
25/07/2025
🔥❤️🔥J’ai rencontré récemment le pendant spirituel de YouPorn…
Oui, la pornographie spirituelle existe.
Elle a pris un visage souriant, elle porte des vêtements en lin, elle murmure des mantras dans une langue qu’elle ne parle pas.
Elle s’épanouit dans ces retraites organisées au nom de la « guérison », de « l’éveil »...
Elles promettent l’extase sans le feu.
Elles promettent la transformation sans la mue.
Elles promettent la paix sans la guerre intérieure.
Mais la vraie spiritualité n’est pas une parenthèse qu’on achète à la carte.
Elle est un feu qui consume.
Elle est une perte.
Elle est un arrachement.
Elle ne se laisse pas photographier. Elle se déroule dans la nuit, dans la solitude, dans l’absence de tout repère. Elle se tisse dans le silence que rien ne meuble, dans l’effondrement que rien ne rachète.
On ne choisit pas le moment. Elle surgit parfois quand tout s’écroule ; quand le couple éclate, quand la santé flanche, quand la maison brûle. Elle se glisse dans la défaite, la perte, l’incompréhension. Là où les faux guides n’osent pas suivre.
Ceux qui vendent l’éveil sont des marchands comme les autres. Ils vendent du rêve comme d’autres vendent du sexe. Ils exploitent la même faille : le besoin de croire qu’il existe un raccourci vers l’infini.
Mais l’infini ne se monnaye pas. Il prend, il dépèce, il recrache, incertain, incapable de dire ce que vous êtes devenu.
Il n’y a pas de certificat d’éveil.
Pas de diplôme d’âme libérée.
Pas de selfie à poster.
Il reste seulement une vie plus vraie. Un regard plus fendu. Une brûlure sous la langue.
Et cette étrange tendresse pour tout ce qui vit encore, malgré l’imposture et le marché du faux sacré.
Extrait d’un texte de Julie Dratwiak
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