13/03/2024
MaPrimeRénov’ : un nouveau changement face à l’inquiétudes du secteur
L’échéance approchait dangereusement : le 1er juillet 2024, l’attribution de MaPrimeRénov’ allait être soumise à des conditions plus strictes, dans le but de privilégier les rénovations d’ampleur plutôt que les travaux « mono-gestes ». Déjà, depuis le 1er janvier, l’aide n’était plus attribuée qu’aux ménages aux revenus très modestes, modestes ou intermédiaires, à la condition d’avoir réalisé un DPE avant les travaux, et d’être accompagné par un interlocuteur spécifique, l’Accompagnateur Rénov’.
Des changements qui ont créé la confusion chez les particuliers, et une baisse des commandes dans le secteur du bâtiment (le nombre de dossiers de demandes MaPrimeRénov’ a ainsi diminué de 40% depuis le début de l’année). « Il y a une sorte de cacophonie depuis ces changements, nous explique Jean-Louis Pradoux, président d’Objectif ÉcoÉnergie, entreprise délégataire CEE. Les gens sont frileux parce qu’ils se disent que ça va encore changer, il y a une très forte baisse des dossiers MaPrimeRénov’ ».
Ces difficultés ont poussé le gouvernement à annoncer, vendredi 8 mars 2024, le report à 2025 du recentrage de l’aide sur les rénovations lourdes, et d’autres changements. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour les particuliers désireux d’entreprendre, d’ici là, des travaux de rénovation énergétique ?
Rénovation d’ampleur ou mono-geste : quels travaux restent éligibles à MaPrimeRénov’ ?
Pour bien comprendre ces changements, il faut retenir les trois points suivants :
En tout état de cause, il reste encore aux particuliers plusieurs mois pour effectuer des travaux mono-gestes et espérer toucher la prime de l’ANAH. Les particuliers pourront ainsi bénéficier de MaPrimeRénov’, pour des travaux d’isolation ou l’installation d’une ventilation double flux, sans devoir impérativement changer leur mode de chauffage, comme cela devait être le cas.
Par ailleurs, ils ne seront plus tenus d’effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour prétendre à l’aide. « Ce critère était venu rajouter de la complexité dans le parcours, parce que l’on avait un interlocuteur supplémentaire, l’auditeur DPE et l’Accompagnateur Rénov’ n’étant pas la même personne », souligne Jean-Louis Pradoux.
Quant aux propriétaires de logements classés F ou G, les étiquettes les moins performantes, ils ne seront finalement pas tenus de s’engager dans une rénovation