17/07/2025
Dans notre métier d’ambulancier, nous traversons la vie des gens comme des éclairs dans l’orage. Nous arrivons souvent dans l’urgence, dans la douleur, dans le silence inquiet d’un couloir d’hôpital ou l’agitation d’une chambre de soins. Et puis parfois, parmi toutes ces rencontres, il y a ces personnes… des âmes lumineuses, qui laissent une empreinte douce et tenace dans nos cœurs.
On nous dit souvent qu’il faut garder nos distances. Que l’attachement est un luxe dangereux, que l’empathie peut devenir une faiblesse. Mais comment faire ? Comment rester indifférents, quand les regards se croisent jour après jour, quand les silences sont plus parlants que les mots, quand les fragilités se confient entre deux battements de sirène ?
La vérité, c’est que ce métier ne peut pas être bien fait sans y mettre du cœur. Sans ressentir. Sans s’attacher.
Aujourd’hui encore, nous pleurons une de ces belles personnes. Une grande Dame, pleine de douceur, de compréhension, et de bienveillance. Elle n’était pas seulement une patiente. Elle faisait partie de ces rencontres rares qui nous rappellent pourquoi nous avons choisi ce chemin.
Sa gentillesse restera gravée dans nos souvenirs. Son sourire, dans nos mémoires. Et même si la tristesse est là, tenace, nous continuerons d’avancer, comme toujours. À sourire, à tendre la main, à être là pour les autres. Parce que nous savons que, de là-haut, un ange de plus veille sur nous.
Et cet ange-là, on ne l’oubliera jamais.