31/10/2025
🟥 ON NE NOMME PAS LE TRAUMA
A LA PLACE DU CONSULTANT
NON 👇🏼
En tant que thérapeute, notre rôle n’est pas de “révéler” le traumatisme à nos consultants, mais de respecter leur rythme et leur temps d’élaboration.
Beaucoup pensent que le/ la thérapeute doit trouver “la cause cachée d’une souffrance”, comme s’il suffisait de mettre un mot sur le traumatisme pour que tout s’éclaire et que tout guérisse.
Cette vision est séduisante, mais elle méconnaît la réalité du travail psychique.
Le travail thérapeutique ne consiste pas à révéler, mais à accompagner l’émergence.
Les recherches sur le traumatisme nous apprennent que la mise en mots n’est thérapeutique que si elle émerge d’un espace sûr.
Une alliance thérapeutique, offrant la possibilité pour la personne qui vient consulter de se sentir en “safe place”, écartée de tout sentiment de risque et de jugement permettra la confidence.
🚩👉🏼Une parole imposée, trop tôt, peut réactiver le traumatisme au lieu de le transformer.
Le cerveau traumatisé a besoin d’abord de sécurité, de lien et de régulation.
🚩👉🏼Forcer la conscience d’un patient peut être dangereux, car cela risque de réouvrir une blessure que le psychisme n’est pas encore prêt à affronter.
📍Les neurosciences du traumatisme, notamment les travaux de « Bessel van der Kolk » montrent que les souvenirs traumatiques ne sont pas d’abord stockés dans le langage, mais dans le corps, les émotions et les sensations.
📍Tant que le système nerveux est en état d’hyperactivité, il n’y a pas encore de place pour la mise en mots.
📍Le rôle du thérapeute est donc d’abord de sécuriser le système nerveux, et NON d’analyser le passé.
🚩👉🏼Lorsque le psychologue « révèle » ou « nomme » le traumatisme à la place du patient,
il prend le risque de :
1. Court-circuiter le processus d’élaboration, c’est-à-dire d’imposer un sens avant qu’il ne soit ressenti par le patient.
2. Renforcer la dissociation, si le vécu est nommé sans ancrage émotionnel.
3. Installer une asymétrie de pouvoir, où le psychologue devient le « sachant » et le patient, celui qui ne sait pas.
🚩👉🏼Dans ce cas, la parole du psychologue n’est plus un soutien, mais devient une intrusion, même involontaire.
⛔️Le psy ne détient pas la « vérité du patient ».
📍Adopter la posture du « sachant » risque de priver le sujet de son propre pouvoir de sens.
Au contraire, la thérapie offre un espace où le patient retrouve sa voix, son autorité intérieure et son propre rythme.
📍👉🏼Le savoir du thérapeute doit être au service du vécu, jamais à sa place.
📍Comme le rappelait Winnicott : « Le thérapeute offre un espace où le patient découvre ce qu’il sait déjà, mais n’a pas encore trouvé les mots pour dire. »
Alors, faut-il taire tout savoir ? Non.
La psychoéducation a toute sa place en psychothérapie, mais à un autre moment du processus : lorsque le vécu devient accessible, lorsque le patient peut tolérer d’en parler,
alors nommer, expliquer et mettre du sens peut apaiser, structurer et libérer.
📍La psychoéducation n’impose pas un savoir, elle éclaire un vécu déjà en mouvement.
📍👉🏼Elle soutient, elle ne devance pas.
Lorsque le traumatisme peut être
Le nom n’est pas révélé par thérapeute , mais rendu possible par le lien thérapeutique.
Il émerge comme une trace d’un processus accompli, et non comme une découverte imposée.
📍Respecter le rythme psychique, c’est choisir une thérapie éthique, sensible et profondément humaine.
📍C’est respecter la personne dans son individualité.
📍L'approche psychotrauma ne cherche pas
à déterrer des expériences, ni à imposer des mots avant que le patient soit prêt.
👉🏼📍Elle part du principe que la sécurité
et le rythme du patient précèdent toujours l'élaboration du trauma.
📍Concrètement, cela signifie créer un espace contenant où le patient peut déposer ce qu'il vit ;
📍soutenir la régulation émotionnelle et corporelle; accompagner, quand le moment est venu, la mise en mots et en sens des expériences douloureuses .
⛔️👇🏼
L'objectif n'est pas de
"révéler" le trauma, mais de permettre au patient de redevenir l'auteur de son histoire, de retrouver sa voix et sa confiance intérieure.
📍Cette approche, respectueuse et progressive, est soutenue par la recherche contemporaine sur le trauma (Van der Kolk, Herman, Winnicott) et constitue un cadre éthique, sûr et transformateur pour la psychothérapie.
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