Christophe Gence

Christophe Gence J'accompagne des personnes en souffrance qui cherchent des réponses à leurs questions. Je peux ... Quand la situation le demande, je me déplace à domicile.

J'assure l'accompagnement de personnes qui ont des questions, cherchent des réponses, et veulent retrouver la tranquillité. Elles ont perçu qu'elles ne retrouveront pas la paix en modifiant seulement les aspects extérieurs de leur vie et sont prêtes à s'engager dans une démarche personnelle. Je reçois en séances individuelles et en couple, en cabinet ou en ligne.

1. Cette patiente veut sentir qu'un devoir d'éducation parentale motive son acte quand elle punit son enfant.Ce patient ...
11/02/2025

1. Cette patiente veut sentir qu'un devoir d'éducation parentale motive son acte quand elle punit son enfant.Ce patient veut être sûr qu'il a le droit de se sentir méprisé quand la première chose au réveil que fait son conjoint n'est pas de lui dire bonjour.Tel autre voudrait être fondé de rompre la relation bien qu'il sache que sa partenaire en souffrira beaucoup....

1. Cette patiente veut sentir qu’un devoir d’éducation parentale motive son acte quand elle punit son enfant.Ce patient veut être sûr qu’il a le droit de se sentir méprisé quand …

Commencer une psychothérapie peut susciter à la fois le désir et la peur. Mais les résistances sont normales quand on ve...
12/01/2025

Commencer une psychothérapie peut susciter à la fois le désir et la peur. Mais les résistances sont normales quand on veut entreprendre un chemin de transformation personnelle. Bien plus, les résistances nous indiquent une direction où porter notre regard. Elles constituent souvent le premier pas dans le travail d'exploration de soi....

Commencer une psychothérapie peut susciter à la fois le désir et la peur. Mais les résistances sont normales quand on veut entreprendre un chemin de transformation personnelle. Bien plus, les rési…

05/10/2024

Dans la thérapie de couple, l’illusion serait de penser que l’autre va pouvoir enfin nous comprendre, ou faire l’effort de changer.

Mais si la démarche de la thérapie est désirée par les deux membres du couple, les deux doivent s’attendre à voir bouger, en eux-mêmes, leur façon de se voir eux-mêmes.

Il s’agit d’une question de se regarder soi-même, de regarder ce qu’on demande à l’autre, et comment l’autre nous fait réagir. Il ne s’agit pas de mettre seulement le projecteur sur les mots ou les actes de l’autre, dans l’espoir qu’il change.

Toute démarche psychothérapeutique, individuelle ou de couple, passe par un réaménagement involontaire de ses croyances sur soi-même. Il ne peut pas en être autrement. On n’est pas là pour apprendre à l’autre à se comporter ou pour apprendre des recettes pour « faire fonctionner la machine », ou apprendre à se comporter soi-même. On est là pour se connaître.

L’entité « couple » n’existe pas en soi : ce qui existe, c’est un individu qui rencontre un autre individu. Chacun rencontre la différence et l’incompréhensible, voire l’immoral et le stupide, que l’autre représente pour soi.

C’est pourquoi cela demande un engagement de soi-même envers soi-même.
Et un certain courage.
Mais une fois qu’on a fait le premier pas, on se rend compte que le chemin n’était pas si dangereux qu’il en avait l’air au départ.

Avoir le courage de supporter le conflit, c’est en général supporter de n’être pas comblé par l’autre, et c’est supporter de ne pas combler l’autre.

Si à un certain moment, l’agressivité peut tomber, ce n'est pas parce qu’elle est refoulée au nom d’un idéal d’amour, mais parce qu’elle n’est plus l’expression de la frustration. La frustration de n’être pas avec le compagnon idéal ou la compagne idéale, ou de n’être pas – soi-même – le compagnon idéal ou la compagne idéale.

L’interprétation conflictuelle des événements peut de même tomber d’elle-même quand je peux supporter la frustration que je ressens. La frustration ressentie n’est plus attribuée aux erreurs de l’autre, ou à mes propres erreurs, mais au décalage normal et naturel entre ce que je suis, éprouve, pense – et l’idéal.

Supporter cette frustration passe par voir que l’autre n’en est pas responsable. Il n’est que la surface humaine sur laquelle ma frustration trouve à se projeter.

Pourquoi est-il si difficile de voir que l’autre n’est pas responsable de ce que je ressens ? Parce que s’il n’en est pas responsable, alors ce n’est alors pas lui non plus qui est responsable de la passion que j’éprouve pour lui.

Paradoxalement, mais réellement, continuer à projeter la responsabilité de l’autre dans « ce qui va mal », c’est continuer de penser qu’il est responsable de mon amour pour lui quand « tout va bien ».

Le deuil de l’amour fusionnel est en jeu.

27/08/2024

Séparation symbolique et solitude intérieure

Un patient, B., s'est séparé d'un commun accord de sa compagne, A., depuis trois semaines.
Il me dit : "J'ai dit à A. que nous vivons le temps de la rupture, elle m'a répondu "non, nous vivons le temps de la séparation".

Vu comment A. et B. continuent de se parler, de se donner quotidiennement des nouvelles, ce que dit l'ex-compagne a du sens.

Derrière la décision de se quitter, il y a chez tous les deux une tentative de trouver les façons symboliques de se séparer.
Pour le moment, vu qu'ils continuent une relation à distance même en disant qu'ils ne sont plus ensemble, ils utilisent la séparation physique comme un tremplin, une analogie, un élan... pour trouver les voies de la séparation symbolique.

Cela illustre parfaitement cette phrase en forme de paradoxe : "Ils se sont quittés faute d'avoir pu se séparer."

C'est-à-dire : on se quitte physiquement parce qu'on n'arrive pas à se séparer symboliquement.

Les allers-retours rupture-séparation, engueulades-réconciliations sont une mise-en-scène de cette question.
Quand Bono chante "Je ne peux pas vivre avec toi ni sans toi", il raconte de la même façon ce tâtonnement, sinon ce désarroi, de l'être humain à travers les aléas de la séparation symbolique.

*

"Séparation symbolique" est une autre façon de parler de solitude intérieure - à distinguer de l'isolement physique.

Nous, sujets, faisons en sorte de ne pas sentir cette solitude en nous remplissant de toutes sortes de drogues, de croyances, de relations... autrement dit d'objets.

Nous nous gavons d'objets dans le but que l'objet (tenu, détenu, aimé, mangé, désiré, absorbé, haï, esclave, maître,...) nous détourne de cette solitude, croyant qu'elle est vide et insupportable sans objet.

"Séparation symbolique" pourrait donc parler de cet état intérieur où, ayant reconnu ma solitude, je n'englobe plus l'autre dans le sens ultime de ma vie. Il est un élément du réel, digne de considération et d'amour comme tout élément du réel, mais il ne donne ni le sens de ma vie, ni ne le lui enlève.

Séparation symbolique parlerait donc de liberté.
Et de deuil du monde rêvé où l'autre est tout.

*

Pour le nourrisson, l'autre est tout à juste titre, dans son extrême dépendance.

On peut poser l'hypothèse que c'est le monde du nourrisson qui parle chaque fois que nous entendons celui ou celle qui "ne vit plus" parce que l'autre est parti, et toutes les déclinaisons sur le même mode : je vis ceci parce que tu as fait/dit/pensé/imaginé/réalisé/voulu/pas voulu/pas dit cela.

Dans cette solitude intérieure reconnue, la vie prend son intensité, c'est-à-dire que dans cette reconnaissance il se passe le contraire de ce qu'on a toujours cru qui allait se passer : ce n'est pas fade et ce n'est pas vide.
Débarrassé des croyances qu'un objet va m'apporter le sens de ma vie, c'est le moment où toute la vie peut s'engouffrer dans mes sens et mon corps, quand elle n'est plus limitée par mes croyances que l'amour et le monde doivent être comme ceci ou comme cela.

Cela nous laisse avec ce vivant, dont nous sommes une partie -- ce vivant incompréhensible et intense, dont l'intensité est à la mesure de l'incompréhensible.

Plus je crois comprendre, plus j'enferme le monde dans le résultat de ma réflexion.

Plus je sais que je ne sais rien, plus le monde est vaste et intense.

30/05/2024

Je viens de recevoir un couple.

Le couple semble être un lieu, commun à deux personnes.
Il y aurait moi, toi, et nous.
"Nous" serait ce lieu commun.
Le langage et la grammaire nous invitent en tout cas à y croire,
et à l'envisager comme ça.

D'où vient que, parfois, ça coince,
et que j'ai le sentiment que l'autre ne respecte pas ce lieu commun
en faisant
disant
ou projetant quelque chose qui ne me convient pas ?

Le couple est un objet mental avant d'être une réalité sanctionnée par le code civil,
un même toit,
ou l'amour.
Il n'existe pas à "l'état naturel".

Nous nous le représentons, chacun de nous,
et chacun de nous a sa définition et son schéma du couple
construit par son expérience, son éducation, ses lectures, ses idéaux, ses aspirations, ses peurs

Chacun a sa définition du couple
Une vision romantique voudrait que les deux définitions coïncident.
Mais quand ça ne coïncide pas, ça coince.

Non qu'il y en ait un qui ait tort ou raison
un qui soit dans le vrai ou dans le faux
un qui soit pervers et l'autre victime

C'est seulement, "simplement", que nous n'avons pas les mêmes schémas intérieurs
les mêmes attentes
les mêmes désirs
les mêmes peurs

Chacun a son schéma, difficilement communicable à l'autre.
Mais communicable dans quel but ?
Ce n'est pas parce que j'entends comment l'autre fonctionne que je peux modifier mon propre fonctionnement pour qu'il s'adapte au fonctionnement de l'autre.
Ce n'est pas parce que l'autre a entendu ce que je désire que l'autre peut me donner ce que je désire.

En revanche, communiquer avec soi-même semble avoir du sens.
Explorer soi-même son schéma, ses peurs, ses désirs.

Chacun, dans le couple, vit quelque chose qui lui est propre à l'occasion du couple.
Chacun est renvoyé à un domaine intime à cette occasion.
Chacun vit ses attentes,
ses désirs
et ses peurs
à l'occasion de son frottement à l'autre.

Nous n'avons pas d'autre choix que regarder désirs et peurs,
les écouter,
les sentir,
les connaître.

C'est en tout cas ce projet de connaissance de soi-même que j'ai proposé à mes deux patients. Il serait illusoire de vouloir connaître le fonctionnement de "son couple" en ignorant son propre fonctionnement.

Il serait illusoire de vouloir que l'autre nous comprenne alors qu'on ne se comprend pas soi-même.

Commence par te connaître.

19/05/2024

Un ami m'écrit ses difficultés de vivre avec sa compagne.
J'en retiens une phrase qui résume pour lui la situation : "Nos longueurs d'onde ont du mal à s'ajuster."
Autrement dit, leurs désirs ne sont pas les mêmes, coïncident de moins en moins, à part pour quelques rares moments. Ils se rapprochent quelques fois, puis constatent qu'ils doivent s'éloigner malgré tout.

Que lui répondre, sinon c'est un constat intéressant (intéressant la connaissance de soi), débarrassé d'un imaginaire romantique ?
Je parle de cet imaginaire qui nous fait voir autre chose que ce qui est là : la séparation entre les corps et les esprits, et l'impossibilité de voir l'autre autrement qu'à travers ce que nous croyons savoir de lui.
Cet imaginaire qui nous fait désirer voir autre chose que ce que nous constatons... afin de bâtir un monde où l'on serait "un" malgré tout, où l'on connaîtrait l'autre comme soi-même, et où l'on se battrait pour conserver coûte que coûte l'idée de cette unité... (jusqu'au meurtre et au su***de).

Les longueurs d'onde ne s'ajustent que par moments :
c'est alors que l'histoire que chacun se raconte
(sur ce qu'il est, ce qu'il vit, ce qu'il désire...)
trouve un objet momentanément commun avec l'histoire que l'autre se raconte
(sur les mêmes thèmes).

Ce sont des moments de coïncidence,
de plus ou moins longue durée,
de plus ou moins grande fréquence,

car nous n'avons pas un rapport immédiat à l'autre : notre rapport est médiatisé par des paroles,
des paroles qui se mettent en forme pour raconter une histoire,
même quand on lui demande de nous passer le sel.

Et une histoire se revisite en soi-même à chaque instant : rien n'est plus fluctuant que l'histoire qu'on se raconte,
en fonction de ce qu'on sait,
croit,
imagine,
oublie,
projette,
désire,
ou a mangé la veille...

Cela coïncide, puis chacun repart dans une histoire où l'histoire de l'autre ne peut plus coïncider,
non pas qu'on soit inconsistant, égoïste, moralement ou amoureusement défaillant,
mais parce que telle est notre structure d'êtres séparés,
telles sont nos possibilités et impossibilités.

Les moments de coïncidence nous font oublier que la coïncidence, ou ajustement, est une espèce de miracle momentané.
L'illusion romantique renverse cette réalité-là.
Et nous passons notre vie à essayer de faire coïncider l'illusion romantique et la réalité.

Habituellement, la vision de cette non-coïncidence est repoussée avec violence (je parle d'expérience), au nom de l'espoir de coïncidence perpétuelle qu'il faut entretenir.
Il me semble que d'autres voies que ces réflexes de défense automatique sont possibles.

Une voie où ne plus espérer serait libérateur.
Vivre sans espoir : cela pourrait faire penser à Albert Camus qui exprime quelque chose d'approchant en parlant de "Vivre sans appel".

"Vivre sans appel, c'est cela le secret de Sisyphe. C'est ce qui lui permet de devenir plus fort que son rocher. Il est parvenu à cet état où il connaît enfin sa destinée. Et cette dernière lui appartient."
(Le mythe de Sisyphe, Paris, Gallimard, 1942)

13/05/2024

La plainte de certains patients, c'est de ne pas "voir la réalité".

Ils sont à la recherche de cet objet-là, "la réalité". Ils pensent que ce qu'ils vivent n'est pas "la réalité".

Ils croient que cette réalité qui est la leur cache une autre réalité.
Une réalité différente, plus profonde.

Au fond, notre illusion, c'est la croyance qu'il y a une illusion.
Cela nous permet de croire à une vérité plus vraie derrière l'illusion.

L'enjeu est de voir qu'il n'y a pas d'illusion : tout est là.
Mais reconnaître que tout est là,
et qu'il n'y a que cela,
c'est se heurter au manque d'espoir,
et cette proposition est repoussée d'emblée.

Je (moi) dis : "Non, tout n'est pas là, car tout ne me convient pas. Il doit y avoir autre chose, sinon c'est à désespérer de ma vie, et du monde tel qu'il est."

Pour le "moi", le monde, ou moi, jamais ne me conviennent.
Donc, "forcément" une autre réalité existe (sinon ce serait à désespérer).
Et je cherche cette autre réalité, psychologiquement, philosophiquement, politiquement, socialement, métaphysiquement, amoureusement...
Evidemment sans jamais la trouver : cela fait des centaines de milliers d'années que je cherche et que je crois que cette autre réalité va apparaître au bout de ma recherche, et qu'elle n'apparaît jamais (sinon les politiques et les métaphysiciens seraient au chômage).

Le constat est qu'l n'y a pas d'autre réalité, sauf à y croire.
Personne ne peut nous montrer une autre réalité, sauf à y croire.
Personne ne peut vivre une autre réalité, sauf à croire.

Nous sommes "cloués là", et on dirait que c'est insupportable.
La recherche psychologique, philosophique, politique, amoureuse, sociale, métaphysique... est une façon de contourner cet insupportable, pour pouvoir croire qu' "une autre réalité existe".

Voir cela, c'est voir que je me meus dans un univers de croyances, non dans un univers de réalités.

Voir que je suis "cloué là" est donc extrêmement libérateur.
C'est au fond la croyance en la liberté qui emprisonne.

Mais c'est comme s'il y avait un cap à franchir (un cap de désespoir?), car cette proposition renverse toutes les croyances enracinées depuis toujours sur la réalité du monde tel que je (moi) le vis : un monde solide, indépendant du regard que je porte sur lui.

Avec mes patients, j'y vais doucement.
Avec mes amis, c'est différent.

02/05/2024

Un patient. Pour un pressbook, il se fait tirer le portrait.
Regarde le résultat des premiers clichés : il déteste son visage de face.
Reprise du shooting : il fait pivoter sa tête lentement, cliché après cliché, jusqu'à se présenter de profil au photographe, pour trouver le meilleur angle.
Rien à faire : "A gauche, à droite, de trois-quarts, de profil, j'aime pas ma gu**le. Même de dos je l'aime pas !"

01/05/2024

Un patient vient avec une plainte : c'est la raison de sa consultation.

La plainte d'aujourd'hui raconte une histoire d'hier: l'histoire d'un amour défaillant. Mais pas un amour de couple: un amour maternel et paternel.

Cette défaillance de l'amour dans le passé a eu pour conséquence la construction d'une défense chez l'enfant.

Une défense, chez l'humain, ce n'est rien d'autre qu'une idée: une idée sur la réalité qui vient à la place de la réalité telle qu'elle est, car telle qu'elle est la réalité est insupportable.

La défaillance de l'amour dans l'enfance a entraîné la construction d'une croyance sur la réalité pour échapper à la réalité insupportable.

Quand le patient se plaint aujourd'hui de la réalité, il se plaint sans le savoir de ses croyances, et ses croyances sont les témoins passés d'un manque d'amour.

La capacité d'amour du psy est alors en jeu.

30/04/2024

Un patient. A la fin de la séance, me tend les espèces pour régler le prix de la consultation. Suspend son geste, regarde l'argent dans sa main : « En fait c'est moins cher que d'aller me bourrer la gu**le... »

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25 Rue Des Trois Frères Barthélémy
Marseille
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