16/11/2025
“À l’époque on ne savait pas. Aujourd’hui SI. Voilà pourquoi je protège ma fille de 9 mois du sucre.”
Je vais le dire une bonne fois : je ne suis pas “trop stricte”. Je suis informée.
Oui, moi aussi j’ai entendu :
“À notre époque on en donnait, t’es pas morte.”
“Une petite sucrerie ça ne lui fera rien.”
“Tu en fais trop, c’est un bébé.”
Sauf qu’à notre époque… on ne savait pas.
Aujourd’hui, on SAIT.
Et ce qu’on sait du sucre chez les bébés et les enfants est clair, sérieux, et sourcé :
1. Le sucre n’est pas neutre pour un bébé (0–2 ans)
Un bébé n’a aucun besoin biologique de sucre ajouté.
Avant 2 ans, son cerveau, sa flore intestinale, son métabolisme et son système dopaminergique sont en plein développement.
Le sucre ajouté à cet âge :
Habitue le cerveau à rechercher des goûts intenses
Les récepteurs du goût sucré s’hyper-sensibilisent très vite chez l’enfant.
Ce que l’adulte trouve “normal”, un bébé le perçoit comme un choc gustatif.
Modifie la préférence alimentaire
On sait aujourd’hui qu’un bébé exposé tôt aux sucres ajoutés développe une préférence durable pour les aliments très sucrés → plus de mal plus t**d à aimer les goûts simples (fruits, légumes, céréales).
Impacte le microbiote
Le sucre favorise un microbiote moins diversifié, plus inflammatoire.
Ce microbiote se construit surtout entre 0 et 2 ans : c’est une fenêtre critique.
Augmente le risque de caries précoces
Même en petite quantité, même “juste un peu”.
La bouche d’un bébé n’a pas encore les défenses buccales d’un enfant plus grand.
2. Le sucre influence le comportement et le sommeil
Ce n’est pas un mythe : les variations rapides de glycémie entraînent :
irritabilité
agitation suivie de “coup de mou”
perturbations du sommeil
difficultés d’attention
Chez un bébé, ces effets sont amplifiés, car son métabolisme est immature.
3. L’exposition précoce au sucre augmente les risques à long terme
Les grandes organisations pédiatriques sont unanimes :
pas de sucre ajouté avant 2 ans.
Pourquoi ? Parce que l’exposition précoce favorise :
surpoids infantile
risque métabolique plus t**d
résistance à l’insuline
préférences alimentaires durables tournées vers le sucré
Et NON, ce n’est pas “être extrême”, c’est juste suivre ce que la science recommande.
4. “Nous on en mangeait et on va bien” — ce n’est pas un argument.
C’est comme dire :
“On roulait sans ceinture et on est vivants.”
“On fumait à l’intérieur et personne n’est mort sur le coup.”
À l’époque, on ne savait pas.
Aujourd’hui, on sait.
Les produits qu’on mangeait enfants étaient différents, moins transformés, moins sucrés, sans sirops de glucose-fructose, sans additifs texturants partout.
Donc non, ce n’est pas comparable.
5. Je protège ma fille, pas pour faire joli : pour sa santé, son futur, ses goûts.
Je ne la prive pas.
Je ne la restreins pas.
Je ne projette rien.
J'essaie, comme tous les parents de faire au mieux.
Je pose des bases saines.
Je lui offre ce dont elle a besoin aujourd’hui : des goûts simples, naturels, respectueux de son âge.
Et si un jour elle mange du sucre — ce qui arrivera —
je veux qu’elle y arrive avec un corps préparé, un cerveau mature, et une relation au goût non biaisée.
Conclusion
On ne me fera pas culpabiliser parce que je choisis d’appliquer ce que la science dit aujourd’hui.
Je ne suis pas stricte. Je suis une maman informée.
Et protéger n’a jamais été un défaut.