
10/03/2024
Samedi 16 mars à 14h30
"Précarité, désocialisation, désinsertion, déprise sociale
… Que peut la psychanalyse ?"
DERNIERE SESSION de l'année avant le cycle des conférences.
Une après-midi animée par J.-F. Reix, psychologue membre de l'ACFenCAPA et B. Seynhaeve psychanalyste, membre de l'ECF et de l'AMP.
Argument
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« En fin de compte, il n’y a que ça, le lien social. Je le désigne du terme de discours parce qu’[il] ne s’instaure que dans la façon dont le langage s’ancre, s’imprime, se situe sur l’être parlant.(1) »
S’il est un point avancé par la psychanalyse lacanienne, c’est bien l’articulation du langage et du corps. Elle est au cœur de ce qui fait pour chacun d’entre-nous lien social et ouvre à l’affirmation de J.-A. Miller : « la réalité psychique, c’est la réalité sociale ».
C’est donc à partir de cette boussole que nous nous risquerons à interroger quelques-unes des multiples facettes d’une clinique de sujets pour qui la rencontre des mots avec le corps n’est pas sans faire obstacle à un engagement dans le champ social.
Parions que les termes de précarité, de désocialisation, de désinsertion ou encore de déprise sociale, chacun à leur manière, tentent de traduire la fragilité de cet arrimage toujours singulier mais noyée dans la phénoménologie de la rupture des liens sociaux, familiaux ou professionnels.
L’errance sociale qui en découle, qu’elle soit de l’ordre de l’isolement, de la perte d’élan vital ou de toutes autres formes, est en premier lieu marquée par une inertie des corps. Si elle ne manque pas de questionner notre société érigée sous le signe de la vitesse, à quoi tentent de répondre les acteurs du champ social, cette après-midi clinique aura à cœur de montrer qu’elle est avant tout une errance subjective.
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1. Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, p. 51.