12/10/2024
Le mythe de la souplesse
Cela fait plusieurs fois qu’on me rapporte le qualificatif de « serpent souple » dont divers enseignant(e) de yoga affubleraient leurs élèves. J’ignore d’où vient cette expression ridicule, mais de manière générale, je vous propose de ne pas qualifier les gens. Non, vous n’êtes pas souple, ni raide. Encore moins hyperlaxe ! Vous êtes un être humain. Possédant sa propre mobilité.
La mobilité participe de la morphologie osseuse, de la forme et de l’élasticité des différents tissus (muscles, tendons, ligaments, tissus conjonctifs…) et de la tonicité musculaire. Ces différentes composantes sont en permanente interaction, et ne sauraient être résumées par le terme « souplesse » qui indique surtout l’amplitude de certains mouvements.
Le yoga postural est spécialisé dans le gain de mobilité. Renforcement et étirements musculaires, sollicitation articulaire, respiration fluide et adaptée à l’effort, font du yoga une pratique complète. Cette vision d’ensemble, plus éloquente que la croyance au « souple et pas souple », est indispensable à la compréhension du corps humain.
Généralement, les personnes issues de la gymnastique ou de la danse n’ont pas de facilités particulières pour le yoga. Car leur forme de mobilité est adaptée à un type d’effort différent.
Une fois compris ces principes anatomiques apparaît l’essentiel. Lors d’une pratique de yoga, voici le plus important :
1 placement (des appuis et segments)
2 direction (du mouvement)
3 concentration (alignement de l’esprit, sensibilité, respiration)
L’amplitude n’a aucune importance. L’intérêt n’étant pas de faire ni d’atteindre, mais de solliciter. Un(e) pratiquant(e) avancé(e) réunit ces qualités, placement, direction des mouvements et intériorité. C’est pourquoi le yoga postural est adapté et accessible à tous.
Tat sat nam