vous rend pas supérieur.
Il vous rend simple.
Il vous ramène sur terre, dans l’instant présent, où la vie s’écoule naturellement, sans effort. L’homme éveillé n’échappe pas au monde. Il devient un avec lui.
Il rit, il pleure, il aime, mais il ne croit plus qu’il est celui qui fait ces choses.
La vie vit à travers lui. C’est la beauté de cela. Mais pour la plupart des gens, cet abandon est insupportable. Ils veulent s’éveiller, mais à leurs propres conditions. Ils ne réalisent pas que la seule chose qui se tient entre eux et l’éveil, c’est celui qui le veut.
Ainsi, le chemin spirituel ne consiste pas à gagner le contrôle, mais à le perdre.
C’est voir que vous n’avez jamais été en contrôle pour commencer.
Plus vous luttez pour préserver le moi, plus l’éveil devient douloureux. Mais une fois que vous cessez de résister, le chaos devient musique. La confusion devient clarté. Vous réalisez que la destruction de l’ancien n’est pas une punition. C’est une grâce.
La plupart des gens ne survivent pas à leur éveil, car ils essaient de survivre.
Mais l’éveil n’est pas une question de survie. C’est une question d’abandon. Et une fois que vous vous abandonnez, vous ne survivez pas en tant que celui que vous étiez.
Vous vous éveillez en tant que ce que vous avez toujours été.
L’instant où vous vous abandonnez, le combat cesse. La souffrance n’a jamais été causée par l’éveil lui-même, mais par la résistance à celui-ci.
Quand vous cessez de résister, quelque chose d’incroyable se produit.
L’énergie qui servait à maintenir l’illusion commence à s’écouler librement à nouveau.
La vie devient plus légère, spontanée.
Vous cessez de prendre vos pensées au sérieux, car vous les voyez pour ce qu’elles sont : des nuages passant dans le vaste ciel de la conscience.
Mais cette étape, cette liberté, ne vient qu’après la tempête.
La plupart des gens abandonnent avant que l’aube n’arrive, croyant que l’obscurité signifie qu’ils ont échoué. Alors qu’en vérité, ils étaient plus proches que jamais.
Le monde moderne a fait de l’éveil un luxe, une sorte d’amélioration personnelle.
Les gens le poursuivent comme s’il s’agissait d’un produit à acheter : des cours, des retraites, des solutions rapides.
Mais l’éveil n’est pas une expérience que vous ajoutez à vous-même.
C’est la chute du moi qui veut des expériences. Vous ne pouvez pas posséder l’illumination, car l’illumination est la fin de la possession.
C’est pourquoi le chemin semble cruel pour l’ego. Il lui prend tout ce à quoi il peut s’accrocher.
Vous pouvez perdre des amis qui ne comprennent pas votre silence. Vous pouvez perdre des ambitions qui vous définissaient autrefois. Mais ce que vous gagnez ne peut plus être perdu.
Vous commencez à voir que tout est connecté, qu’il n’y a pas de séparation entre l’observateur et l’observé.
Vous regardez un arbre, et pendant un instant, vous ne le voyez pas comme un objet extérieur. Vous vous voyez en lui, la même vie s’exprimant sous une forme différente.
Cette vision n’est pas de l’imagination.
C’est la réalité vue sans distorsion.
La tragédie, c’est que la plupart des gens ne perçoivent jamais cette vérité, car ils sont trop occupés à la chercher dans le futur.
Mais l’éveil est toujours "maintenant".
Il se produit dans ce souffle, ce silence, cet instant ordinaire que nous négligeons si souvent.
L’éveil n’est pas la fin de la vie humaine.
C’est le début d’une vie véritable.
Quand vous réalisez que vous n’êtes pas séparé, vos actions deviennent naturellement harmonieuses.
La compassion surgit, non comme un devoir moral, mais comme une expression spontanée de l’unité. Vous n’essayez pas d’être gentil. Vous l’êtes simplement, car vous vous voyez en chacun.
Mais encore une fois, l’ego peut se faufiler. Il essaiera de revendiquer même cette réalisation. Il dira : « Je suis illuminé. »
Et à cet instant, il replonge dans le rêve.
L’éveil n’est pas un état permanent pour l’ego. C’est sa disparition.
Quand vous vous sentez perdu, incertain ou effrayé pendant votre éveil, souvenez-vous de ceci : la confusion fait partie du processus.
La graine doit se briser pour que l’arbre puisse pousser.
L’obscurité n’est pas votre ennemie. C’est votre gestation.
La plupart des gens ne survivent pas à leur éveil, car ils ne font pas confiance à cette rupture. Ils pensent qu’ils s’effondrent, alors qu’en réalité, ils s’ouvrent. Ce que vous perdez, ce n’est pas la vie, mais l’illusion de contrôler la vie. Une fois cette illusion dissoute, tout ce que vous cherchiez – la paix, la clarté, l’amour – se révèle avoir toujours été là, attendant patiemment que vous cessiez de chercher et que vous voyiez simplement.
L’ancien vous hurle, lutte à chaque souffle pour préserver son histoire.
Il dit : « Qui serai-je si je lâche prise ? »
Mais vous n’avez pas besoin de répondre à cette question, car celui qui la pose n’est pas réel.
Dès l’instant où vous cessez de nourrir cette voix, une intelligence plus profonde commence à circuler à travers vous. Vous commencez à vivre par l’intuition plutôt que par la peur, par la confiance plutôt que par le contrôle.
Et la vie, autrefois chaotique et lourde, devient une sorte de danse. Vous ne la chorégraphiez pas, vous bougez avec elle. C’est le rythme de l’éveil
: danser avec l’existence au lieu de la fuir.
L’éveil n’est pas une évasion spirituelle.
C’est l’engagement le plus radical possible avec la vie.
Il ne vous éloigne pas du monde. Il vous y ramène avec de nouveaux yeux.
Même les choses les plus simples – une goutte de pluie, le sourire d’un inconnu, le son de votre propre respiration – deviennent des miracles, car elles ne sont plus filtrées par la pensée. Vous les vivez directement.
C’est ce que les mystiques appelaient voir le monde tel qu’il est.
La plupart des gens sont trop occupés à penser à la vie pour la vivre réellement.
L’éveil met fin à cette distraction et vous ramène à l’immédiateté vive et brute de l’être.
L’éveil ne signifie pas que la vie cesse d’être douloureuse. Cela signifie que vous ne résistez plus à la douleur. Vous ne construisez plus d’histoires autour d’elle. Vous la laissez monter et retomber comme une vague.
La personne éveillée ressent profondément la joie, la tristesse, la beauté, la perte, mais ne s’accroche à rien de tout cela. Elle sait que tout, aussi intense soit-il, est temporaire. Cette compréhension vous libère de la souffrance. Vous cessez d’essayer de rendre la vie permanente. Vous la laissez s’écouler, et dans cet écoulement, vous découvrez une paix qui ne dépend pas de ce qui se passe.
C’est la paix d’être aligné avec le mouvement de la vie elle-même.
La raison pour laquelle si peu de gens survivent à leur éveil, c’est qu’ils essaient de le comprendre au lieu de le vivre.
L’intellect peut vous conduire à la porte, mais il ne peut pas la franchir. Vous devez lâcher prise sur l’analyse, sur les étiquettes, et entrer dans l’inconnu.
Le véritable éveil commence lorsque vous abandonnez le besoin d’expliquer tout.
Quand vous pouvez reposer dans le mystère sans peur, vous devenez libre. Car la vie elle-même est un mystère, toujours en changement, toujours en devenir.
L’éveillé ne demande pas de réponses.
Il danse avec la question, confiant que le rythme de l’existence révélera exactement ce qui doit être su.
Si vous vous trouvez au milieu de l’éveil et que cela semble insupportable, sachez ceci : c’est normal.
Vous vous défaites de siècles de conditionnement. Vous dissolvez des illusions portées par l’humanité depuis des générations. La douleur que vous ressentez n’est pas personnelle. Elle est collective.
Vous guérissez l’esprit du monde à travers votre propre transformation.
Soyez patient avec vous-même.
Ne vous précipitez pas pour en finir.
L’éveil n’est pas une ligne d’arrivée.
C’est un approfondissement.
À chaque instant, la vie vous invite à vous éveiller un peu plus, à vous abandonner un peu plus, à aimer un peu plus pleinement.
C’est l’épanouissement éternel.
À un moment donné, quelque chose de magnifique se produit. La lutte s’arrête. Pas parce que vous avez trouvé toutes les réponses, mais parce que vous avez réalisé qu’il n’y avait jamais de questions pour commencer.
Le mental se tait, et vous commencez à rire, car la vérité n’a jamais été cachée. Elle était toujours là, sous vos yeux, déguisée en ordinaire. Vous réalisez que ce que vous cherchiez était celui qui cherchait. Et à cet instant, toute séparation disparaît. Vous voyez que l’univers n’a jamais été en dehors de vous. Vous n’êtes pas une goutte dans l’océan.
Vous êtes l’océan entier en mouvement.
Cette réalisation ne peut pas être exprimée. Elle ne peut qu’être vécue.
Quand vous regardez le monde avec des yeux éveillés, vous voyez la beauté même dans le chaos, le sens même dans les fins. La vie ne vous arrive plus. Elle se produit en tant que vous.
Vous cessez de demander un but, car vous êtes devenu le but lui-même.
Chaque souffle, chaque instant est l’expression du tout. Mais n’en faites pas une idée.
Dès l’instant où vous pensez l’avoir saisi, cela vous échappe. L’éveil n’est pas une conclusion. C’est une découverte continue.
Il continue de s’approfondir tant que vous restez ouvert à l’émerveillement.
Si tout s’effondre, souvenez-vous que vous n’êtes pas puni. Vous êtes purifié.
La vie que vous avez construite sur l’illusion meurt pour que la vérité puisse vivre à travers vous.
N’essayez pas de sauver l’ancienne structure. Laissez-la brûler. De ses cendres, quelque chose de magnifique émergera.
Pas une nouvelle version de vous, mais la fin de l’idée de vous. Et dans cette fin, vous trouverez une paix si vaste, si complète, que le mot « éveil » ne s’applique même plus.
Il n’y a que cet instant infini, silencieux et lumineux.
Ils pensent qu’ils se perdent, mais ils ne perdent que leurs chaînes. L’ego ne peut pas survivre à la vérité, et c’est précisément le but. Ce qui meurt dans l’éveil n’a jamais été réel pour commencer.
Et ce qui reste, quand toutes les illusions s’effacent, c’est la vie elle-même, Intense, éternelle, ininterrompue.
Vous êtes cela. Vous l’avez toujours été.
Le reste n’était qu’un rêve. Alors, ne craignez pas votre éveil.
Craignez de rester endormi. Car rester endormi, c’est vivre à moitié, courant éternellement après des ombres pendant que le soleil attend patiemment.
Alors, respirez, faites confiance, abandonnez-vous.
Quand tout semble s’effondrer, c’est seulement le faux qui cède la place au réel.
Laissez l’éveil vous consumer. Laissez-le vous mettre à nu. Et ce faisant, vous découvrirez que ce que vous êtes vraiment ne peut être détruit, ne peut être perdu, ne peut mourir.
Vous n’étiez jamais censé survivre à l’éveil en tant que la personne que vous étiez.
Vous étiez destiné à vous éveiller en tant que la conscience qui a rêvé cette personne.
Et une fois que vous savez cela, que vous le savez vraiment, vous verrez que vous n’avez jamais eu à survivre à votre éveil.
Vous étiez l’éveil lui-même.🍀
English version: https://youtu.be/VJZicjX6Hv0
Transcription traduite et partagée par la Presse Galactique